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Citations de Frederik Van Eeden (3)


Ce doit être un papillon de feu, se dit-il, l'espèce en est fort rare. Pourtant le cercle que formaient les ailes en frémissant s'agrandissait et Johannes ne distingua plus qu'une lueur vaporeuse où, peu à peu, se mirent à briller deux yeux sombres ; et un elfe, d'azur vêtu, se trouva soudain à la place de la libellule. Ses cheveux blonds s'enguirlandaient de liserons blancs et, à ses épaules, deux élytres se diapraient de mille reflets comme les bulles de savon. Johannes frissonna de bonheur. Un miracle ! c'était un miracle !
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Frederik Van Eeden
J’appelle la Hollande un petit pays de rêve, parce que sa beauté ressemble à celle d’un rêve. Parfois elle est sévère, sauvagement inhospitalière, triste, – et parfois, par temps clair et tranquille, tout le pays resplendit avec ses arbres, ses cours d’eau, ses petites villes et ses habitants dans une magnificence indes- criptiblement douce, enrichissant tout d’un sens mystérieux, profond, qu’il est impossible de préciser ou de définir, et qui ressemble à ce qui est propre à tout ce qui est beau en rêve. Il faut avoir vu de la mer ma petite ville par un clair soir de septembre, au moment où le soleil se cache derrière le clocher, s’épanchant en reflets orange et or sur le ciel sans nuage, teinté d'un bleu verdâtre lumineux, au moment où les prairies et l’ombre des arbres se trouvent confondues dans une même couleur magique bleu de cire pour devenir une admirable unité, – au moment où ceux qui ont été traire reviennent d’un pas lourd, portant de chaque côté les seaux d’un bleu de cobalt, – au moment où tout ce qui retentit est harmonie, depuis l’heure qui sonne à la tour jusqu’au bruit d’une charrette qui s’en retourne vers la maison et où tout ce qui vit, depuis les rudes Hollandais jusqu’aux vaches pesantes, semble marcher dans la même félicité vespérale, pacifique et poétique, – pour comprendre combien tout cela ressemble à l’illusion merveilleuse de nos rêves…

(Trad. Paul Verschave, in « Un converti hollandais : le poète Frédéric van Eeden », Le Correspondant, 1924)
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Frederik Van Eeden
"Le soleil accepte bien de passer par de petites fenêtres."
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