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3.89/5 (sur 14 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) : 1922
Mort(e) le : 15/08/2002
Biographie :

Jean Stengers, né en 1922 et décédé le 15 août 2002, était un historien belge, professeur à l'Université libre de Bruxelles.

Étudiant précoce et brillant, entré à l'ULB en 1939, à l'âge de 17 ans, Jean Stengers publie son premier article scientifique deux ans plus tard dans la Revue Belge de Philologie et d'Histoire. En 1948, il présente sa thèse de doctorat sous la direction du professeur Bonenfant sur les fondements historiques du sentiment national belge.

« Dès cette époque, évoque l'historienne Ginette Kurgan, se manifeste l'éclectisme étonnant de ses intérêts, doublé d'une rigueur d'approche stimulée par sa formation de médiéviste. » À partir de 1949, Jean Stengers enseigne le cours d'histoire coloniale, en qualité de suppléant du professeur Franz Van Kalken auquel il succèdera en 1951 pour l'ensemble de ses enseignements d'histoire contemporaine.

Promu professeur ordinaire, en 1954, à l'âge de trente-deux ans, Jean Stengers participe à la fondation de l'Institut d'histoire du christianisme et succède en 1967 à Guillaume Jacquemyns à la direction du séminaire d'histoire contemporaine. S'il est impossible de passer en revue ses nombreux travaux, on peut néanmoins affirmer que la réputation scientifique de Jean Stengers s'est construite au départ de l'histoire coloniale belge. Son Congo, Mythes et réalités publié en 1989 fit date.

Autres ouvrages fondamentaux : L'action du roi en Belgique depuis 1831, Pouvoir et influence : essai de typologie des modes d'action du roi et Vertiges du hasard, ISBN 2-84324-036-0, un ouvrage sur le hasard et sa place dans la recherche historique et le déroulement de certains événements.

Il est le père de l'historienne des sciences et épistémologue Isabelle Stengers.
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Dans la fixation des frontières, on s'en rend compte, Léopold II a dû son succès à des éléments multiples. Eléments fondamentaux d'abord: la promesse de la liberté de commerce, qui est à la base de tout; la réputation même du Roi, de ce petit souverain philanthrope, auquel on prête un idéalisme un peu naïf, et qu'on ne pourrait maltraiter sans faire preuve de mauvais coeur; l'existence, dans le cas de la France et de l'Allemagne, du droit de préférence. Mais l'élément accidentel est aussi présent, et bien présent. L'accident c'est la soudaine impulsion de Bismarck à ajouter un article 6, relatif aux frontières, à la convention avec l'Association du Congo; l'accident, c'est l'impulsion à laquelle Léopold II lui-même obéit en étendant soudain ses frontières, d'un grand coup de crayon, vers le sud; l'accident c'est l'"erreur stupide" commise au Foreign Office en août 1885.
Ces accident, pouvons-nous les reléguer au second plan, et ne nous occuper, lorsque nous traitons de grande histoire, que des facteurs fondamentaux? On voit bien que ce n'est pas possible, car ils ont influencé le cours des évènements de manière décisive. Leur place, d'où on ne peut les expulser, est aussi de premier rang.
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Le spectacle de Spaak parlant en juillet 1945 à la tribune de la Chambre participe un peu, dans ces conditions, de l'ironie de l'histoire. Jamais l'orateur n'a été aussi grand. Un de ses adversaires dans le débat, le comte dAspremont Lynden, qui prend la parole après lui, dit "Messieurs, comment, en gravissant les marches de cette tribune, ne pas rendre hommage à l'éclatante éloquence de celui qui vient d'en descendre". Un journal dit son admiration pour "le seul, l'unique, l'incomparable". "Il était", note un autre "dans une forme éblouissante". Et cette réflexion encore: "Le débat sur la question royale l'a mis si haut au-dessus de ses collègues de tous les partis que l'on se demande ce qu'il serait advenu au vote final si la Droite avait contre-attaqué par l'organe d'un chef de file de pareille envergure".
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La peur de la masturbation a constitué, à la fois par son ampleur et par sa durée, un véritable phénomène social. Mais ce qui choquera sans doute certains est l'approche du sujet, qui leur paraîtra hétérodoxe. Lorsque l'on analyse un phénomène social, il est de coutume, et on dirait presque d'obligation, d'en chercher - et d'en trouver - les racines, largement, dans la société elle-même. Dans ce livre, on essaiera de montrer comment les idées ont été lancées par quelques hommes, sans que l'on puisse apparemment les expliquer par le contexte social, et comment elles ont triomphé sans que, apparemment non plus, la clé majeure de leur succès réside dans l'état de la société. C'est une illustration de la force des idées, une illustration aussi de ce que peut être, dans des phénomènes réputés collectifs, le rôle de l'individu. Mieux vaut, d'emblée annoncer la couleur: les critiques pourront ainsi fourbir leurs armes.
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