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4.22/5 (sur 16 notes)

Nationalité : Irlande
Né(e) à : Dublin , le 28/05/1779
Mort(e) à : Sloperton , le 25/02/1852
Biographie :

Thomas Moore ou Thomas More est un poète irlandais.

Il voyage en Europe, notamment à Venise où Byron lui confie son journal. Entre 1820 et 1822, il est accueilli à Sèvres près de Paris par la famille de Martin de Villamil.

En 1849, il tombe dans la démence sénile et meurt à Sloperton, le 25 février 1852.

Source : Wikipédia
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Thomas Moore
Le coeur le plus sensible à la beauté des fleurs
Est toujours le premier blessé par les épines.
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Thomas Moore
Le cœur le plus sensible à la beauté des fleurs est toujours le premier blessé par les épines.
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En psychologie, notre travail changerait de façon remarquable, si nous le percevions comme un soin continu au lieu de la considérer comme la quête d'une cure. Nous pourrions prendre le temps d'examiner et d'écouter à mesure que se révèlent les mystères cachés de l'agitation quotidienne. Les problèmes et les obstacles nous donnent la possibilité de réfléchir à ce qui serait autrement écarté par la routine échevelée de l'existence. Quand nous nous arrêtons pour penser à ce qui nous arrive et à ce qui fait de nous ce que nous sommes, l'âme fermente, comme diraient les alchimistes. Des changements se produisent, mais pas selon les prévisions ni à la suite d'une intervention volontaire. Quand nous portons égard à notre âme avec une imagination résolue et éclairée, les changements se produisent à notre insu jusqu'à ce qu'ils aient pris fin et qu'ils se soient bien installés. Le soin de l'âme respecte le paradoxe suivant : la quête d'un changement brusque et volontaire peut faire obstacle à une transformation substantielle. Enracinée dans une terre différente, la psychologie ancienne voulait que le destin et la personnalité de chacun procèdent du mystère, que l'individualité soit si profonde et si bien cachée qu'une vie entière ne suffise pas à la faire émerger. Les médecins de la Renaissance disaient que l'essence individuelle naît à la manière d'une étoile dans le ciel. Quelle différence avec la psychologie moderne qui allègue que chacun est comme il se fait !
En cherchant l'enseignement des anciennes psychologies, le soin de l'âme dépasse la mythologie du moi et retrouve le sens du sacré dans chaque existence individuelle. Le sacré n'est pas qu'un attribut : pour le sacré, toute vie est importante. C'est le mystère insondable qui prévaut à l'origine et au coeur de tout individu. Les manipulations thérapeutiques superficielles qui visent à restaurer la normalité ou à forcer l'existence à se conformer à des standards réduisent ce profond mystère aux pâles dimensions d'un dénominateur social commun appelé "personnalité ajustée". Le soin de l'âme conçoit une réalité tout autre. Il respecte le mystère de la souffrance humaine et ne donne pas prise au mirage d'un existence sans problèmes. Il perçoit toute chute dans l'ignorance et la confusion comme autant de chances de découvrir que la bête au centre du labyrinthe est aussi un ange. La folie et le désarroi, tout autant que le rationnel et le normal, font l'unicité de toute personne. Nous nous rapprochons de la réalisation de notre nature mystérieuse et céleste quand nous abordons le point de tension et de rencontre paradoxal entre l'adaptation et l'anormalité.
De toute évidence, le soin de l'âme exige un vocabulaire différent de celui de la thérapie et de la psychologie scolaire. Comme l'alchimie, le soin de l'âme est un art ; on ne peut l'exprimer qu'avec des images poétiques. La mythologie, l'art, les religions du monde et les rêves nous fournissent l'imagerie dont procèdent et où sont contenus à la fois les mystères de l'âme. Nous pouvons aussi nous tourner vers l'enseignement des différents experts, spécialement vers celui des chercheurs de l'âme, poètes comme les mythographes et les tragédiens de l'Antiquité, les docteurs de la Renaissance, les poètes romantiques et les psychologues des profondeurs modernes, qui respectent les mystères de la vie humaine et résistent à la sécularisation de l'expérience. Il faut un esprit ouvert pour savoir qu'au coeur de chaque être humain se cachent un bout de ciel et une grosse parcelle de terre et que, si nous avons l'intention de prendre soin de ce coeur, il nous faudra apprendre à connaître le ciel et la terre du comportement humain. "Si le médecin connaît exactement les choses, s'il sait voir et reconnaître toutes les maladies dans le macrocosme qui entoure l'Homme, s'il a une bonne idée de l'Homme et de sa nature, alors et alors seulement, il est véritablement un médecin. Il peut alors approcher l'intérieur de l'Homme ; examiner ses urines, prendre son pouls et comprendre à quoi se rattache chacune des choses. Ce ne serait pas possible sans la connaissance intime de l'Homme extérieur, qui n'est rien d'autre que le ciel et la terre."
Les Grecs racontaient l'histoire du Minotaure, l'homme à tête de taureau, mangeur de chair humaine qui vivait au centre du labyrinthe. C'était une bête menaçante ; et pourtant, il portait le nom d'Astérion - Etoile. Assis en compagnie de quelqu'un qui pleure, qui cherche comment faire face à un décès, à un divorce ou à la dépression, je pense souvent à ce paradoxe. C'est bien une bête, cette chose qui s'agite au coeur de son être, mais c'est aussi l'étoile de sa nature la plus secrète. C'est avec le plus grand respect que nous devons porter attention à cette souffrance, pour que, dans notre peur et notre colère à l'endroit de la bête, nous ne laissions pas filer l'étoile."

