Je découvre la plume de Patrick avec ce roman et wouah magnifique découverte.
Ce tome 1 est exceptionnellement bien écrit, décrit, rythmé avec une intrigue palpitante.
J'ai toujours été curieuse d'en découvrir davantage sur la seconde guerre mondiale qui m'a toujours intrigué mais j'avoue n'avoir jamais pensé au "Et Si" oui car cette uchronie parle du nazisme victorieux.
C'est donc avec curiosité que je me suis lancé dans cette histoire et j'en suis ravie.
Ce polar à rythmé mes soirées et même mes journée tant j'y pensé, nous sommes pourtant sur un récit type avec des personnages basic mais il y a bien plus dans la plume de Patrick qui nous happe dès les premières lignes et qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière ligne.
Je pense sincèrement que c'était un pari osé pour Patrick mais c'est clairement un pari réussi pour moi et même si la fin du tome 1 reste très aboutie à mon sens, je suis curieuse de continuer l'aventure de Germinia avec le tome 2 que je découvrirais avec un réel plaisir, j'en suis certaine.
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Après "Les chroniques de Germania 1. Les ombres du passé", Patrick Pauget a repris sa plume incisive pour le tome 2 : " Renaissances". Visiblement, il a encore beaucoup de choses à dire, et le lecteur, beaucoup à découvrir. Aucune crainte de trouver des redites, ni de remâcher le même biscuit insipide, les personnages continuent leur route, réservant quelques surprises de taille.
Lors du premier tome, j'avais regretté le manque d'approfondissement du caractère des jumeaux infernaux, et de leurs motivations. Dans celui-ci, Wilma se livre sans retenue dans un registre que rien ne laissait présager auparavant.
La présence de nombreux personnages maintient l'attention en éveil, dès l'ouverture du livre. Le rythme de l'histoire s'accélère avec la vague de violence qui s'abat sur Germania. La progression soutenue du suspense excite la curiosité et le besoin d'en savoir toujours plus.
La variété des scènes est la bienvenue, des plus écœurantes, difficilement soutenables, aux romantiques apaisantes, dépourvues de niaiseries, proposant des pauses agréables en dotant le texte d'une respiration plus sereine. Je dois avouer que je n'ai pas été insensible à la séance de méditation de Markus. Une vraie merveille !
J'ai terminé ce roman, avec le plaisir de retrouver des personnages déjà rencontrés et appréciés, d'en connaître de nouveaux plus ou moins sympathiques, tout ce petit monde se débattant avec de nouvelles "règles du jeu", modifiant leurs conditions de vie. Je ne pense pas dévoiler de secrets en avouant que la fin astucieuse de ce livre, et provisoire de l'histoire, se déroule dans le chaos le plus total. Impossible de résister à l'appel du troisième tome, "L'Émergence de Germania", pour poursuivre cette uchronie extrêmement bien documentée, sortie de l'imagination débridée de Patrick Pauget.
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Encore une fois, je dérape avec plaisir hors de ma zone de confort, bien que le dérapage soit contrôlé puisque j'ai acquis ce livre lors d'un salon cet automne. Après avoir découvert et apprécié la dystopie, je m'attaque à l'uchronie, c'est-à-dire un récit de faits imaginaires ayant pour point de départ des faits historiques. Avec mon intérêt pour l'histoire et pour certaines périodes comme la Seconde Guerre mondiale, je ne pouvais rester indifférente à cette série, "Les chroniques de Germania". Sur quatre tomes, Patrick Pauget décrit un mode qui aurait pu exister. Le premier, "Les ombres du passé", pose les personnages et l'environnement.
Cent soixante ans après la bombe atomique qui a détruit Londres, confirmant la victoire du Reich sur ses opposants, toutes les cultures vaincues se sont fondues en seule et même valeur, la patrie aryenne, Germania. La dictature a établi une gradation dans la pureté de la race, déterminant la position de l'individu dans cette société très organisée, des Purs aux Hors-Caste, parasites exclus, malheureusement pas totalement exterminés malgré la Solution Finale, en passant par les Hybrides et les Demi-Sangs.
Je reconnais que le début m'a souvent été insupportable parce que très dérangeant. Le Nazisme glorieux et triomphal est plus que glaçant. Il m'a été difficile de lire les noms de Hitler, d'Himmler et de Mengele associés aux mots bienfaiteurs, visionnaires ou même héros ! C'était sans compter sur la virtuosité de l'auteur à fasciner son lectorat. Après un temps d'adaptation, ma curiosité, de plus en plus titillée pendant une soixantaine de pages, j'ai basculé sans retenue du côté obscur de ce qui aurait pu devenir notre futur.
Patrick Pauget, passionné d'Histoire et passionnant à écouter développer ses idées, ses envies et son goût à transmettre par l'écriture, dresse un portrait du monde, tel qu'il aurait pu être, laissant son imagination travailler sur des bases réelles. Il n'est pas le premier écrivain à se frotter à l'exercice, car le contexte est un terrain riche en digressions possibles. Toutefois, j'ai beaucoup aimé son style nerveux. Cette évasion dans un futur hypothétique prend rapidement l'allure d'un thriller, actionnant les ressorts d'un roman d'espionnage et d'anti-terrorisme, face à des attaques de plus en plus présentes, ayant pour but de déstabiliser le pouvoir en place. Cependant, il serait dommage de ne voir que l'aspect polar du livre, le monde créé par l'écrivain est bien plus complexe et magnétique.
Le décor étant planté, le commissaire Markus Leimbach en est le chef d'orchestre. Sa force de caractère, ses failles, sa personnalité toute entière mettent en lumière un homme empathique, avare de mots, dans une société déshumanisée. A contrario, les jumeaux Purs, Sigmund et Wilma, quasiment au-dessus des lois, protégés par l'impunité que leur confère la position sociale de leur père, sont un peu trop caricaturaux, à mon goût. J'aurais aimé qu'ils soient un peu plus nuancés pour apporter plus de crédibilité à leurs personnages. Pourtant, ne dit-on pas que la réalité dépasse la fiction ? Il suffit d'observer la jeunesse de la jet-set pour s'en convaincre. Certains reportages montrent des jeunes totalement déconnectés du monde, restant dans l'entre-soi et dans la sécurité factice que donne l'argent.
Une réflexion sur "le questionnement contraire à la loi du Reich" n'a pas été sans résonner en moi comme "le crime par la pensée" de George Orwell dans son œuvre magistrale "1984". Malgré toutes les fioritures de bienveillance trompeuse, une dictature reste une dictature avec les "élus", les exclus, la soumission, l'obéissance aveugle et la répression !
Je suis ravie d'avoir exploré un nouveau style de littérature, accompagnée par une belle plume. Le deuxième tome étant en ma possession, il me tarde de le découvrir, le premier ayant apporté son lot de surprises et bon nombre de questions sans réponse. Je devrais y revenir assez vite en espérant y retrouver le même rythme époustouflant et découvrir d'autres révélations laissant une lueur d'espoir. Je n'aurais certainement pas la patience d'attendre une prochaine rencontre avec Patrick Pauget, aussi sympathique soit-il, pour acquérir les deux derniers tomes de la série Germania !
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