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Citation de collectifpolar


Depuis hier soir, c’est toujours la même réponse, quelle que soit la question. Sher Ali referme de force la main abîmée et se met à serrer. Il ignore le sang poisseux dans sa paume, et les craquements qui s’ensuivent, et les fragments de phalange enfoncés dans sa chair, et la plainte rauque, et les secousses violentes pour se libérer. Sher Ali serre et serre et serre, ça gicle entre ses doigts, lui-même se met à crier, tout à sa haine. Il veut désintégrer cette main, la faire disparaître, faire disparaître cet homme et la réalité à laquelle il appartient. Où rien n’a plus le moindre sens.
Juste derrière lui, il y a Dojou. Il ne l’a pas vu arriver. Un temps, l’Ouzbek ne bouge pas puis il grogne, a un geste d’apaisement. Sher Ali relâche sa prise, il est à bout de souffle. Le supplicié est à bout de souffle. Ses combattants sont à bout de souffle.
Dojou tient un gros pistolet noir moderne. Prise de guerre. Avec le canon, il pointe vers le majeur de l’Américain.
Sher Ali acquiesce.
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