Un jour, au tout début de 1896, Dranem trouve, au carreau du Temple, pour la somme de dix francs, une petite jaquette à basques courtes, un pantalon jaune passé, rayé de vert et un petit chapeau bizarre dont il se revêt le soir même et il entre sur scène plus ou moins en courant, comme si on l'y avait poussé. Il entame, ce soir-là, les yeux mi-clos et lentement, une chanson aux paroles navrantes d'imbécillité.
C'est le délire.
Dranem allait mourir, il a alors exigé qu'on l'enterre dans le jardin de la maison de retraite qu'il avait fondée pour ses camarades en 1911, maison qui fut connue jusqu'en l'an 2000 sous le nom de "Fondation Dranem" et qui porte aujourd'hui le nom de "Château de Ris", à Ris-Orangis (Essonne). - Aujourd'hui l'établissement est ouvert à tous, artistes ou non artiste.