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Citation de Ziliz


Puis il y a eu le cessez-le-feu dans toute l'Algérie.
« La conclusion du cessez-le-feu en Algérie, les dispositions adoptées pour que les populations y disposent de leur destin ; la perspective qui s'ouvre sur l'avènement d'une Algérie indépendante, coopérant étroitement avec nous, satisfont la raison de la France. » (discours du général De Gaulle du 18 mars 1962).
A l'annonce du cessez-le-feu, la fête a vite laissé place aux massacres et à la folie. Chaque matin, je trouvais des corps décapités, laissés à la hâte à même le sol.
Le monde était devenu fou : on tuait pour un rien, pour un regard, pour une couleur de peau. Pour chaque meurtre d'un Algérien, on tuait dix Français et inversement.
C'était la spirale infernale de l'horreur. On entendait les coups de feu le jour partout en ville. Et il fallait faire semblant de ne rien voir si on ne voulait pas être le prochain sur la liste.
L'OAS, l'organisation clandestine des Français contre l'indépendance, sentait venir la fin et voulait tout saboter avant de s'en aller. Il y a eu l'attentat du port, celui de la bibliothèque, tout était plastiqué...
Et je ne parle pas des exécutions sommaires de jour comme de nuit. Combien de meurtres exécutés dans le dos des autorités ?
Quelle tristesse...
De leur côté, des villages algériens entiers ont massacré des centaines et des milliers de harkis et de pieds-noirs. Dans ces moments-là, l'humain devient une bête, il ne cherche plus à comprendre.
(p. 102-103)
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