Voyeurisme :
-Tu te rends compte ? Avant on se rassemblait pour assister aux exécutions publiques !
C’que les gens étaient inhumains !
-Parce que tu crois qu’aujourd’hui on l’est moins…
…assis devant nos télés à se repaître des douleurs du monde ?
Le fruit de l’analyse :
Après trois années d’analyse…
… j’’ai trouvé la solution pour aller mieux.
J’ai arrêté de voir mon psy.
Dissert’ de philo :exercice du système scolaire français, dans lequel les élèves doivent apprendre à énoncer avec originalité leur raisonnement tout en écrivant ce qu’on attend d’eux.
Psychanalyste : individu dont on achète le silence pour lui confesser en paix les petites et grandes fautes du quotidien. Il est en quelque sorte l’équivalent moderne du curé ou l’ami rêvé, quoiqu’un peu cher.
Discours du maire : discours prononcé par le maire lors de la cérémonie de mariage, énonçant les devoirs et les obligations des époux, que personne n’écoute vraiment, et surtout pas les futurs mariés.
Y a les pilules pour maigrir... et celles pou pas manger. Y a les pilules pour dormir... et celles pour pas dormir. Y a les pilules pour être zen. Les pilules pour pas pleurer. Les pilules pour réussir à se lever le matin. Et celles pour réussir à rester debout. (...) Mais il manque encore les pilules pour changer de vie.
- Jeanne, j'ai un grave problème depuis que je sors avec Nathanaël. Je sais pas comment l'appeler. "Mon petit ami" ça fait cruche. "Mon copain" ça veut pas dire grande chose. "Mon amoureux" ça dit trop de mes sentiments. (...) Une idée, Jeanne ?
- T'as qu'à rompre, tu te poseras plus la question.
Jeanne a aussi remarqué que les sociologues ont l’habitude de faire beaucoup de citations.
(Intense réflexion de Jeanne)
Pour montrer, sans doute qu’ils savent lire… mais pas forcément penser.
Parfois, Jeanne sent peser sur elle le regard des autres. Elle se demande ce qu'ils pensent. S'ils la trouvent trop gauche... trop rigide...trop réservée... trop hautaine... trop policée... ou simplement s'ils la regardent... parce qu'elle a un épi sur la tête. Dans ces moments là, seule la misanthropie de son père la sauve. Tu sais, Jeanne, les gens ils ne se posent pas de questions sur toi. Parce qu'ils ne pensent qu'à eux.
En somme, ce qui manque le plus à Jeanne... ce sont les certitudes. Parce qu'à toujours réfléchir, Jeanne finit par douter de toutt. Aucune position, aucune idée, aucun système d'opposition... ne lui semble plus valable qu'un autre. Par conséquent ceux qui affichent leurs croyances la fascinent. Ou peut-être pas, en fait. Parce que dans le fond... Jeanne ne sait pas si les certitudes sont des forces ou des aveuglements.