Leigh Halfpenny essaye de prendre la ligne d'avantage, il vise la zone du 10 adverse mais Eddy Ben Arous veille près de son ouvreur. Il plaque durement l'arrière gallois etc'est Dan Carter qui met la tête et les bras , ne bouge pas sur le déblayage féroce des toulonnais et arrache le ballon. Le geste juste, le geste rare de sa part au moment où il faut le réussir... Imhoff fait du 9 comme s'il avait joué demi de mêlée toute sa vie, il lance Nyanga qui va percuter Fernandez Lobé et libère à l'impact, Imhoff envoie Goosen qui passe sur un pas à Joe Rockocoko. Et là, le temps s'arrête. Joe met les gaz pour eviter un premier plaquage, il se donne un petit coup de pied par dessus Bryan Habana, tout est parfait, même le rebond. Joe passe le mur du son, le mur de l'émotion, pour laisser Halfpenny glisser en vain au sol. Comme au ralenti. Joe est seul au monde, dans l'en-but toulonnais.
Le Racing Club n'est pas le premier club parisien. Le Paris Football Club l'a précédé de trois ans, il disparaîtra en 1886. Quand un arrêté préfectoral donne officiellement naissance au Racing Club de France, le 21 novembre 1885, plus d'une centaine de membres y pratiquent déjà le rugby, le tennis, la course à pied, le cross country.