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Histoire intime de la Ve République

Série de 1 livres (En cours). Écrite par Franz-Olivier Giesbert (1),


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Histoire intime de la Vᵉ République, to..

Après d'interminables chapitres sur l'Algérie, le 3eme tiers du livre est la partie qui m'a personnellement le plus intéressée dans le récit employé par Giesbert. Par contre, c'est très parti pris, me rappelant un peu la lecture d'une Catherine Nay très à droite.

Son dernier chapitre est d'un pessimisme exacerbé. Ca me rappelle un complet disant "fantasmant une France qui n'a jamais été". J'hésite entre un 2.5 et un 3
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Histoire intime de la Vᵉ République, to..

Je termine, avec la lecture de ce tome 3, la lecture de la trilogie rédigée par "FOG" à propos de l'histoire politique de la 5ème République.

Sa plume est extrêmement plaisante (le vocabulaire qu'il utilise est un pur bonheur, varié, parfois désuet, mais toujours instructif!) et mêle intimement son histoire personnelle et la grande Histoire, ce qui permet de "donner vie" à cette dernière et de rappeler que l'histoire n'est pas qu'un vieux propos fossilisé figurant dans de poussiéreux manuels scolaires.



Ce fut un REGAL et, à titre personnel, j'ai eu un faible pour le second et le troisième tome, probablement parce que je suis fort peu au fait des événements liés à la guerre d'Algérie et que je ne suis pas certaine d'avoir tout saisi...



Je conseille à tous la lecture de ces livres qui offrent un grand moment de douce nostalgie sur fond de craintes relatives par rapport à l'avenir de cette belle nation française...!
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Histoire intime de la Vᵉ République, to..

Le livre "Histoire intime de la Vème République, tome 1: Le sursaut" de Franz Olivier Giesbert est une exploration fascinante et méticuleusement détaillée de la politique française. Giesbert, connu pour sa plume incisive et son accès privilégié aux coulisses du pouvoir, se surpasse dans ce premier tome qui s’attache à dépeindre avec finesse et acuité les rouages de la Vème République.



Dès les premières pages, Giesbert capture l'attention du lecteur en plantant le décor de l'après-guerre en France, période tumultueuse et riche en rebondissements politiques. Le titre "Le sursaut" est parfaitement choisi, évoquant la réaction de la France face aux défis immenses de l’après-guerre et la naissance de la Vème République sous la houlette de figures emblématiques comme Charles de Gaulle.



L'auteur démontre une maîtrise narrative exceptionnelle, entrelaçant habilement les grands événements politiques avec des anecdotes plus personnelles, ce qui donne vie à l'histoire et humanise les figures politiques souvent perçues comme distantes. Sa capacité à contextualiser chaque événement montre une compréhension profonde de l'impact historique et social de la Vème République sur la France contemporaine.



La recherche exhaustive qui sous-tend l'ouvrage est impressionnante. Giesbert ne se contente pas de raconter les événements, il les analyse avec une perspicacité qui n'est possible que grâce à des années d'expérience et de réflexion sur le sujet. Son écriture est à la fois accessible et riche, permettant à un large éventail de lecteurs de s'engager avec le texte, qu'ils soient néophytes en politique ou experts chevronnés.



Ce volume brille particulièrement par les portraits qu'il dresse des acteurs clés de l'époque. Chaque personnage est traité avec une attention au détail qui révèle non seulement leurs motivations politiques mais aussi leur psychologie et leurs interactions personnelles. Cette humanisation de la politique est l'une des plus grandes forces du livre.



En outre, Giesbert ne tombe jamais dans la simplification ou le manichéisme. Son analyse des événements reste nuancée, reflétant la complexité des situations politiques et des décisions prises. Les succès comme les erreurs des dirigeants sont exposés avec une impartialité qui force le respect et incite à une réflexion plus profonde sur la nature de la gouvernance et du pouvoir.



En conclusion, "Histoire intime de la Vème République, tome 1: Le sursaut" est plus qu'un simple livre d'histoire; c'est un travail de mémoire, une réflexion sur l'identité française et un hommage aux acteurs d'une époque déterminante. La prose de Giesbert, à la fois élégante et incisive, fait de ce tome un incontournable pour quiconque s'intéresse à l'histoire contemporaine de la France. Il pose les bases d'une série qui promet d'être aussi instructive qu'envoûtante.

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Histoire intime de la Vᵉ République, to..

Je connaissais le journaliste FOG mais savais finalement fort peu de choses de l'écrivain, ayant lu fort peu de choses de lui, en occurrence son pamphlet animaliste L'animal est une personne, et son écoeurant (je dirais presque blasphématoire) roman Rien qu'une bête (j'ai ce travers : je lis fréquemment des livres portant sur des sujets que j'abomine ; manière de sortir de ma zone de confort et d'éviter le biais de confirmation, et possibilité de rédiger des chroniques où mon mauvais esprit peut se donner libre cours. J'avais donc sur l'auteur une opinion mitigée et profondément injuste ; stupide en outre car fondée sur une partie très mineure de son oeuvre.

Donc mea culpa : L'histoire intime de la Cinquième République est un chef d'oeuvre avec lequel Giesbert a fait oeuvre de mémorialiste et d'historien ; son livre est indispensable à qui veut connaître cette époque.

Le premier volume est consacrée naturellement au premier et au plus grand Président de la Cinquième République ;

Pour ceux qui comme moi sont à peu près ses contemporains, , l'ouvrage donne en outre. le plaisir de revivre ces années 1958 – 1969, celles de notre enfance et de notre adolescence.

