Archiguille

Et le temps s’écoula avec mes angoisses jusqu’au jour où je me remis à croire en moi. Quelle différence ineffable entre celui qui a dit « Rien qu’en me regardant on voyait mon cadavre tellement j’étais meurtri » et celui qui, découvrant sa mortelle blessure crie : « Regarde ! et vois ! ». Entre les deux, le temps transformateur impitoyable de toute chose, est passé !

La connaissance désintègre tandis que l’amour intègre.

Devant le Nabucco de Guille, invitation à la méditation. Vertige ! Contemplation exaltée ! Plénitude. Merci !

-Henri Michaux-

L’homme n’est jamais perdu quand il sait se reconnaître dans l’autre.

Le temps ne pardonne pas ce qui se fait sans lui.

Par exemple, si nous choisissons une fleur comme motif pour dessiner et que nous nous exerçons à perfectionner le dessin jusqu’à atteindre la simplification la plus pure des lignes et des espaces, il arrivera un moment dans le dessin où la technique deviendra plus passionnante que la fleur elle-même.

Si l’intelligence caractérise le singe, elle n’est pas l’’essentiel de l’homme. Un homme qui ne serait qu’intelligent ne ferait qu’un singe de plus.

On mettrait volontiers la beauté dans son salon, comme un tableau d’Archiguille.

-François Chalais – Les chocolats de l’entracte-