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4.58/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Brunswick, Basse-Saxe , le 31/08/1777
Mort(e) à : Brunswick, Basse-Saxe , le 25/01/1831
Biographie :

Ernst August Friedrich Klingemann est un écrivain et dramaturge.

Âpres avoir obtenu son diplômé au Collegium Carolinum à Brunswick, il déménage à Iéna, en 1798, pour étudié le droit et la philosophie. En 1801, il retourne à Brunswick où il travaille comme rédacteur au journal Zeitung für die elegante Welt.

Marié à l'actrice Elise Anschuetz en 1810, il est nommé à la direction du Théâtre national de Brunswick en 1818.

Il a été professeur pendant une année au Collegium Carolinum en 1829.

On lui attribue Nachtwachen (Les Veilles), paru en 1804, sous le nom d'auteur Bonaventura, d'après un manuscrit retrouvé à Amsterdam en 1987.







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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ô poète ami, qui veut vivre en ces temps ne doit point faire de vers ! Mais si chanter est inné à ton être et que tu ne puisses t’en abstenir, fais-toi veilleur de nuit comme moi, c’est encore le seul état sûr où l’on te paie, où tu ne doives point mourir de faim. - Bonne nuit, poète mon frère.
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Le seul inconvénient, c'est que l'apparence elle-même n'apparaît jamais comme apparence; si bien que les marionnettes, loin de jamais soupçonner qu'on se moque d'elles et qu'on ne joue avec elles que pour passer le temps, s'imaginent être des personnages fort sérieux et fort importants.
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Je vis clairement alors quel peu de prix est accordé à l'homme en tant qu'homme, et qu'il ne possède rien sur terre que ce qu'il a pu acheter ou obtenir de haute lutte.
Oh !, avec quel rage amère je vis que mendiants, vagabonds et autres pauvres diables tels que moi se sont laissé dépouiller du droit de force.
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L’heure nocturne sonna ; me drapant dans les plis de mon romanesque accoutrement, je saisis ma pique et ma corne, sortis dans les ténèbres et criai l’heure après m’être signé pour me protéger des esprits malins.
C’était l’une de ces nuits inquiétantes où, étrangement intermittentes, alternent ténèbre et clarté. Les nuages couraient dans le ciel, chassés par le vent, prenant des formes prodigieuses et gigantesques, tandis qu’on voyait la lune apparaître et disparaître en rapide alternance. Au-dessous, dans les rues, il régnait un silence de mort mais la tempête hantait les airs tel un esprit invisible.
Et c’était à mon goût car j’avais plaisir à entendre résonner mes pas solitaires et, parmi tous ces dormeurs, à me prendre pour le prince des contes dans la ville enchantée sans créatures qui vivent, toutes pétrifiées par un pouvoir maléfique ; ou encore pour l’unique survivant de quelque universelle peste ou inondation.
Cette dernière comparaison me fit frissonner et je fus content de voir briller encore, isolé, le faible lumignon d’une mansarde écartée, perchée tout en haut de la ville.
Je savais fort bien qui régnait tout là-haut dans les airs ; c’était un poète malchanceux qui ne veillait que la nuit, quand dormaient ses créanciers, et seules les Muses n’étaient pas de leur nombre.
Je ne pus m’empêcher de lui tenir la harangue suivante :
“Ô toi qui erres vagabond dans ces hauteurs, je peux te comprendre car j’ai été pareil à toi ! Mais j’ai troqué cette occupation contre un honnête métier qui nourrit son homme et qui, quand on sait l’y trouver, n’est point entièrement dénué de poésie. Je me tiens sur ta route, tel un stentor satirique, et j’interromps les rêves d’immortalité que tu tisses là-haut dans les airs, te rappelant, à intervalles réguliers, que nous passons, éphémères. Veilleurs nocturnes nous sommes l’un et l’autre ; mais toi, quel profit as-tu de tes veilles en ces temps froidement prosaïques ? Les miennes, du moins, me sont de quelque rapport. Quand je rimais la nuit comme toi, comme toi la faim me tenaillait, je chantais pour des sourds ; si je le fais encore, du moins j’ai mon salaire. Ô poète ami, qui veut vivre en ces temps ne doit point faire de vers ! Mais si chanter est inné à ton être et que tu ne puisses t’en abstenir, fais-toi veilleur de nuit comme moi, c’est encore le seul état sûr où l’on te paie, où tu ne doives point mourir de faim. - Bonne nuit, poète mon frère.”
Je levai un dernier regard vers lui et j’aperçus son ombre sur le mur ; il affectait une pose tragique, une main dans les cheveux, l’autre tenant la feuille portant probablement son immortalité qu’il déclamait devant lui-même.
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Rire de ce rire-là, c'est aussi une façon de ne pas s'abandonner au désespoir. (Préface de Pierre Péju)
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