Ce passage nous encourage à prendre nos propres responsabilités dans l'accomplissement de notre vie. Nous seuls sommes et devons être responsables de notre parcours de vie. Par conséquent, pour moi, prendre soin de son âme, c'est se mettre à l'écoute, c'est apprendre chaque jour à cultiver son propre jardin intérieur. Parfois, il est difficile d'accepter la partie sombre que nous portons tous en nous. Mais c'est aussi cette dualité, ces souffrances qui nous offrent l'opportunité de grandir...
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Une fois par semaine, des milliers de personnes se présentent à leur rendez-vous chez le thérapeute. Elles y apportent les problèmes dont elles ont parlé déjà plusieurs fois, qui leur causent une douleur émotionnelle intense et leur font la vie dure. Selon l'approche utilisée, on analysera les problèmes, on les reliera à l'enfance et aux parents, ou on les attribuera à un facteur déterminant comme l'incapacité d'exprimer la colère, l'alcoolisme familial ou la violence subie au cours de l'enfance. Quelle que soit l'approche employée, la thérapie visera à recouvrer la santé ou la joie de vivre par la suppression des problèmes. L'approche par le soin de l'âme diffère profondément des autres dans sa perception de la vie quotidienne et de la quête du bonheur. Elle ne donne peut-être même pas la priorité aux problèmes. L'un peut prendre soin de son âme en louant ou en achetant un terrain ; un autre, en repeignant sa maison ou sa chambre. Le soin de l'âme est un processus continu qui ne consiste pas tant à "régler" un problème qu'à porter une égale attention aux détails mineurs du quotidien et aux décisions et aux changements majeurs de la vie. Le soin de l'âme ne centre même pas toujours son attention sur la personnalité ou les relations interpersonnelles ; il ne constitue pas une approche psychologique au sens habituel du terme. Quand nous sommes sensibles à ce qui nous entoure et que nous prenons conscience de l'importance de la maison, de la routine et peut-être même des vêtements que nous portons, nous avons des égards pour notre âme. Quand Marsile Ficin a écrit son guide, Théologie platonicienne de l'immortalité des âmes, il a mis l'accent sur le choix judicieux des couleurs, des épices, des huiles, des lieux de promenade, des pays à visiter - bref, sur les décisons très concrètes de la vie qui, jour après jour, soutiennent ou troublent l'âme. Quand nous faisons de la psyché, une cousine du cerveau, nous la considérons comme quelque chose d'essentiellement interne. Les anciens psychologues affirmaient cependant que notre âme individuelle est indissociable de l'âme universelle, et qu'on les retrouve toutes deux dans le tissu de la nature et de la culture. Ainsi, le premier point à relever quand on songe au soin de l'âme est qu'il ne s'agit pas d'une méthode pou résoudre les problèmes. Le soin de l'âme, en effet, ne cherche pas tant à débarasser la vie de ses ennuis qu'à lui procurer tous les jours la profondeur et la valeur propres à la plénitude de l'âme. D'une certaine façon, il procède davantage du défi que de la psychothérapie, parce que le soin de l'âme "cultive" une vie intensément riche et significative en soi et hors de soi, en société. C'est aussi un défi parce que chacun de nous doit faire preuve d'imagination. En thérapie, nous déposons d'ordinaire nos problèmes aux pieds d'un professionnel censé avoir reçu une formation pour nous aider à les régler. Avec le soin de l'âme, nous avons nous-mêmes le devoir et le plaisir d'organiser et de structurer notre existence pour le bien de notre âme".

La lecture de ce livre m'a bousculée, en ce sens où j'ai pris conscience que je pourrais changer le fil de ma vie, en ne comptant que sur moi-même, c'est-à-dire en cernant au mieux tout ce qui pouvait "illuminer" mon quotidien, du plus petit au plus grand détail. Il s'agit donc d'apprendre à mieux se connaître, jour après jour. C'est un travail parfois douloureux, qui nous oblige à parfois dire "non" aux multiples sollicitations extérieures, parfois alléchantes de prime abord, mais qui nous fait respecter, petit à petit, notre vraie nature. C'est, à mon sens, le chemin du vrai Bonheur...
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Thomas Moore
La dernière rose de l’été (traduction de Karl Petit) extrait des Mélodies Irlandaises

C’est la dernière rose de l’été
Abandonnée en fleur ;
Toutes ces belles compagnes,
Sans retour sont fanées ;
Plus de fleur de sa parenté
Plus de boutons de rose à l’article de la mort
Pour réfléchir ses rougeurs,
Et rendre soupir pour soupir.

