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3.6/5 (sur 15 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Havre , le 03/02/1951
Biographie :

Alain Hamon est journaliste spécialisé dans les affaires de Police Judiciaire.

Installé en 1967 dans l'Oise, il devient l'année suivante correspondant de presse pour le tri-hebdomadaire d'informations départementales Le Progrès de l'Oise, chargé de couvrir l'arrondissement de Senlis.

En 1970, il couvre les faits divers et les informations générales pour l'AFP et pour Le Figaro dans le département de l'Oise puis pour l'ensemble de la Picardie. Il travaille alors sur des affaires criminelles retentissantes comme l'affaire Grégory.

Correspondant de RTL dans la même région durant deux ans, Alain Hamon intègre la rédaction de la radio de la rue Bayard à Paris en 1973 pour un remplacement d'été. Il y restera durant 20 ans soient 22 ans au total avec les années passées comme correspondant en Picardie. Parallèlement, Alain Hamon assure durant près de 15 ans la chronique judiciaire pour RTL.

En 1981, la direction générale de RTL le nomme grand-reporter. Il couvre alors de nombreux évènements à l'étranger.

En 1993, Alain Hamon quitte RTL et crée l'agence C.R.E.D.O. (communication, reportages, enquêtes, documentation, organisation), spécialisée dans les faits divers, l'investigation, les affaires criminelles et judiciaires. En 1997 elle prend le nom définitif d'agence de presse CREDO.

En 1983 "P... comme Police", son premier ouvrage, secoua l'univers policier par des révélations qui, pour la toute première fois, ébranlaient la crédibilité de cette institution séculaire.

En 2008 il publie: "Michel Fourniret, Monique Olivier : les diaboliques face à leurs juges." (Rocher, Monaco, France). En 2012 il sort: "Police : L'envers du décor" (Jean-Claude Gawsewitch éditeur, Paris, France).

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Alain Hamon - Festival Simenon 2008 (Les Sables d'Olonne, France)


Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[...] ... Le rapport d'expertise de Mmes Provost et Bongrand fait état d'hypothèses beaucoup plus cruelles à son égard. Monique Olivier, selon ces psychologues, aurait voulu, elle aussi, exercer le pouvoir au sein de son couple. En adoptant une attitude docile à l'égard de Michel Fourniret, en volant même à son secours lorsque celui-ci montrait des défaillances, elle l'aurait excité, exerçant sur lui une emprise tangible. Dans une optique indulgente et particulièrement raccourcie, il était sans doute plus rassurant pour elle de le voir décharger ses pulsions perverses et sadiques sur de jeunes victimes plutôt que sur elle ... Ce qui lui permet à la fois de déclarer des choses aussi affligeantes que : "A dire franchement, le viol, c'est pas mortel, dans d'autres pays, les fillettes violées, c'est presque normal", et de conclure provisoirement : "Je pouvais accepter cela, mais pas tout le temps. C'était comme si je les lui offrais, et après, c'était terminé ..." Non seulement elle n'a aucune empathie à l'égard des victimes, mais elle les oublie sans sourciller.

Alors, pourquoi ne pas avoir quitté Fourniret ? Elle en a bien eu l'idée fugace mais elle l'a vite ravalée. Là encore, les conclusions des experts ne sont pas tendres. Même si elle dit avoir eu de plus en plus de mal à participer à toutes ces horreurs, malgré le fait qu'elle était devenue la complice de Fourniret dans des crimes d'une gravité exceptionnelle, seuls "son opportunisme et son souci de l'intérêt immédiat ont pu la mouvoir", écrivent les spécialistes.

Au début, Michel Fourniret a été "sa bouée de sauvetage pour la sortir du marasme socioprofessionnel et affectif dans lequel elle se trouvait même si elle n'a jamais été amoureuse de lui." Il le lui rendait bien d'ailleurs, et son compagnon en convient : "Dire qu'il a un jour aimé Monique Olivier serait abusif." Comparé à André, son premier mari, Fourniret avait l'immense avantage de se montrer "gai, amusant."

