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3.9/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : La Beaume,Hautes-Alpes , le 20/03/1908
Mort(e) à : Vence , le 11/01/1986
Biographie :

Roger Trinquier fait ses études à l’école communale de son village natal où il obtient son certificat d’études en 1920. En 1925, il entre à l’école normale d’Aix en Provence.

Élève-officier de réserve en 1928 lors de son service militaire, il prend le commandement d’une section de tirailleurs sénégalais à sa sortie de l'école à Fréjus dans le Var.

A la fin de son service, Roger Trinquier s'engage dans l’armée et intègre l’école des officiers d’active de Saint-Maixent d’où il sort sous-lieutenant en 1933. Affecté un temps à Toulon au 4e RTS, il embarque le 11 mai 1934 à destination de l’Indochine où il rejoint Kylua, au Tonkin, à proximité immédiate de Langson. Il prend ensuite le commandement du poste de Chi Ma, à la frontière de la Chine.

Officier supérieur parachutiste, Roger Trinquier a participé à la guerre d'Indochine, à la crise de Suez et à la guerre d'Algérie. Commandant un des trois régiments de la 10e division parachutiste de Jacques Massu, il participa à la bataille d'Alger de 1957. Commandeur de la légion d’honneur, titulaire de 14 citations dont 10 à l’ordre de l’armée, le colonel Trinquier est l’auteur de plusieurs ouvrages

Auteur de La Guerre moderne (Editions de la Table Ronde, 1961), il est un des théoriciens de la « guerre subversive » et sera abondamment cité dans les écoles de guerre, en particulier à l'École militaire des Amériques, située au Panama ainsi qu'à Fort Benning en Georgie (États-Unis).

Il meurt de façon accidentelle le 11 janvier 1986 à Vence.



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Source : Wikipédia
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Video et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo

invité Trinquier et débat sur la torture et le 13 mai à Alger
le colonel Roger TRINQUIER, un des responsables de la bataille d'Alger publie un livre de souvenirs de jeunesse " le temps perdu" ; à ce titre il débat avec Michel WINOCK de la torture en Algérie et du coup d'Etat du 13 mai à Alger qui a amené De GAULLE au pouvoir en métropole

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
(p.106)

Si nous voulons affronter avec succès la guérilla et la vaincre dans des délais de temps admissibles, nous devons d'abord :

- étudier les moyens dont elle dispose,

- étudier les moyens et les possibilités dont nous disposons,

- rechercher les points faibles de la guérilla et y appliquer le maximum de nos moyens;

- tirer de cette étude des principes généraux qui nous permettront de mettre au point une méthode simple pour préparer et conduire avec succès les opérations contre la guérilla.
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(p.36)

La guerre moderne exige un support inconditionnel des populations; ce soutien devra être maintenu à tout prix (par les terroristes). Ce sera encore le rôle du terrorisme.

Une surveillance implacable sera exercée sur tous les habitants; tout soupçon ou indice d'insoumission sera puni de la peine de mort qui ne surviendra bien souvent qu'après des affreuses tortures.

Les atrocités commises par le F.L.N. en Algérie pour maintenir son emprise sur la population sont innombrables. Je n'en citerai qu'un exemple pour montrer le degré qu'elles ont pu atteindre dans certaines régions :

"Au mois de septembre 1958, les forces de l'ordre se sont emparées des archives d'un tribunal militaire d'une région F.L.N. Dans le seul canton de Michelet, arrondissement de Fort-National en Kabylie, plus de 2.000 habitants ont été condamnées à mort et exécutés entre le 1er novembre 1954 et le 17 avril 1957".

Le terrorisme est donc bien une arme de guerre. Et ceci est un fait nouveau qu'il est de la plus haute importance de signaler.
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(p. 81-82)

Certaines rudesses inévitables pourront aisément passer pour des brutalités inadmissibles aux yeux d'un public sensible.

...

La population qui connaît nos adversaires subira sans protester un mal qu'elle sait nécessaire pour recouvrer sa liberté. Mais nos ennemis ne manqueront pas d'exploiter cette situation du fait pour les besoins de leur propagande.

Cependant, s'il faut faire la part des brutalités inévitables, une discipline rigoureuse devra toujours être en mesure d'interdire celles qui sont inutiles. Or, l'armée a les moyens d'exiger et de maintenir une ferme discipline.

En outre, elle dispose de sa propre justice, justement créée pour réprimer rapidement et sévèrement les délits ou les crimes commis par les militaires dans l'exercice de leur fonction. Elle les sanctionnera sans faiblesse.
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La guerre est maintenant un ensemble d'actions de toutes natures (politiques, sociales, économiques, psychologiques armées, ect) qui vise le renversement du pouvoir établi dans un pays et son remplacement par un autre régime. Pour y parvenir, l'assaillant s'efforce d'exploiter les tensions internes du pays attaqué, les oppositions politiques, idéologiques, sociales, religieuses, économiques, susceptibles d'avoir une influence profonde sur les populations à conquérir.
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(p. 40-42)

La guerre, a dit Clausewitz, est un acte de violence destiné à contraindre l'adversaire à exécuter notre volonté. Elle s'accompagne de restrictions infimes, à peine dignes d'être mentionnées, et qu'elle impose sous le nom "de droit des gens", mais qui n'affaiblissent pas sa force. La violence physique est dans le moyen, la fin d'imposer sa volonté à l'ennemi.

...

La première condition à remplir pour qu'un interrogatoire soit rapide et efficace sera de disposer d'interrogateurs sachant ce qu'ils peuvent demander au terroriste interrogé.

...