Je te laisserai point chère solitaire,
Languir sur ta tige ;
Puisque sommeillent tes sœurs
Va donc les rejoindre.
Et par sympathie, je répandrai
Tes feuilles sur le sol
Où tes compagnes de jardin
Gisent mortes et sans parfum.

Puissé-je te suivre bientôt
Lorsque l’amitié s’émoussera
Et que du cercle magique de l’amour
Les gemmes se détacheront ;
Quand les cœurs fidèles ne palpiteront plus
Et que les êtres aimés auront disparu,
Oh ! qui donc voudrait habiter seul
En ce monde désert !
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Thomas Moore
Souvent, pendant le calme de la nuit, avant que le sommeil ait enchaîné mes sens, la mémoire ramène autour de moi la lumière des jours passés, les sourires, les pleurs de l'adolescence, les mots d'amour, si chers alors, les yeux qui brillaient, maintenant ternis ou fermés, les cœurs joyeux qui ne palpitent plus ! Ainsi, pendant la nuit paisible, avant que le sommeil ait enchaîné mes sens, le triste souvenir évoque les clartés des jours écoulés. Quand je me rappelle tous les amis que j'ai vus tomber autour de moi, comme les feuilles dans le brouillard d'automne, il me semble parcourir seul la salle déserte des banquets : les flambeaux sont éteints, les guirlandes sont flétries, tous les convives ont disparu, tous, excepté moi seul ! Ainsi, pendant la nuit paisible, avant que le sommeil se soit appesanti sur moi, le triste souvenir évoque les pâles lueurs des jours qui ne sont plus !
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Thomas Moore
"Le coeur le plus sensible à la beauté des fleurs est toujours le premier blessé par les épines."
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Thomas Moore
Longtemps, longtemps que mon cœur soit rempli de tels souvenirs !
- Comme le vase dans lequel, jadis, fûrent distillées des roses.-
Brisez ce vase, réduisez le en éclats si vous aimez ;
- Longtemps encore persistera le parfum des roses.



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Thomas Moore
Chant du voyageur canadien

La cloche tinte au vieux clocher
Et l’aviron suit la voix du nocher.
Sur le rivage il se fait tard.
Chantons, chantons l’air du départ :
Nagez, rameurs, car l’onde fuit,
Le rapide est proche et le jour finit.

Pourquoi donner la voile au vent !
Pas un zéphyr ne ride le courant.
Quand du bord les vents souffleront,
Vous dormirez sur l’aviron.
Nagez, rameurs, car l’onde fuit,
Le rapide est proche et le jour finit.

Fier Ottawa, les feux du soir
Nous guideront sur ton mirage noir !
Patronne de ces verts flots
Sainte Anne, aide nous sur les flots !
Nagez, rameurs, car l’onde fuit,
Le rapide est proche et le jour finit.
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La dernière rose de l’'été


C’est la dernière rose de l’été
Abandonnée en fleur ;
Toutes ces belles compagnes,
Sans retour sont fanées ;
Plus de fleur de sa parenté
Plus de boutons de rose à l’article de la mort
Pour réfléchir ses rougeurs,
Et rendre soupir pour soupir.

Je te laisserai point chère solitaire,
Languir sur ta tige ;
Puisque sommeillent tes sœurs
Va donc les rejoindre.
Et par sympathie, je répandrai
Tes feuilles sur le sol
Où tes compagnes de jardin
Gisent mortes et sans parfum.

Puissé-je te suivre bientôt
Lorsque l’amitié s’émoussera
Et que du cercle magique de l’amour
Les gemmes se détacheront ;
Quand les cœurs fidèles ne palpiteront plus
Et que les êtres aimés auront disparu,
Oh ! qui donc voudrait habiter seul
En ce monde désert !



The last rose of summer

Tis the last rose of summer
Left blooming alone;
All her lovely companions
Are faded and gone;
No flower of her kindred,
No rosebud is nigh,
To reflect back her blushes,
To give sigh for sigh.

I’ll not leave thee, thou lone one !
To pine on the stem;
Since the lovely are sleeping,
Go, sleep thou with them.
Thus kindly I scatter
Thy leaves o`er the bed,
Where thy mates of the garden
Lie scentless and dead.

So soon may I follow,
When friendships decay,
And from Love`s shining circle
The gems drop away.
When true hearts lie withered
And fond ones are flown,
Oh! who would inhabit
This bleak world alone ?
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