Lightlark, le roman phénomène d'Alex Aster, sortira en librairie dans deux jours ! Découvrez la bande-annonce officielle du titre.
- Te rends-tu compte que je sais quand tu mens ?
Évidemment.
C'était là son don, ce pouvoir supplémentaire souvent transmis aux souverains par de lointains ancêtres. Elle imaginait le destin se moquer de l'ironie de leur couple : une menteuse aimée par un homme capable de déceler la vérité.
𝑪'𝒆𝒔𝒕 𝒂̀ 𝒄𝒆 𝒎𝒐𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒂̀ 𝒒𝒖𝒆 𝒋'𝒂𝒊 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒓𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒆 𝒕'𝒂𝒊𝒎𝒂𝒊𝒔, 𝒂𝒗𝒂𝒊𝒕-𝒊𝒍 𝒄𝒐𝒏𝒇𝒊𝒆́. 𝑸𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒍𝒂 𝒇𝒍𝒆̀𝒄𝒉𝒆 𝒕'𝒂 𝒕𝒓𝒂𝒏𝒔𝒑𝒆𝒓𝒄𝒆́ 𝒍𝒆 𝒄œ𝒖𝒓 𝒆𝒕 𝒒𝒖'𝒊𝒍 𝒂𝒖𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒂𝒖𝒔𝒔𝒊 𝒃𝒊𝒆𝒏 𝒑𝒖 𝒔'𝒂𝒈𝒊𝒓 𝒅𝒖 𝒎𝒊𝒆𝒏.
"— Je ne sais pas ce que je préfère, finit-il par dire. La manière dont tes doigts s'ajustent sur la poignée d'une épée... ou la manière dont cette tenue s'ajuste sur toi.[...]
— Moi non plus, je ne sais pas ce que je préfère. Repenser à ma lame contre votre gorge... ou m'imaginer à quoi ressemblerait votre cœur encore palpitant dans mon assiette.[...]
— Attention, Mangecoeur, souffa-t-il. Je risquerai de vouloir te le donner."
"Isla avait passé le plus clair de son existence à étudier le comportement des autres, à tenter de deviner ce qui les motivait. Sa motivation à elle, c'était la liberté."
"L'amour nous rend vulnérables et notre pouvoir n'est plus protégé. A cet égard, toi et moi, on se ressemble... Nous sommes privés de la possibilité d'aimer."
"Bien . Tu sais maintenant que je ne mange pas de cœur. Mais trahis-moi encore une fois, que tu aies une bonne raison ou non... Et pour toi, je ferai une exception."
Je suis déjà une voleuse et une menteuse, dit-elle avant de pousser un soupir. L’heure est venue de jouer les imposteurs.
Je pourrais rendre la mer noire comme l'encre et tuer tout ce qui s'y trouve. Je pourrais détruire le palais de l'île principale, brique par brique, sans bouger d'ici. Je pourrais t'emmener avec moi dans les terres nocturnes. (Sa voix était à la fois douce comme un rêve et sinistre comme un cauchemar.) Je pourrais réaliser toutes ces choses. (L'espace d'un bref instant, il pressa ses lèvres contre l'oreille de la Sauvage.) Et je le ferais peut-être... si je ne pensais pas que tu me détesterais après.
Leur premier baiser fut doux, tendre. Pas le second.
- Le célèbre souverain des Nocturnes, aux pouvoirs redoutés de tous, serait-il incapable de contrôler ses propres facultés ?
La bouche de l'intéressé se recourba en une moue sournoise.
- Célèbre ? Eh bien, au moins, je sais maintenant que même les Sauvages ont entendu parler de ma grandeur, dit-il avant de fixer Isla sans plus sourire.
Auparavant, elle croyait que c’était mal de souhaiter autre chose que de briser sa malédiction et celle de son peuple. À présent, ses rêves n’avaient plus de limites.
Je ne t’avais pas vu. - Parfois, répliqua-t-il avec nonchalance, le seul moyen de tenir les autres à distance est de ne pas se faire voir. La Sauvage aurait aimé posséder ce pouvoir une heure plus tôt. - Alors pourquoi redevenir visible ? S’enquit-elle d’une voix à peine plus forte qu’un murmure. Le Nocturne esquissa un pas vers elle et lui saisit la main avec une autorité si éhontée qu’elle faillit la retirer. - Pour danser avec toi, bien sûr.
Laissant sa voix rouler, s'envoler et plonger à sa guise, Isla chantait, encore et encore, des paroles et des mélodies inventées, comme si elle peignait sur une toile infinie. Elle chantait pour la mer, la lune, l'obscurité grandissante ... pour tout ce que ses fenêtres opaques, dans le royaume sauvage, ne lui avaient jamais permis de contempler. Elle termina sur une sublime note aiguë, qu'elle fit durer au maximum avant de reprendre sa respiration. Toujours ébahie par les sons qui sortaient de sa bouche, toujours émerveillée par la manière dont le simple fait de chanter chassait même ses pensées les plus noires, elle ne put s'empêcher de sourire.