C'étaient des morts vivants aux yeux éteints. Des yeux qui en avaient trop vu. Un seul sortait du lot, il avait l'air en meilleure santé : c'était l'homme à la veste d'uniforme jaune et à la perruque de lin, qui pressait à présent son tricorne sur sa poitrine. Il avait une barbe épaisse, un visage rose et charnu, des yeux bleus et perçants. Quand on y regardait de plus près, on voyait que sa veste élimée n'avait plus de boutons et que le cuir rongé de ses bottes était veiné de croûtes de sel.