Quel rapport peut-il y avoir entre la galerie d'art Jourdan à Oyonnax et l'abbaye blanche dans la forêt de Bellegarde ?

Dès le début du récit le nombre de victimes va très vite augmenter : trois morts, des tentatives de meurtres… notre équipe d'enquêteurs aura bien du fil à retordre pour mener à bien leurs investigations qui les conduiront au plus près des activités mafieuses d'une multinationale en lien avec une secte locale de moines dont les méthodes ne sont pas très catholiques. Le lieutenant Mathieu Gange et ses fidèles équipiers vont rapidement se rendre compte qu'ils s'attaquent à du « lourd » en affrontant de dangereux individus, liés à une corruption financière d'envergure mouillant la sphère politique jusqu'au plus haut niveau de l'Etat.



J'ai beaucoup apprécié ce polar de par la qualité de la narration mais aussi en raison de l'agencement du récit qui dévoile progressivement une intrigue captivante dans laquelle le suspense est garanti du début jusqu'à la fin du livre. Laurent Malot possède un style d'écriture plaisant et fluide, il utilise parfois un langage argotique, proche de celui employé par Frédéric Dard dans la série des San Antonio et que n'aurait pas renié le célèbre dialoguiste Michel Audiard pour ses films.



Quelques tirades « rafraîchissantes » et malicieuses rajoutent à ce polar un peu de légèreté et de souffle, cassant ainsi l'ambiance glauque et la violence abjecte des règlements de comptes à la « O.K. Corral » qui prédominent tout au long du scénario. Une très belle découverte !