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3/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 17/02/1875
Mort(e) le : 24/02/1944
Biographie :

Fanny Clar, était une journaliste et écrivain française, qualifiée d'intellectuelle socialiste (au sens de la SFIO) Elle est également connue pour son engagement pacifiste et féministe.
Son œuvre littéraire compte des romans, des poèmes et des pièces de théâtre.
Outre de nombreux articles dans différents journaux tels L'Humanité et Le Soir et dans des revues comme La Guerre sociale, Bonnet rouge ou Populaire, Fanny Clar écrit des romans, des poèmes et des pièces de théâtre Elle a une carrière dans l'écriture d'histoires essentiellement pour enfants.
Ayant connu au Bonnet rouge Miguel Almereyda, père de Jean Vigo, dès 1913, elle participe au film L'Atalante de Jean Vigo en 1934 dont elle fit la promotion.
Elle écrit dans le magazine Vu un commentaire de huit photographies de Brassaï intitulé Un homme tombe dans la rue sur l'attroupement à la suite de cet accident où elle constate qu'une vie humaine représente peu et beaucoup à la fois. Elle adapte également des écrits étrangers comme Les premiers épis de José M. del Hogar (avec Aubert-Gris)
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Le Berger
Il fut le premier astronome.
Au moment où s’éveillait le monde, il conduisait déjà ses troupeaux à travers les plaines.
Déjà, il ne craignait pas le ciel, sachant y lire le mouve-ment quotidien des constellations.
Déjà, il savait entendre le chant des oiseaux, la palpitation de l’existence craintive du lièvre couleur de terre. Déjà, il se sentait fraternel avec tout ce qui subit la dure loi de la subsistance.
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L’Instituteur

Dickens le dit et le dit bien.
Ce ne sont pas de petites cruches à emplir. Ce sont de petits hommes et de petites bonnes femmes à cultiver pour l’avenir.

