En 1804 paraissaient en Allemagne "Les Veilles", d'un anonyme, Bonaventura.
En seize chapitres — seize "veilles" —, un veilleur de nuit qui est aussi poète nous parle de son expérience de la vie et des hommes, et nous livre des bribes de sa propre biographie chaotique.
Qui est Bonaventura ? On a avancé des noms célèbres : Schelling, Jean Paul, F. Schlegel, Clemens Brentano, E. T. A. Hoffmann, Gotthilf Heinrich Schubert.
Il a été question d'écrivains plus obscurs comme Friedrich Gottlob Wetzel ou bien August Klingemann. On a même pensé à une femme : Caroline Schlegel-Schelling.
De toutes ces thèses, aucune ne se révèle absolument satisfaisante. Le poète qui se dissimula sous le pseudonyme de Bonaventura est resté inconnu.
Ce qui est certain, c’est que, quel que soit l’auteur et avec un seul livre, Bonaventura, esprit encyclopédique, est à la charnière du romantisme allemand.