Nationalité : France
Né(e) : 1975
Né(e) : 1975
Biographie :
Historienne, spécialiste du judaïsme dans le monde russe
Né en 1975, Claire Le Foll a fait des études d'histoire à la Sorbonne (Paris I). En 1998, son mémoire de maîtrise d'histoire portait sur l’École artistique de Vitebsk (1897-1923) à l'université Paris I. En 2006, elle a soutenu une thèse de doctorat à l'EHESS intitulée Histoire et représentations des Juifs en Biélorussie (1772-1918). Une identité collective en construction dans les marges occidentales de l'empire russe ? Elle est aussi l'auteur de l'article Renaissance de l'historiographie juive en Biélorussie : entre Histoire et Mémoire, paru dans Chroniques sur la Biélorussie contemporaine (L'Harmattan, 2001).
Elle enseigne à l'université de Southampton (Royaume-Uni).
Historienne, spécialiste du judaïsme dans le monde russe
Né en 1975, Claire Le Foll a fait des études d'histoire à la Sorbonne (Paris I). En 1998, son mémoire de maîtrise d'histoire portait sur l’École artistique de Vitebsk (1897-1923) à l'université Paris I. En 2006, elle a soutenu une thèse de doctorat à l'EHESS intitulée Histoire et représentations des Juifs en Biélorussie (1772-1918). Une identité collective en construction dans les marges occidentales de l'empire russe ? Elle est aussi l'auteur de l'article Renaissance de l'historiographie juive en Biélorussie : entre Histoire et Mémoire, paru dans Chroniques sur la Biélorussie contemporaine (L'Harmattan, 2001).
Elle enseigne à l'université de Southampton (Royaume-Uni).
Source : google
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Citations et extraits (10)
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Chagall synthétisa plusieurs styles : cubisme, primitivisme, fauvisme, expressionnisme, tout en exprimant son judaïsme. Lissitzky et les disciples de Malevitch utilisèrent l'abstraction, l'une des tendances de l'art juif avant-gardiste. L'art juif vitebskois fut donc protéiforme et ne permet pas de répondre catégoriquement à la question de la nature de l'art juif. Nous pouvons simplement confirmer la théorie selon laquelle l'art juif est hétérogène et les artistes juifs ont une grande variété d'attitudes face à la question nationale.
Les Juifs ont découvert les arts plastiques très tardivement. Jusqu'à la période de l'émancipation, leur art se limitait à la sphère religieuse : construction de synagogues, enluminure et décoration de livres ainsi que fabrication d'objets rituels. Les Juifs ont longtemps eu la réputation d'être incapables d'art car le visuel et l'apparence ne faisaient pas partie de leurs préoccupations. Une autre hypothèse explique le long désintérêt, voire le mépris du peuple juif pour les arts plastiques : son interdiction par les textes sacrés.
A Paris, Chagall s'est précipité au Louvre, qui devint son école favorite. Il a été saisi par la lumière, l'intensité des couleurs, la liberté qui émanaient de la ville. C'est à Paris que Chagall a laissé exploser les couleurs sur ses toiles, alors qu'en Russie, il les réprimait. Chagall a peint dans un style "fauve" les paysages de Vitebsk, les images de son enfance, les souvenirs de Liozno. Paris a transformé son style mais n'a pas modifié ses thèmes préférés : sa source d'inspiration était toujours sa ville natale. Il a été influencé par les cubistes et les fauves qui ont apporté géométrisation, couleur et mouvement à sa peinture.
Les transformations rapides survenues dans l'empire Russe au début du siècle puis la révolution de 1917 ont mené à des changements importants touchant au statut des Juifs, à l'art et à la situation de la Biélorussie. Cette nouvelle donne a eu des répercussions déterminantes sur l'école de Vitebsk qui devint, presque du jour au lendemain une école d'art d'avant-garde et un centre culturel important. Malgré les projets révolutionnaires de l'enthousiaste Chagall, le régime n'a pas toujours reconnu et apprécié le travail du nouveau commissaire aux Beaux-Arts de Vitebsk.
Les transformations rapides survenues dans l'empire Russe au début du siècle puis la révolution de 1917 ont mené à des changements importants touchant au statut des Juifs, à l'art et à la situation de la Biélorussie. Cette nouvelle donne a eu des répercussions déterminantes sur l'école de Vitebsk qui devint, presque du jour au lendemain une école d'art d'avant-garde et un centre culturel important. Malgré les projets révolutionnaires de l'enthousiaste Chagall, le régime n'a pas toujours reconnu et apprécié le travail du nouveau commissaire aux Beaux-Arts de Vitebsk.
Les enfants juifs de Vitebsk étaient imprégnés de la tradition religieuse et en gardaient la trace toute leur vie. Les fêtes religieuses avaient une importance particulière pour les Hasidim qui en respectaient les coutumes à la lettre. Chagall et bien d'autres artistes ont baigné dans ce milieu et ils ont souvent représenté des évènements de la vie quotidienne et religieuse juive. Cet héritage religieux fut la première étape de la construction identitaire de la plupart des artistes de Vitebsk.
Au XIXe siècle, en Russie, la vie juive s'organisait encore essentiellement autour de la religion et des structures traditionnelles. Contrairement aux communautés juives d'Europe occidentale qui commençaient à s'assimiler et qui connaissaient les débuts de l'émancipation, les Juifs de l'empire de Russie conservaient leur enseignement traditionnel. Les conditions d'existence des Juifs de Russie, victimes des lois antijuives tsaristes, les détournèrent de l'idée d'assimilation.
Dans un contexte de fort antisémitisme, Pen a trouvé à Vitebsk un refuge. Il y a posé les bases de l'école de Vitebsk et en a formé les cadres. En insufflant sa passion pour l'art, sa discipline de travail et sa vision "juive" du monde proche, il a ouvert la voie de l'art à de jeunes juifs à qui la tradition l'interdisait.
Chagall, en tant que commissaire des Beaux-Arts pour la région de Vitebsk avait été chargé non seulement de créer une école artistique mais aussi "d'organiser des musées, des conférences et des cours d'art dans toute la région".
Il n'était pas facile de devenir peintre dans les milieux juifs orthodoxes car la représentation plastique y était fortement réprouvée. Le judaïsme n'avait pas intégré les arts plastiques à sa culture et ne les considérait pas comme un art rituel.
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