Naoki Urasawa conserve son fil rouge avec Choko qui sème la zizanie. Elle se rend compte en allant aux Etats-Unis que Miyuki était là. Le pire, son fiancé est aussi présent pour celle qu'elle surnomme le cafard. Pour l'instant, elle use de son influence pour que la presse ne s'intéresse pas à l'autre. Ce n'est pas très important car Miyuki ne cherche pas la popularité. Son objectif est de gagner de l'argent pour rembourser les dettes de son grand frère. D'ailleurs, on ne l'a pas vu une seule fois. La gloire cela ne l'intéresse pas vraiment.



Pour gagner des championnats, elle a du laisser ses frères et soeurs au Japon sous la responsabilité d'un transsexuel. Le mangaka profite de focus sur eux pour l'aspect humoristique. Les gamins n'arrêtent pas de se plaindre de ne pas manger à leur faim. Ils ajoutent que leur soeur s'amuse et pas eux. Il faut un peu de légèreté. Cela se complète avec la cruauté de Thunder envers un ancien élève de l'école primaire. Il s'amuse à l'humilier et le torturer psychologiquement. Le ressort comique est sur l'envie d'aller aux toilettes de la cible.



Entre tout cela, on a le droit à des matchs de tennis tout de même. C'est le coeur du récit, n'oublions pas. Miyuki a utilisé son coup fatal avec la maîtrise du let presque impossible à arrêter. L'utilisation à outrance l'a fait détester du public qui l'a siffle. Et quand ils reviennent ils sont déçus de ne pas voir cette technique malhonnête. Les gens sont tellement perfides. Keichiro est là aussi et il doit faire face à un bilan. Il ne pourra jamais devenir un joueur brillant comme celle qu'il aime. Difficile d'accuser le coup. Le mangaka travaille sur l'aspect psychologique de chacun de ces personnages. Il mêle intrigue, suspens et humour avec beaucoup d'ingéniosité. On a envie de poursuivre pour savoir jusqu'où cela va nous mener.
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Naoki Urasawa laisse de coté un temps les rivalités amoureuses autour de Keïchiro. On retrouve forcément Choko qui fait tout pour mettre la main sur le jeune homme. Pour ça, elle est prête à tout. Elle utilise son charme pour manipuler tout le monde. Une pratique où elle excelle. Sous son sourire se cache la perfidie et la malhonnêteté. Personne ne remet en cause ses paroles et ses intentions. Donc à un moment ou à un autre, il va falloir qu'elle dévoile sa vraie identité à tous ceux qui l'admire. Mais pour cette révélation, on attendra encore 6/7 tomes.



L'aspect psychologique prend plus de place avec d'autres personnages. Par exemple avec La méduse, vieille crapule qui sait trouver les moyens de s'enrichir. De plus, il a un gros potentiel comique avec son dentier qui tombe tout le temps. Son visage est très émacié et très fripé. Thunder Ushiyama est un entraîneur qui adore l'alcool et les prostitués. Il est obèse et porte souvent des chemises hawaïennes. La vulgarité est son truc et cela est amusant avec son doux mélange bilingue, japonais-anglais. Dans la continuité des vilains, il y a le chef des yakuzas qui rêvent de coucher avec Miyuki. Si elle est d'accord de vivre avec lui pendant 3 ans, la dette de son frère est effacée. Il manquait la figure du gros pervers. Et dans les femmes, Madame Ohtori, reste dans le haut du palmarès.