Si Giesbert admire en gros le personnage, dans les détails il n'en déboulonne pas moins sur plusieurs points la statue du Commandeur et révèle beaucoup de choses sur sa personnalité privée ; sans qu'on puisse parler évidemment de dédoublement de la personnalité, Charles de Gaulle hébergeait en effet en lui ce qu'on pourrait appeler en « psychanalyse de cuisine » un surmoi, personnifié, qu'il appelait « le Général de Gaulle » et dont il parlait à la troisième personne, allant jusqu'à dire parfois qu'il aurait souhait faire telle chose, mais que « le Général de Gaulle » n'aurait pas accepté. Si la personnalité publique a joué un rôle capital et admirable dans l'histoire de notre pays, non toutefois sans une certaine hubris, la personnalité n'était pas exempte de petitesses et de haines recuites dont il poursuivait ceux qu'il pensait lui avoir manqué.

Et les deux personnalités devaient coexister avec un trait généralement ignoré de son caractère, la dépression intermittente dont il souffrait, à l'instar de son ami-ennemi Churchill ; peut-êre d'ailleurs fraudait-il parler plutôt de trouble bi-polaire, les épisodes dépressifs alternant aves d'autres où il débordait de confiance en soi, mais en gardant une totale maîtrise de lui-même, au cours desquels il accomplit de grandes choses. Ces épisodes de dépression le plongeaient dans un profond découragement, qui le mena à plusieurs reprises aux portes de la démission ; ainsi il envisagea de ne pas se représenter à la Présidence en 1965, de démissionner au lendemain de son ballotage au premier tour, et encore de démissionner après sa réélection ; il y pensa encore après les législatives à demi ratée de 1967, et faillit lâcher prise à plusieurs reprises pendant les évènements de 68, alternant envie de tout laisser tomber et velléités répressives ; à la fin du mois, il alla chercher refuge auprès du général Massu, commandant l'Armée d'Allemagne ; on ignore le détail exact de leurs conversations, mais Massu déclara dans ses Mémoires , jamais démenties sur ce point que c'est lui qui le décida à ne pas abandonner, lui garantissant si besoin était le concours de ses divisions blindées.

Enfin le référendum raté de 1969 fut une forme de démission déguisée.

Ce contexte rend peut-être plus admirable le courage, la volonté, la lucidité de cet homme, qui malgré tout réforma la France en profondeur sur les plans constitutionnels, juridiques, économique, a réindustrialisa à coup de planification incitative et de grands projets(sait-on encore que durant ces années, a France connut des taux de croissance annuels supérieurs à dix pour cent?)

Il mit également fin à la Guerre d'Algérie ; pour nécessaire qu'ait été l'indépendance de cette dernière, la fçon dont il s'y prit contient cependant une part d'ombre qui apparaît dans le livre ; son exposé est hélas convaincant, d'autant plus que Giesbert n'a jamais été à quelque titre que ce soit partisan de l'Algérie française, ni issu d'une famille qui l'ait été. Si la volonté de De Gaulle de mettre fin à la guerre dès avant son accession au pouvoir peut être portée à son crédit, il n'en est pas de même des assurances données à plusieurs reprises en sens contraire, de l'intensification de la guerre qui aboutit à une destruction quasi-totale de l'ennemi sur le terrain, pour ensuite traiter dans la précipitation avec le FLN, c'est-à-dire la pire et la plus sanguinaire composante de la rébellion, qu'on laissa au printemps 62, alors que l'amée française, toujours présente sur le terrain, avait l'ordre de rester l'arme au pied dans ses casernes, pratiquer en toute impunité sur les Européens qui n'embarquèrent pas assez vite en direction de la métropole,, et sur les Harkis à qui on refusa cette possibilité, des exactions analogues à celles perpétrées par le Hamas le 7 octobre, mais à une échelle des dizaines de fois plus grandes

Le fait est que,selon Giesbert, De Gaulle manquait totalemet d'empathie.

Il est cependant un point sur lequel Giesbert est gravement injuste envers lui, niant ainsi l'un des plus grands services que le Général ait rendu à la France : au détour d'un paragraphe, il présente comme une absurdité et une forfanterie l'affirmation de De Gaulle selon laquelle la France avait gagné la guerre.

Mais elle l'a bel et bien gagnée ; grâce à l'obstination de De Gaulle, elle a pu participer à la dernière phase des combats et y jouer un rôle non négligeable ; elle a été présente à la signature de l'armistice, a obtenu une zone d'occupation en Allemagne et un siège permanent au Conseil de Sécurité ; elle lui a aussi permis de regagner immédiatement son indépendance après la Guerre, en déjouant avec l'aide de Churchill, mais aussi de Staline) les projets de Roosevelt, qui avait prévu l'instauration en France de l'AMGOT (American Government for occupied territories) qui aurait « coiffé » un gouvernement Pétain maintenu. On pourrait encore le créditer d'avoir évité une possible guerre civile analogue à celle que connut la Grèce.

Cela, Giesbert, dont les sympathies pour les USA sont évidentes, ne le dit pas ; cela dépasse certes le cadre de ce livre, mais mérite d'être rappelé dès lors qu'est écorné le rôle historique de De Gaulle pendant la guerre.

A cette réserve près c'est un livre remarquble

Il y est question de beaucoup d'autres choses, et c'est, je l'ai dit, une mine d'informations sur la période.Ni hagiographie, ni portrait à charge il donne de l'homme et de la période une image finalement équilibrée et exempte autant que faire se peut de parti pris

Magnifique et indispensable.

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