Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal , le 29/04/1943
Mort(e) le : 26/11/1984
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Né(e) à : Montréal , le 29/04/1943
Mort(e) le : 26/11/1984
Biographie :
Gilbert La Rocque est un romancier, poète et éditeur québécois.
Il exerce de nombreux métiers, dont ferblantier, ouvrier dans une manufacture de chaussure et commis à l'Hôtel de ville de Montréal-Nord pendant huit ans.
C'est durant cette période qu'il apprend son métier d'écrivain et publie ses premiers romans: "Le Nombril" (1970), suivi de "Corridors" (1971).
À partir de 1972, il devient successivement chef de rédaction aux Éditions de l'Homme, directeur littéraire aux Éditions de l'Aurore (1973) et directeur littéraire aux Éditions Québec Amérique (1979), poste qu'il occupe jusqu'à son décès et où il fonde la revue littéraire éponyme.
Poète refusé par les éditeurs, biographe ("Provencher, le dernier des coureurs de bois", 1974; "Le voleur", 1976), dramaturge ("Le refuge", 1979), c'est surtout comme romancier qu'il assoit sa réputation.
Son roman le plus connu, "Les Masques" (1980), remporte en 1981 le prix littéraires du "Journal de Montréal" et le prix Canada-Suisse.
Fauché en plein élan, à l'âge de 41 ans, Gilbert La Rocque laisse, entre autres, six romans qui le classent sans conteste parmi les plus grands écrivains du Québec.
Gérard Bessette effectue une analyse psychologique de son œuvre dans le roman "Le Semestre" (1979).
+ Voir plusGilbert La Rocque est un romancier, poète et éditeur québécois.
Il exerce de nombreux métiers, dont ferblantier, ouvrier dans une manufacture de chaussure et commis à l'Hôtel de ville de Montréal-Nord pendant huit ans.
C'est durant cette période qu'il apprend son métier d'écrivain et publie ses premiers romans: "Le Nombril" (1970), suivi de "Corridors" (1971).
À partir de 1972, il devient successivement chef de rédaction aux Éditions de l'Homme, directeur littéraire aux Éditions de l'Aurore (1973) et directeur littéraire aux Éditions Québec Amérique (1979), poste qu'il occupe jusqu'à son décès et où il fonde la revue littéraire éponyme.
Poète refusé par les éditeurs, biographe ("Provencher, le dernier des coureurs de bois", 1974; "Le voleur", 1976), dramaturge ("Le refuge", 1979), c'est surtout comme romancier qu'il assoit sa réputation.
Son roman le plus connu, "Les Masques" (1980), remporte en 1981 le prix littéraires du "Journal de Montréal" et le prix Canada-Suisse.
Fauché en plein élan, à l'âge de 41 ans, Gilbert La Rocque laisse, entre autres, six romans qui le classent sans conteste parmi les plus grands écrivains du Québec.
Gérard Bessette effectue une analyse psychologique de son œuvre dans le roman "Le Semestre" (1979).
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Citations et extraits (3)
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Et tandis que je roulais sur la rue Notre-Dame (écrivait -il comme pour cesser de penser et de moudre à vide), tandis que je voyais la géante gueule grise et fumeuse de Montréal s’ouvrir sur moi comme pour m’engloutir -c’est-à-dire que je voyais ça monter dans la buée, la ville dressée bleue dans son brouillard toxique, les tours de béton monstrueuses dans le poudroiement des vapeurs et du soleil à tout casser, c’etait comme des hommes debout derrière une vitre mouillée et je roulais vers cela et j’entrais graduellement dans les puanteurs des cheminées de la Molson et le pont Jacques-Cartier vous coupait le panorama en deux on aurait dit un coup de crayon gras, un bâtonnage rageur en travers du ciel brouillé et des monstres de béton pour biffer quelque tragique et inimaginable erreur -tandis que roulais je savais déjà comment ça se passerait tout à l’heure.
Impression qu’il il était aspiré par quelque chose de liquide où il se surprenait - parfois la nuit il se réveillait en criant - à se débattre: non pour s’en arracher, à supposer que cela eût été nécessaire, mais pour s'y insérer intégralement, dans cette multitude, cette multiplicité de vies
et d’images comme inventées...
et d’images comme inventées...
La bière était glacée et passait dans la bouche comme une lame, c'était bon... Il répondit quelque chose en essayant de se concentrer sur cette interview qui, décidément, s'annonçait très mal. Il n'y avait pas de place pour cela dans sa tête. En fait, pendant qu'il écoutait malgré lui pérorer la Flibotte, il avait l'impression de ne même pas savoir ce que c'était, qu'un personnage de roman — un peu comme cela s'était produit une couple d'années plus tôt, cet après-midi où il avait sottement accepté de dîner devant les caméras de la télévision avec quelques lecteurs mandatés par un recherchiste ou un réalisateur avec mission de le questionner pour le discutable bénéfice des téléspectateurs, bombardé de questions stupides tandis que tournaient absurdement les caméras, la tête tout amollie par les apéritifs et le vin et le digestif, répondant comme par réflexe et en fait disant n'importe quoi pour se débarrasser et faire que ça finisse au plus sacrant —, il sentait bien que la même situation risquait de se reproduire, détestant autant les interviews que les séances chez le dentiste mais tout de même obligé jusqu'à un certain point déjouer le jeu...
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