Faouzia Farida Charfi

Un livre qui présente les rapports de la science avec les dogmes religieux depuis l’âge des temps



Un essai surtout composé pour une bonne partie d’histoire de la science confronté à la religion et des tentatives récentes de récupérations des retombées de la science par des courants religieux traditionnalistes.



Un rappel des grandes découvertes controversées et bruyamment discutées, Galilée, Copernic, Bruno avec la place héliocentrique du soleil et la remise en cause de l’univers de dieu. Théorie qui aujourd’hui ne semble plus poser de problèmes.

La création de l’univers où religieux de tous crins tentent de concilier la semaine de six jours de dieu il y a 3000 ans et les 13,8 milliards d’années du big bang

Darwin ensuite et surtout qui, lui, a remit l’homme à sa place c’est à dire chronologiquement derrière le singe: exit Adam, Eve et le serpent. Théorie qui, non seulement n’a jamais été acceptée par les courants fondamentalistes chrétiens et musulmans, mais fait l’objet, aujourd’hui, d’attaques de plus en plus virulentes de la part de prédicateurs créationnistes américains allant jusqu’à faire interdire l’enseignement de «l’évolution de Darwin» dans certains états et écoles.

Il en est de même de la part des imams dans nombreux pays et en Tunisie qui ont trouvé matière chez les créationnistes pour relancer une dialectique musulmane souffreteuse en mal d’arguments



Ces courants fondamentalistes essaient de récupérer les découvertes de la science et de les intégrer à la religion disant en somme toute, que, du coran ou de la bible découlent les sciences. Une très grande activité de propagande pseudo scientifique de leur part sur internet pour toucher, pervertir, désinformer un public non avertit et ça marche. Véritable danger: la désinformation scientifique de la part d’autorités religieuses



En parallèle dans les pays musulmans, la recherche scientifique sur les thèmes majeurs stagne et reste figée par les dogmes religieux Une indépendance et liberté d’esprit est refusée aux chercheurs, eux même s’autocensurant sauf pour les matières débouchant sur des applications techniques concrètes



Un plaidoyer pour la liberté de la science dans les pays musulmans pour que les recherches ne soient ni entravés par les gouvernements ni par les autorités religieuses. Un minimum requis qui ne semble pas acceptable par les religieux .

En outre son enseignement ne doit pas être interdit c’est un minimum mais surtout que cet enseignement ne soit dénaturé par des notions religieuses rendant sa lisibilité impossible ce qui est en fait le véritable danger pour la science.



On peut apprécier dans ce livre les apports scientifiques d’autrefois des savants musulmans pratiquement inconnus qui sans être mineurs passent inaperçus pour le profane. Les grandes découvertes sont le fait d’occidentaux et leurs théories le plus contestées car elles remettent en cause les fondements mêmes des religions monothéistes.



Livre intéressant mais on reste un peu sur sa faim. Certains passages sur l’organisations des sciences, groupes religieux, groupes scientifiques, autorités gouvernementales tunisiennes sont un peu indigestes: ils montrent la complexité des rapports des uns avec les autres et l'avenir scientifique des sciences pures semblent compromis. C’est assez angoissant pour la science et la vérité tout court



Toutefois l pape François, ce n’est pas dans le livre de Charfi, dit du Big Bang qu’il ne contredisait pas "l'intervention créatrice de Dieu" Bien qu’il estime "que Dieu restait malgré tout derrière la création" . Il va cependant plus loin "Quand nous lisons le récit de la Création dans la Genèse, nous risquons de prendre Dieu pour un magicien."

et pan pour les créationnistes! Néanmoins n’oublions pas que ce pape est un jésuite! Hum! Hum!



Note ce que j’en pense: Il est vrai que parfois la science religieuse est plus performante que la science technique. Il suffit de mettre en balance le «Titanic» bijou de la science technologique humaine et l’arche de Noé pour constater qu’il valait mieux faire une croisière sur l’arche que sur le Titanic. Le rivet étant de moins bonne qualité que l’assemblage à mi-bois on sait comment ça finit et ce n’est pas Rose DeWitt-Bukater qui dira le contraire. A ce propos, oui je suis hors sujet mais pour le plaisir, il paraît que le tamanoir, grand fourmilier, aurait dit à Noé « 2 fourmis pour le voyage? Insuffisant!» Voilà ce qui vous empêchera de broyer du noir!

Le lumineux combat de la scientifique tunisienne Faouzia Charfi.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..

Il s'agit d'un livre essentiel en des temps bien obscurs...on est obligé d'organiser un peu partout des marches pour la science ! On croit rêver, y'en a plus que marre de la religion et de tous ces dogmes à la noix ! Il va falloir se battre contre la connerie ambiante, les clichés véhiculés par la TV et autres formes de conditionnement au rejet de l'autre et à la négation de la science et de l'humain...oui, ça fait du bien d'entendre des chercheurs issus de pays arabes s'exprimer clairement et sans ambiguïté sur ces sujets...merci de faire connaître ces auteurs trop peu nombreux...ici, c'est le service public de la radio (France Inter) qui m'a aiguillé vers cette femme "éclairante". Le livre est un témoignage simple et édifiant plus axé sur la Tunisie mais tellement transposable ailleurs...à commencer par les US et ce malade de Trump !