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Algériennes 1954-1962 de Deloupy
- Ce sont les agissements des militaires qui vous ont poussée à la résistance, ce n'était pas la volonté d'indépendance [de votre pays, l'Algérie] ? - Pour moi, c'était mêlé. Mais l'enfermement de mon père [arrêté, torturé, emprisonné pendant 2 ans] a été le déclencheur. Il y avait aussi toutes ces personnes, comme mon institutrice, qui perpétraient des injustices tous les jours. - Vous semblez regretter vos actes ? - Je regrette de ne pas avoir eu le choix... Mais je ne regrette pas d'avoir participé à l'indépendance. L'indépendance, c'est la liberté. Et c'est important de se battre pour la liberté. - Mon père a été soldat en Algérie, mais il n'en parle pas comme vous... Je crois qu'il n'a pas la sensation d'avoir participé à un combat honorable comme le combat des Algériens. - Alors il doit en parler. La résistance, c'est s'exprimer sur des sujets qu'on veut taire. (p. 56-57) |