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Citation de Woland


[...] ... Don Pedro se pencha et posa la main sur son épaule.

- "Si vous n'êtes pas en la circonstance tenu par le secret de la confession, parlez. Dites tout ce que vous savez, car je suis venu ici pour savoir la vérité, toute la vérité, si c'est possible.

- Aucune obligation ne me lie sur ce point, monsieur. Bien au contraire, le désir de la mourante devait être que je vous fisse part de ses soupçons. Si j'hésite à vous rapporter ce que j'entendis alors, c'est qu'il n'existe aucune preuve en faveur de l'accusation dirigée par la pauvre jeune femme contre sa cousine.

- Quelle accusation ?

- Je vais vous répéter les paroles mêmes de la comtesse. Elles sont restées inscrites dans ma mémoire. Tout d'abord, elle me fit signe de me pencher tout près de ses lèvres, car elle était arrivée au dernier degré de la faiblesse et elle me dit :

"- Ma cousine m'a empoisonnée."

"Je sursautai d'horreur, je protestai. Mais elle saisit ma main et me fit signe d'écouter encore ...

" - Sauvez ma fille ... Gardez le signe ... pour lui donner plus tard ... Que son père ne sache pas ... Et dites à don Pedro de Sorres qu'il veille sur elle."

"Sans écouter ce que je balbutiais dans ma perplexité - car je ne savais trop si j'avais affaire à un cerveau lucide - elle me faisait signe d'enlever de son cou une chaîne supportant une petite boîte, d'or également, et une demi-lune incrustée de rubis.

"J'obéis en tremblant. Alors, elle me dit :

" - Prenez ... pour ma fille ... plus tard."

" Et elle me suppliait du regard, pauvre, pauvre femme ! Frémissant d'angoisse, j'objectai encore :

"- Madame, que dira-t-on en ne voyant plus cette chaîne sur vous ?"

"Mais, sans paraître entendre, elle répéta :

" - Prenez ... prenez. Il ne faut pas qu'elle ait la lune ... la lune d'or ... Rosario seule ..." ... [...]
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