C'est en me baladant dans les allées de la bibliothèque de ma ville que je suis tombé sur les tranches de la série. Toutes alignées les unes aux autres, je me suis laissé tenter par le premier tome de Freaks Squeele.
Et j'avoue avoir été surpris par cette lecture. En quelques pages, on est tout de suite emporté par l'histoire de ces 3 protagonistes que l'on suit lors de leur étude à la FEAH.
À la Faculté des Etudes Académiques des Héros, Chance, Xiong Mao et Ombre entament leur cursus. Ces trois nouveaux étudiants vont découvrir les joies de la vie universitaire, la concurrence sans pitié entre étudiants, les professeurs sadiques et le stress des examens. Une université pour apprendre à gérer son image et obtenir un permis de super héros : il fallait y penser. Et c'est ce qu'a fait Florent Maudoux.
Un mélange subtil de manga, d'humour franco-belge et d'un style comics très appréciable. Je le conseille vivement à la lecture !
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Chers ami(e)s, que ce jour reste à jamais gravé dans vos mémoires, comme étant celui où j’ai rejoint le très restreint et select cercle du Top 50 dans la catégorie « comics ». En attendant mon trophée comics de bronze, je tenais à partager cette immense fierté avec vous. Mais, comme j’aime le dire, « un objectif après l’autre » dooooonc, ne nous ramollissons pas et en route vers le Top 30. Oui le Top 40 le trouvais éclaté au sol du coup je l’ai cassé et j’suis directement passé au stade supérieur. Et je compte sur vous pour m’aider dans cette ascension hors du commun PARCE QUE C’EST NOTRE PROJET.
Nous voici donc en route pour la suite des aventures de notre trio exotique. Les bases étant déjà posées, Florent Maudoux en profite pour surfer sur un vent de légèreté et, franchement, qu’est-ce que c’est jouissif. C’est fun, décomplexé, bourré d’action et de scènes toutes plus loufoques les unes que les autres, à tel point qu'on ressent à travers les bulles que l’auteur s’est lui-même pris à son propre jeu en se faisant plaisir. Et autant vous le dire cash : le plaisir est partagé. Enfin sauf pour ceux qui ont un balai coincé dans le derrière.
Si les quelques pistes disséminées ça et là dans le premier volet et laissant présager de sombres desseins à l’œuvre pouvaient attiser notre curiosité de la plus ardente des manières, il vous faudra s'armer encore un peu de patience car il y a très peu d’évolution sur ce point dans ce second volet. Mais la tension reste à son comble soyez rassuré(e)s car Maître Maudoux sait subtilement nous rappeler que cette touche de mystère est toujours à l’œuvre, en filigrane (ou en loucedé pour les djeuns ndlr.
Sur le plan graphique pas de changement : c’est beau, très beau, avec un coup de crayon chirurgical, mais bon sang, je ne m’y fais toujours p0as à ces quelques brefs passages en couleurs malheureusement trop courts. Loin de moi l’idée de vous laisser croire que je n’aime pas les graphismes monochromes façon manga, mais les rares passages en couleurs sont tellement un régal pour les yeux qu’on en veut plus, pour ne pas dire qu’on ne veut plus que cela ! Et puis me*de aussi quelle frustration de ne pas comprendre la logique de coloriage de l’auteur. S’agit-il d’un élan soudain de motivation dans un océan de feignantise ou bien d’un éclair de génie à 2h du matin après 8 verres de vin rouge ? Allez savoir.
Allez, on va en rester là pour aujourd’hui, mais je reviens très vite avec du lourd, du très très lourd. Ah oui, et n’oubliez pas : ROAD TO TOP 30 BITCHES. AHOUUU AHOUUUU. Bon ok j’ai mélangé les références mais j’espère vous avoir malgré tout galvanisé(e)s. Bon allez, une p'tite dernière pour la route : BABELIONAUTES, QUEL EST VOTRE METIER ??? Eh oh je vous entends ceux au fond qui crient « Squatteur de bibliothèque ». Baissez d’un ton voulez-vous ? C’est de la triche ce que vous faites d’abord. Eh toc (#expression boomer ndlr).
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En y réfléchissant, je me demande encore comment j'en suis venu à me lancer dans un comics dont la couverture exhibe deux nénettes en tenue sexy et un énorme loup revêtant un blouson de biker. Toujours est-il que je me suis lancé corps et âme dans cette saga et que je ne le regrette pas. Oui je tease d’emblée mon ressenti et alors ? Un problème ? Je suis dans mon sanctuaire ici j'fais c’que j’veux. Circulez ou pliez-vous à mon joug (j’vous jure je ne suis pas communiste ni pro-Poutine hein, mais chut laissons la politique de côté c’est ennuyeux).
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : ce premier volet est jouissif. Pourquoi ? Car il pose des bases, mais des bases solides m’voyez ? J’entends par là de fondations en béton armé, dures comme du chiendent comme on dit dans mon jargon professionnel. Pour vous, jeunes - et moins jeunes - néophytes, on peut dire dures comme mes biceps, ou encore comme, non, non, non on s'arrête là. Je ne sais pas à quoi vous pensiez, mais je préfère vous arrêter tout de suite. Bref, toujours est-il que Florent Maudoux creuse une multitude de sillons, présageant de belles aventures hautes en couleurs pour la suite avec, en prime, quelques noirs desseins qu’on devine en filigrane.
