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Citation de Mimimelie


L’économie de la culture et de la création est un moteur majeur de l’économie mondiale ; elle représente 3 % du PIB et près de 30 millions d’emplois ! C’est l’une des conclusions de la première étude sur le sujet, réalisée par le cabinet d’audit financier Ernst & Young à l’initiative de l’Unesco et publiée fin décembre 2015. Les industries créatives et culturelles (ICC) génèrent un chiffre d’affaires de 2250 milliards de dollars, soit un montant supérieur à celui des services de télécommunication à l’échelle planétaire. En Europe, aux Etats-Unis et au Japon, ces secteurs emploient davantage de personnes que l’industrie automobile. A l’instar de la Chine, dont le gouvernement a fait de la culture un secteur stratégique dès 2009, en cinq ans, ses subventions ont augmenté de 200 %. L’Italie, elle, a décidé d’affecter un milliard de budget supplémentaire. On aimerait que la France en face autant. Sur les onze secteurs (télévision, arts visuels, presse, publicité, architecture, édition, spectacle vivant, jeux-vidéo, cinéma, musique et radio) qui constituent les ICC, le premier pourvoyeur d’emploi est très largement celui des arts visuels, et il se place en deuxième position, après la télévision, en termes de revenus générés. Les arts visuels loin devant le cinéma, les jeux vidéo, la musique… c’est là une vraie belle surprise. L’Asie représente le marché le plus important des ICC, avec 34 % des revenus mondiaux de la culture, 40 % des emplois et la plus grande base de consommateurs, suivie de peu par l’Europe (32 % et 25 %) et l’Amérique du Nord (28 % et 15 %). Au top 5 des villes réunissant un nombre record de créatifs (artistes, auteurs, designers…) : New York est numéro 1, suivi de Londres, Paris, San Francisco et Singapour. En troisième position du fait de son patrimoine culturel et de sa créativité en matière de technologies, Paris est pénalisé par le manque d’encouragement public en faveur des initiatives privées, soulignent les auteurs de l’étude. Un rapport qui montre combien la classe politique française est totalement déconnectée du secteur culturel, et surtout comment, en le négligeant par des politiques culturelles insipides et « paillettes », elle risque de rater des opportunités majeures en termes d’emplois et de croissance pour notre pays.
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