Trochet nous propose avec jean-Claude Tergal l'anti-héros parfait. C'est un beauf imbu de sa personne, machiste et porteur d'une irrésistible doudoune. Il vient d'être largué par sa copine qui a dû en avoir assez de sa beaufitude et peut-être même de ses tendances à l'éjaculation précoce.



Trochet va nous ouvrir quelques chapitres de la vie passionnante de jean-Claude Tergal. Nous allons revoir des moments passés avec elle mais aussi comment Jean-Claude occupe sa solitude qu'il ne reconnaît pas comme solitude d'ailleurs.



Jean-Claude est un éternel optimiste voyant du positif dans les situations les plus noirs. Il faut avouer que c'est parfois tiré par les cheveux mais avec ce personnage il faut s'attendre à tout.



Trochet se moque de son héros mais à travers lui, il s'en prend à beaucoup de nos défauts, car en fait il n'invente rien. Il ne fait que reprendre des situations que certains d'ente nous auraient pu vivre ou ont vécues. M^me quand le destin semble sourire à Jean-Claude Tergal, il est capable, d'une seule réplique mal appropriée de tout mettre en l'air, pensant faire de l'humour ou se rendre intéressant. Tronchet reprend des travers de ses contemporains ou peut-être les siens.



J'ai aimé le graphisme proposé par Trochet, un noir et blanc avec un grand jeu sur les ombres. Les plans proposés sont simples mais parfaitement adaptés à la situation. J'ai apprécié les cènes avec des vues en perspective mais aussi les vues sur la ville et la solitude qu'elle génère.



C'est de l'humour noir, décalé dans la veine des Bidochons de Binet mais cela fait du bien de rencontrer des anti-héros proches de personnes que l'on peut croiser dans la vie quotidienne.