Et c’est là le gros atout de ce début de saga : son intrigue, son histoire et ses (nombreuses) promesses pour la suite. L’univers est riche, son bestiaire également, les personnages sont savoureux, mais je ne parle pas uniquement du trio principal, non, j’inclus également les personnages secondaires, et la trame scénaristique est si dense qu’on ressent la maturité de l’idée de l’auteur. C’est donc une plume subtilement dosée et diablement maitrisée qu’exhibe notre Frenchy, pour le plus grand plaisir des fans du genre, mais pas que. Mais le véritable coup de génie réside dans un dosage parfait de tous ces ingrédients, si bien que le comics peut toucher un public extrêmement large. N’étant moi-même pas spécialement friand du genre fantasy X teenagers, force est de reconnaitre que je me suis pris au jeu, et pas qu’un peu.
Niveau graphismes à présent, c’est éventuellement ici qu’on peut trouver un petit, mais vraiment touuuuut petit, défaut. Si le coup de crayon de Florent Maudoux est affûté, précis et des plus élégants, le parti pris de l’encrage façon manga couplé à quelques passages coloriés m’a perturbé. Je n’ai non seulement pas saisi le concept artistique, mais en plus, les scènes en couleurs sont nettement plus charmantes et lisibles que le reste en noir en blanc, si bien que le retour au monochrome en devient frustrant. C’est d’autant plus dommage que le dessin et les styles sont tout bonnement mirifiques, seules des couleurs tout du long manquent à l'appel pour définitivement sublimer l’ensemble et atteindre le statut de chef d'œuvre.
Bon, le temps c’est de l’argent, et le mien est cher, alors venons-en au bilan. Freaks’ Squeele c’est un trio exotique qui s’attire bien évidemment tous les ennuis et les aventures hautes en couleurs inimaginables et possibles, car oui, sinon ce ne serait pas intéressant. En gros, il s’agit en quelque sorte d’une version de The Boys édulcorée, bon ok très édulcorée, ou, pour les plus fins connaisseurs, de la version « super-gentils » de Deadly Class. Le Yin du bien et du mal quoi, ou la pilule bleue de Matrix pour les plus anciens. Enfin bref vous avez saisi l’idée non ? Faites un effort, je n’suis pas votre père j'vais pas tout vous expliquer. Quelle génération d'assisté(e)s bon sang. Tout fout l'camp.
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Ça y est : après avoir enchaîné les 7 tomes, Freak’s Squeele c’est terminé. Cette lecture fut un réel plaisir, l’univers et les personnages se développent et gagnent en profondeur au fil des ouvrages tout en gardant une bonne dose d’humour. Le fil narratif principal se dessine dès la fin du 2ème tome et des trames secondaires reliées à l’histoire des personnages principaux densifient et diversifient l’ensemble. J’ai particulièrement apprécié le tome 6 et sa revisite des cercles de l’enfer, qui propose une mise en avant de nombreux personnages secondaires. Petit bémol sur un aspect bien connu dans la branche manga : les ennemis d’hier deviennent les amis de demain…
Dans ce dernier tome en particulier, ça part dans tous les sens pour boucler tous les fils narratifs : c’est très dense, ça se précipite et certains aspects sont soit trop soit trop peu exploités pour être satisfaisants. Je prends l’exemple de la trame d’Ombre avec le peuple de la forêt, un nombre de pages conséquent lui est consacré au fil des tomes, mais la fin est rapidement expédiée avec certaines scènes complètement zappées. Il a certainement fallu faire des compromis…
La fin de l’histoire fut à la fois source d’espoir, lorsque j’ai cru que l’auteur nous dirigeait vers une conclusion inattendue et plutôt couillue, et une déception lorsque le deus ex machina est arrivé pour remettre le déroulé des événements sur les rails standards…
Je suis certainement un peu sévère avec la note du 7ème tome, mais le côté fourre-tout, le fait d’utiliser un ressort narratif déjà exploité dans le tome précédent et la déception ressentie à la fin me poussent à mettre une note un peu plus basse que la note de 4* que j’ai accordée à la quasi-totalité des tomes de la série (le tome 2 fait exception, le travail de correction réalisé sur ce tome étant vraiment médiocre).
Néanmoins dans son ensemble cette série fut une excellente découverte que j’ai beaucoup appréciée, à conseiller à tous ceux qui cherchent une bande dessinée humoristique avec un univers et des personnages bien développés, et qui ne sont pas hermétiques à l’absurde et à l’humour très codifié manga.
Les spin-off autour de Xiong Mao et Funérailles ne vont certainement pas tarder à rejoindre ma bibliothèque…
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Me voyant attirée par la magnifique couverture du 1er tome de Clovd, mon libraire m’informe que ce comics fait partie de l’univers Freak’s Squeele qu’il vaut mieux avoir lu avant. Il ne m’en faut pas plus, ce sont des œuvres du Label 619 en qui j’ai une entière confiance (je n’ai lu de chez eux que de l’excellent ou du très bon), je pars donc avec quelques tomes de Freak’s Squeele dans ma besace.
Je me lance sans rien connaître de l’œuvre et comprends bien vite où j’ai mis les pieds : ici pas de sérieux, pas de prise de tête, l’univers est complètement décalé, déjanté, fun, on est là pour s’amuser.
Le dessin est très agréable, les quelques pages en couleur sont très appréciables, la galerie de personnages bien fournie et de qualité : personnages principaux comme secondaires ont des caractéristiques propres et une personnalité marquée, chacun apporte sa petite touche pour créer un ensemble qui fonctionne à merveille.
L’influence manga se fait clairement sentir dans la construction et le type d’humour, ce qui n’est pas pour me déplaire. Alors oui, c’est un humour parfois un peu potache, beaucoup de scènes sont absurdes mais c’est voulu, assumé et c’est drôle.
Encore une réussite du Label 619 de mon point de vue !
À suivre…
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