Les interrogateurs s'efforceront toujours de ne pas porter atteinte à l'intégrité physique et morale des individus. La science peut d'ailleurs très bien mettre à la disposition de l'armée les moyens pour y parvenir.
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(p. 91)

L'arme capitale de la guerre moderne, dans les villes en particulier, c'est le terrorisme, appuyé par une organisation spéciale.

Dans les campagnes, c'est un vieux procédé de guerre qui a déjà fait ses preuves dans le passé et qui a été repris en l'adaptant aux conditions modernes de la guerre : c'est la guérilla dont la voie est ouverte par le terrorisme.

La guérilla et le terrorisme ne sont qu'un des stades de la guerre moderne, destiné à créer une situation favorable, permettant la mise sur pied d'une armée régulière, en mesure d'affronter une armée ennemie sur un champ de bataille et de la vaincre.
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(p. 57)

Une telle Organisation heurtera certainement notre vieil esprit individualiste et fera courir à nos libertés des dangers qu'il ne faut pas minimiser. L'analogie apparente avec certaines organisations totalitaires pourra permettre à nos adversaires des attaques faciles.

Nous ne devrons pas nous laisser leurrer; la différence entre elles est fondamentale; notre organisation est une organisation de guerre défensive dont le seul but est d'assurer la protection des populations, particulièrement contre le danger du terrorisme. Aucun individu en y entrant n'aura à abdiquer une parcelle quelconque de ses libertés essentielles; mais face à l'ennemi commun chacun apportera avec discipline à ses semblables et à ses chefs une aide totale et sans réserve. La guerre gagnée, ou le danger passé, elle n'aura aucune raison de subsister.

Cependant, pour éviter des abus toujours possibles, elle devra être sérieusement contrôlée, afin qu'elle reste uniquement un moyen de protection contre l'ennemi extérieur et ne devienne pas un moyen de pression de politique intérieure.
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(p. 37)

Le terroriste ne doit donc plus être considéré isolément comme un criminel ordinaire. Il se bat, en effet, dans le cadre de son organisation, sans intérêt personnel, pour une cause qu'il estime noble, et un idéal respectable, comme tous les soldats des armées qui s'affrontent. Il tut sans haine, sur l'ordre de ses chefs, des individus qui lui sont inconnus avec la même sérénité que le soldat sur le champ de bataille. Les victimes sont souvent des femmes et des enfants, presque toujours des individus surpris sans défense. Mais à une époque où le bombardement des viles ouvertes est admis, où pour hâter la fin de la guerre dans le Pacifique nos alliés n'ont pas hésité à raser deux villes japonaises avec la bombe atomique, on ne peut valablement le lui reprocher.

"J'ai fait déposer en ville mes bombes à la main, parce que je ne dispose pas comme vous d'avions pour les transporter. Mais elles ont fait moins de victimes que vos bombardements par l'artillerie ou l'aviation sur nos villages des djebels. Je fais la guerre, vous ne pouvez pas me le reprocher."
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Le terrorisme est devenue une arme de guerre entre les mains de nos adversaires, une arme de guerre redoutable qu'il ne nous est plus permis d'ignorer. (...) Elle peut leur permettre toutes les audaces, même une attaque directe sur notre territoire.

Une bande de gangsters sans idéologie politique, mais sans scrupule et décidée à employer les mêmes moyens, constituerait à elle seule un grave danger.

A la lumière des événements actuels, nous pouvons sans difficultés prévoir dans ses grandes lignes le déroulement d'une prochaine agression.

Quelques hommes de main organisés et entraînés feront régner la terreur dans les grandes villes. Si le but poursuivi est seulement de mettre chaque nuit un certain nombre de cadavres anonymes dans les rues pour terroriser les habitants, une organisation spécialisée n'aura aucune difficulté, dans le cadre de nos lois actuelles, à échapper aux poursuites de la police. Les nombreux attentats commis actuellement dans nos grandes villes et qui ne sont qu'un prélude destiné à faciliter la mise en place d'une organisation de guerre importante et à la roder, montre journellement d'une façon tangible l'inefficacité de la police traditionnelle contre les terroristes modernes. Lorsqu'une attaque d'envergure sera déclenchée, la police court le risque d'être rapidement submergée.
Dans nos campagnes, et plus particuliérement dans les régions accidentées : Massif Central, Alpes, Bretagne, oû la population n'a aucune protection permanente, de petites bandes bloqueront sans difficultés la circulation dans les passages difficiles. Il leur suffira de tuer les passagers des deux où trois première voitures qui franchiront un col isolé pour l'interdire désormais. Quelques représailles où mieux, quelques attentats préventifs sauvagement exécutés dans de rares villages environnants, obligeront d'abord les habitants à pourvoir à l'entretien des bandes et les empêcheront de renseigner utilement les autorités.

Terrorisme dans les villes, guérilla dans les campagnes, la guerre sera commencée.

Voilà le mécanisme simple, bien connu maintenant, bien connu maintenant, qui peut, à tout instant, se déclencher contre nous.
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(p. 80)

Dès l'ouverture des hostilités, des camps de prisonniers devons être aménagés, répondant aux conditions exigées par la Convention de Genève. Ils devront être suffisamment vastes pour pouvoir héberger jusqu'à la fin de la guerre la totalité des prisonniers.

Par tous les moyens - et c'est de bonne guerre - nos adversaires s'efforceront de ralentir et, si possible, d'arrêter nos opérations en les gênant au maximum.

Le fait que l'état de guerre n'aura généralement pas été proclamé sera, nous l'avons déjà signalé, un de leurs moyens les plus efficaces pour y parvenir.

Ils s'efforceront, en particulier, d'obtenir que les terroristes arrêtés soient traités comme des criminels ordinaires, et les membres de leur organisation comme des délinquants mineurs du temps de paix.
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