L’Instituteur et l’Institutrice le savent à merveille.
Aussi savent-ils, pour cela, que leur métier est le plus beau qui soit.
Eux, les petits enfants, ne le savent pas tout de suite. Mais les petits hommes devenus grands, les petites bonnes femmes devenues grandes, s’en aperçoivent et ne l’oublient plus jamais.
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L’Aviateur, le Cheminot et le Forestier
Vite, vite, plus vite, où cours-tu, locomotive affolée ?
Haut, haut, plus haut encore, où montes-tu, avion ?
Prétendez-vous dépasser le vent, vaincre le temps à la course ?
Vite, vite, plus vite, Cheminot !
Haut, haut, plus haut, Aviateur !
Homme pressé, où iras-tu demain ?
Doucement, doucement, le Forestier marche, s’arrête, regarde, écoute.
Et le monde, c’est peut-être lui qui saura le découvrir.
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Le Cuisinier et le Cinéaste
L’un est le plus vieux du monde.
L’autre est très jeune.
En même temps que le feu, le cuisinier naissait. Et la sauce commença à faire passer le poisson.
Casserole en main, le cuisinier ressembla au poète empoignant sa lyre.
Pourquoi pas ? Un bon mets vaut mieux qu’un méchant sonnet.
De tout l’univers, parviennent dans la cuisine, les bêtes tuées, les légumes fleurant encore la terre, les fruits de tous les vergers.
Le Cinéaste court au devant de tous les spectacles du monde. Il les cueille, les assemble, les assaisonne.
Un bon film, est un régal pour les yeux.
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La Fleuriste
De petits pots en petits pots, dans sa boutique exiguë, la Fleuriste compose un grand jardin. Au milieu de ce jardin, preste et active, elle dépote, rempote, arrose.
Veillant à ce que boivent les lys, à ce que ne pâlissent point les roses, à ce que les palmiers oublient leur soleil, elle est l’infirmière des parterres citadins.
Et compose une symphonie d’accord de couleurs chantant entre les pierres grises. Une fleur sur une modeste table, le logis devient riche, et le Printemps naît en plein Hiver.
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Le Chef d’Orchestre
Un joli joujou de boîte à musique.
De la salle, il apparaît tout petit. Il fait des gestes bizarres. Peut-être ceux du sorcier animant les objets.
Autour de lui, les musiciens semblent de menus pions avec lesquels il joue, à son tour.
Et tout ce jeu nous ravit, nous fait oublier nos soucis, pour nous guider vers l’univers enchanté des sons.
Qui peut y pénétrer ne sera jamais tout à fait malheureux.
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Sa confortable personne enfoncée dans le fauteuil de velours rouge, installé à la mairie pour son usage personnel, M. le Maire venait de prononcer des paroles qu’il jugeait définitives.
— Ce maître d’école qui nous arrive, je ne sais d’où, est vraiment trop jeune. J’ai défiance de ces cadets. Ils pensent mieux agir que les anciens et n’acceptent aucune contradiction des gens raisonnables et d’expérience.
Des voix approuvèrent :
— La jeunesse a une tendance fâcheuse à l’indépendance, déclara le charron Conseiller Municipal à qui M. le Maire faisait réparer ses chariots et commandait des roues neuves.
— Cet étranger est du Midi, alors que nous sommes du Nord, émit M. le Conseiller Municipal laitier, qui achetait le lait des vaches de M. le Maire.
— Pour accepter de s’enterrer dans un trou comme Vilnave, il ne faut point être très savant, bougonna l’épicier Conseiller Municipal, qui tenait à la clientèle de Mme la Mairesse.
— D’ailleurs, il a un nom extraordinaire, un nom qui n’a pas l’air vrai, s’exclama le charcutier Conseiller Municipal qui traitait avec M. le Maire de ventes et d’achats de bétail.
Tandis que le Conseiller Municipal, ex-marchand de grains retiré du négoce, qui avait des visées sur la fille aînée de M. le Maire objectait :
— Tout ceci ne me paraît pas clair.
Seuls, le Conseiller Municipal boulanger et le Conseiller Municipal laboureur, défendirent le nouveau maître, osant sou-tenir que l’on ne peut juger quelqu’un avant de l’avoir vu à l’œuvre, et que la tâche d’enseigner l’arithmétique, l’histoire et la géographie à des gamins turbulents, n’est point si aisée, qu’il faille se montrer hostile, sans le connaître, à qui doit s’en charger.
La discussion s’échauffa, menaça de tourner mal et dura longtemps. Mais les vacances se terminaient. Force fut aux entêtés de convenir qu’il n’était plus temps de demander un autre instituteur. On s’accommoderait de celui-ci, quitte à surveiller ce qu’il en adviendrait.
— Et nous serons vivement fixés, conclut M. le Maire.
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Le Verrier
Coupe de cristal, gobelet de verre, tour à tour ont joliesse et utilité.
Sur une table élégante, la fine coupe met sa grâce pré-cieuse. Qu’il fait bon, pourtant, avec de joyeux compagnons, boire à la ronde, fut-ce en un verre épais.
Mais ce verre, ce cristal, combien d’années furent-ils flamme d’enfer pour le Verrier.
Rude métier, celui-ci, qui demandait au feu le secret de la limpidité de la coupe et du verre. Il desséchait la force des hommes. Il leur volait la clarté de leurs yeux.
Un verre moulé a moins de beauté. Mais quelle beauté doit exiger une telle rançon ?
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Gervais était un adroit vannier. Sous ses doigts prestes, s’arrondissaient les paniers ronds pour recevoir les fruits du verger, les panetons où le boulanger dépose la pâte du pain et des croissants, s’assouplissaient les brins flexibles des vanneries délicates pour le fil et les aiguilles de la couturière. Mais ce qu’il avait confectionné avec le plus de tendresse, et n’aurait cédé à aucun prix, c’était la longue corbeille finement tressée, ornée de motifs d’osier si délicats que n’importe quelle grande dame eut désiré une telle merveille de berceau pour son enfant.
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L’Imprimeur
Une lettre, Une autre qui vient la rejoindre. Puis une autre encore. Et les mots se forment. Et les phrases s’enchaînent. Et les pages du livre se suivent.
Et voici que l’on nous conte l’extraordinaire aventure de l’Ogre qui voulut manger les enfants perdus au bois.
Par bonheur, l’esprit sait narguer l’appétit de l’Ogre. Le Petit Poucet sera sauvé.
Pour tous les Petit Poucet du monde, que les Ogres voudraient dévorer, il nous faut de belles histoires, pleines de sa-gesse et de joie.
Imprimeur, songes-y bien, et jamais ne te permets de l’oublier.
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