Sur le flanc ouest du caillou, Jacques trouva la porte de l'hôtel réservé aux joueurs. D'une élégance épurée, les touches traditionnelles y restaient discrètes - quelques lampions, des estampes, un haïku peint à côté de chaque porte de chambre. Jacques demanda au garçon d'étage pourquoi ils n'avaient pas songé à inscrire une traduction, au moins anglaise. Le Japonais lui répondit dans un français irréprochable :
- il existe un proverbe italien, que vous connaissez sûrement, qui dit "traduttore traditore", intraduisible en anglais ou en japonais. En français cependant, il peut être approximativement saisi par "traduire c'est trahir".
- Pouvez-vous essayer de me traduire celui-ci ? insista Jacques en montrant la colonne d'idéogrammes qui longeait sa porte.
- Hum. Il est d'usage de le traduire ainsi : Au chant du coucou / Sans vergogne le corbeau / A mêlé sa voix.