Et après ? Pourquoi ne pas avoir pris ses cliques et ses claques ? "Pour aller où ? ..." oppose-t-elle. Peut-être trouvait-elle tout simplement son intérêt ... à conserver son statut de vedette du mauvais film que Fourniret mettait en scène. Jeune fille, elle avait su s'opposer à son père, qui avait sapé ses ambitions professionnelles. Pour lui résister, elle avait tout bonnement refusé de se présenter aux examens de fin d'études de secrétariat. Elle aurait donc pu tenter d'affronter Fourniret. ... [...]
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[...] ... Pour Fourniret, son travail et sa rigueur familiale l'avaient emporté depuis longtemps sur sa vie personnelle : "J'imposais à Nicole [seconde épouse de Fourniret] un ryhtme de vie qu'elle n'attendait pas. Dans les premières années, j'étais resté salarié. Après, je me suis mis à mon compte. Et, dès cette époque, je me suis enfermé dans ma tour d'ivoire et j'ai travaillé comme un fou." Chantal [l'une des deux filles de Fourniret] se souvient très bien de la passion de son père pour son travail : "Il sortait de son atelier vers 16 h, pour boire un café au lait, qu'il fallait qu'on lui prépare." Il ne l'aurait en effet jamais fait lui-même ...

Les colères du chef de famille n'étaient rien, comparées à la tyrannie qu'il exerçait sur son fils, Nicolas, à qui il reprochait sans cesse d'"être le portrait tout craché de son grand-père maternel", de "n'être bon qu'à faire le jardin, avec sa mère." Il n'avait pas le droit non plus de pénétrer dans l'atelier de son père. "Michel Fourniret ne voulait rien lui transmettre de son savoir-faire," tempête Chantal. Pourtant, "Nicolas était éperdument à la recherche d'un papa." Fourniret ne partage pas le point de vue de ses filles sur son comportement, que ce soit elles ou lui qui l'ait subi : "J'adorais leur transmettre ce que mon père m'avait transmis, mais je n'étais pas à l'écoute. A table, je n'étais pas disponible, je pensais toujours à mes machines. Mon souhait a toujours été d'être parfait. C'est ce qui me dénature." Nicolas a écrit de longues lettres à son père pendant qu'il effectuait son service militaire. Selon sa soeur, Marie-Hélène, "Michel Fourniret n'a même pas pris la peine de les ouvrir." Et la jeune femme avait ajouté : "Ca, je ne le lui pardonnerai jamais !" Ces lettres, Fourniret les a trouvées "très belles." C'est en tous cas ce qu'il aurait froidement concédé à Marie-Hélène, qui ne l'avait pas cru : "Je lui avais posé une question taboue et j'ai bien vu que papa était hors de lui parce que j'avais osé le faire." C'est la dernière fois qu'elle le rencontrera. "Je suis la dernière de la famille à l'avoir vu", nous avait-elle précisé lors d'un de nos rendez-vous, avant qu'elle ne se donne la mort.

C'est sans doute parce qu'elles ont le souvenir des continuelles brimades infligées à leur frère que les jumelles se taisaient sur leur propre souffrance. Elles se souvenaient pourtant aisément de certaines "blagues" douteuses de leur père. Par exemple, il était capable, sous un nom d'emprunt, de menacer au téléphone des voisins qui l'avaient contrarié. "Une nuit, nous avions recueilli le chat d'une vieille dame. Elle était venue le récupérer le lendemain. Michel Fourniret a estimé qu'elle ne l'avait pas assez remercié, alors il l'a appelée. Il s'est fait passer pour un livreur qui arrivait lui livrer un tas de purin devant sa porte," nous avait raconté Marie-Hélène. Elle nous a aussi rapporté des agissements beaucoup plus graves : "Un jour, nous rentrions de l'école en voiture, avec papa. Ma soeur a pris un bonbon dans le vide-poches de la voiture. Papa l'a vue faire dans le rétroviseur. Il n'a rien dit jusqu'à ce qu'on arrive à la maison. Là, il a attaché Chantal à la niche du chien, à la chaîne. Maman est intervenue car, pour elle, c'était trop !" Interrogée là-dessus, Nicole C., la mère des jumelles, va plus loin : "Il avait dissimulé les friandises sciemment. Chantal est restée tout de même une heure prisonnière avant que je fasse cela ..."

Et que dire de ce quotidien où, "si les gifles étaient rares", elles "passaient par une cruelle mise en scène et étaient très fortes." Ces séances terrorisaient la fratrie. Au point que, le jour où, déjà couchés, les trois enfants sont "convoqués" par leur père dans le salon, ils anticipent un sale quart d'heure : "Comme à chaque fois que nous subissions une séance de gifles, papa nous a priés de nous aligner en rang d'oignons, les mains dans le dos. Nous attendions la claque mais cette fois, papa nous a offert un cadeau à chacun, une bande dessinée. C'était tellement rare que, cette fois-là, nous n'en avons pas cru nos yeux. ... [...]
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Diamant 2 à tous les diamants : notre ami vient de rappeler les cousins. Rendez vous place Gambetta.
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Après Kolwezi, Gafsa, Djibouti, etc., vous avez le bonjour de Barbès. Signé : Action directe.
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