AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Mirifiques aventures de Maître Antifer

Série de 3 livres (Terminée). Écrite par Jules Verne (3),


Vous aimez cette série ? Babelio vous suggère

7856 lectures
8 livres
4151 lectures
3 livres
11886 lectures
8 livres
27843 lectures
9 livres
21196 lectures
8 livres
21872 lectures
7 livres
9087 lectures
5 livres

Dernières critiques
Mirifiques aventures de Maître Antifer

isbn:9782742752386
Commenter  J’apprécie          00
Mirifiques aventures de Maître Antifer, tome ..





Maître Antifer est l’archétype du personnage vernien : il s’est fixé un but et n’a d’intérêt que pour celui-ci, quand bien même il traverse pour ce faire de magnifiques contrées, depuis le Golfe d’Oman jusqu’au Spitzberg, en passant par les côtes africaines. Ainsi, tel Phileas Fogg dans Le Tour du monde en 80 jours, les protagonistes de ce roman se déplacent-ils pour ne rien voir : « À Paris, où ils ne s’arrêtèrent même pas, ils prirent le rapide de Paris-Lyon, ils franchirent la frontière franco-italienne, ils ne virent rien ni de Milan, ni de Florence, ni de Rome et ils arrivèrent à Naples dans la soirée du 20 octobre. »



Car maître Antifer doit hériter d’un trésor fabuleux, tel est son but, qui sera contrarié par d’autres héritiers et quelques malchanceuses péripéties. Cette chasse au trésor, assez burlesque, est aussi une mise en garde contre l’avidité qui trouble l’esprit. C’est pourquoi Jules Verne, qui semble avoir pris parti contre elle, malmène ses personnages emportés dans cette course aux millions déposés sur un mystérieux ilot par un pacha richissime qui ne voulait pas laisser sa fortune entre de mauvaises mains.



Cette aventure a donc sa morale, qui serait une mise en garde contre l’avidité qui corrompt le monde, ainsi que l’exprime avec fureur un révérend d’Edimbourg dans une « invite aux riches à détruire leurs richesses ».



Maître Antifer est, tout comme le professeur Lidenbrock – dans Voyage au centre de la terre – accompagné entre autres de son neveu, auquel il aurait pu répondre ce que le professeur disait au sien : « Je me suis proposé un but, et je veux l’atteindre ! Ainsi ne me parle pas d’admirer ! » Mais les mirifiques – au sens de surprenantes bien plus que merveilleuses – aventures du Malouin Antifer ne relèvent pas d’une découverte aussi fabuleuse que les entrailles de la terre et son monde souterrain. Et il est vrai que ce récit ne donne pas grand-chose à voir, ce qui laisse un goût d’inachevé. Mais n’était-ce pas là le but recherché ?



Quoi qu’il en soit, s’il ne s’agit pas là du meilleur roman de Jules Verne, il se laisse toutefois lire comme une agréable récréation, teintée d’un certain ethnocentrisme désuet mais qui doit être replacé dans le contexte du XIXe siècle, cela va sans dire...



(À noter que les illustrations de G. Roux sont exceptionnelles, ayant par ailleurs la chance de les avoir contemplées dans une édition originale)

Commenter  J’apprécie          30
Mirifiques aventures de Maître Antifer, tome 1





Maître Antifer est l’archétype du personnage vernien : il s’est fixé un but et n’a d’intérêt que pour celui-ci, quand bien même il traverse pour ce faire de magnifiques contrées, depuis le Golfe d’Oman jusqu’au Spitzberg, en passant par les côtes africaines. Ainsi, tel Phileas Fogg dans Le Tour du monde en 80 jours, les protagonistes de ce roman se déplacent-ils pour ne rien voir : « À Paris, où ils ne s’arrêtèrent même pas, ils prirent le rapide de Paris-Lyon, ils franchirent la frontière franco-italienne, ils ne virent rien ni de Milan, ni de Florence, ni de Rome et ils arrivèrent à Naples dans la soirée du 20 octobre. »



Car maître Antifer doit hériter d’un trésor fabuleux, tel est son but, qui sera contrarié par d’autres héritiers et quelques malchanceuses péripéties. Cette chasse au trésor, assez burlesque, est aussi une mise en garde contre l’avidité qui trouble l’esprit. C’est pourquoi Jules Verne, qui semble avoir pris parti contre elle, malmène ses personnages emportés dans cette course aux millions déposés sur un mystérieux ilot par un pacha richissime qui ne voulait pas laisser sa fortune entre de mauvaises mains.



Cette aventure a donc sa morale, qui serait une mise en garde contre l’avidité qui corrompt le monde, ainsi que l’exprime avec fureur un révérend d’Edimbourg dans une « invite aux riches à détruire leurs richesses ».



Maître Antifer est, tout comme le professeur Lidenbrock – dans Voyage au centre de la terre – accompagné entre autres de son neveu, auquel il aurait pu répondre ce que le professeur disait au sien : « Je me suis proposé un but, et je veux l’atteindre ! Ainsi ne me parle pas d’admirer ! » Mais les mirifiques – au sens de surprenantes bien plus que merveilleuses – aventures du Malouin Antifer ne relèvent pas d’une découverte aussi fabuleuse que les entrailles de la terre et son monde souterrain. Et il est vrai que ce récit ne donne pas grand-chose à voir, ce qui laisse un goût d’inachevé. Mais n’était-ce pas là le but recherché ?



Quoi qu’il en soit, s’il ne s’agit pas là du meilleur roman de Jules Verne, il se laisse toutefois lire comme une agréable récréation, teintée d’un certain ethnocentrisme désuet mais qui doit être replacé dans le contexte du XIXe siècle, cela va sans dire...



(À noter que les illustrations de G. Roux sont exceptionnelles, ayant par ailleurs la chance de les avoir contemplées dans une édition originale)

Commenter  J’apprécie          30

{* *}