Donc derrière ces instants qui permettent de mieux comprendre le cadre, on assiste à un match. On voit que les femmes se donnent à 200% pour gagner cette compétition avec de gros enjeux. Pas besoin de connaître les règles du tennis pour apprécier. Nous sommes emportés par l'action. Pas le temps de s'ennuyer. On ressent le stress, la pression, l'incertitude... Pour une fois, on est moins dans une aventure qui confronte la naïveté à la cruauté. Donc on poursuit la série en espérant une évolution du caractère de l'héroïne.
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Quand on lit "Happy!", il faut garder son calme. Tout tourne autour du personnage Miyuki. Elle incarne parfaitement le rôle de la victime. Chôko fait tout pour que le public la déteste, pour ne pas qu'elle puisse avoir de sponsor, de logement, de soutien jusqu'à la peine de coeur. Naoki Urasawa la prend comme outil de perversion continue. Elle fait ça parce que c'est quelqu'un de fondamentalement mauvais avec forcément du narcissisme et de l'égocentrisme. Les atouts sont nombreux avec le charme, la facilité de s'exprimer et l'hypocrisie. Elle arrive à dresser pièges après pièges. Malgré tout ça, Miyuki arrive à avancer grâce à sa détermination et ces quelques amis. Elle gagne un premier match à la coupe Cléopatra ce qui n'est pas pour plaire à notre manipulatrice en chef. Par chance, un nouveau dilemme se pose. La victime est face à la question très complexe. Doit-elle perdre exprès pour amasser plus d'argent que nécessaire ou gagner la compétition pour une petite somme mais être honnête. Quelle aubaine pour toute personne tordue. Cette dualité est très marquée et c'est assez insupportable. Entre une vraie peste et une vraie cruche, tout est fait pour sublimer les oppositions. On n'oublie pas la mère de Keichiro totalement égocentrique et antipathique. Elle s'oppose à Kiku qui a toujours le coeur sur la main. Les mecs ne sont pas en reste avec son lot de pervers, vicieux, de malhonnête et quelques gentils. Ces derniers ce comptent sur les doigts d'une main. Heureusement que nous avons quelques scènes de matchs de tennis. Tout est dans l'exagération, dans le cliché et ça tape un peu sur le système. Surtout que c'est répétitif sans trop d'avancée dans le scénario.
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Bien que déçue autour du tome 7 des répétions, j'ai retrouvé de l'engouement au tome 8 et ai poursuivi poursuivi entrain.



Cependant, ce dernier tome tome je pensais être mieux m'a légèrement déçue. J'ai trouvé que tout allait bien vite, qu'il y avait des clichés et surtout le fait que le créancier tombe soudainement amoureux d'une fille qu'il sauve et part vivre avec elle alors qu'il était tellement mordue de Umino est décevant... Bien que ce ne soit pas le centre de l'histoire, il y avait une romance avec un triangle amoureux et finalement aucun des love interst ne fini avec Umino. Et la fin rédigée sous forme de lettre m'a déçue.



Si il n'y avait pas eu ce point noir, j'aurais probablement pleuré d'émotions. Mais le fait que cet incohérence à mes yeux et cette fin soit si rapide m'a stoppée. Je peux paraître insistante, mais ce revirement des sentiment du créancier m'a vraiment bloquée et m'a fait déprécier cette fin de série...

Je suis de plus en plus déçue par cette série. J'ai l'impression que l'histoire tourne en boucle et que tout ne fait que se répéter. Chaque situation ne bouge pas. À chaque fois Choko fait des manigances et les mène à bien, Mme Ohtori laisse toujours tomber Umino pour au final la reprendre puis ensuite quitter ses matchs pour ensuite revenir à chaque fois pour la fin, le remboursement de dette n'avance pas... Je dirais même pire que ça : à chaque fois que nous avons l'impression que la situation d'Umino va s'améliorer, nous avons un faux espoir car elle se retrouve dans des positions pires que les précédentes...

Parlons également un peu de ses amis, particulièrement de Keichiro qui est bête comme ses pieds. J'espère qu'il ne finiront pas ensemble, lui et Umino parce que ce type est un cœur d'artichaut. À part ça je commence à être lassée de voir les amis d'Umino appeler cette dernière en tombant ou en étant retenus par d'autres personnes. Crotte à la fin, c'est frustrant !

Alors certes, les matchs sont toujours très intéressants mais en dehors de ça, tout stagne. Peut-être que j'ai cette impression car j'ai lu plusieurs tomes d'affilé mais à chaque nouveau chapitre j'ai une sensation de déjà vu dans les tomes précédents. Le fait de les lire ainsi et pas d'être obligée d'attendre une date pour les lire me permet de me rendre compte de ces failles.

J'espère que cette fi de volume est un bon présage et va nous amener un peu de renouveau dans cette histoire, parce que pour l'instant je suis désespérée.