« Elle est juste… Totalement résignée »
« Parce qu’on est pareils. Je suis sûre que vous aussi, vous avez regardés les nuages dans le ciel d’été tout seul. Cette saison est vraiment celle qui met le plus en exergue la solitude »
« Vous êtes tellement belle que vous voir appartenir à quelqu’un d’autre – ça m’a énervé »
Oui tous les deux... On recherche désespérément la jouissance en pressant le peu de vie qu'il nous reste. C'est comme si cette chaleur entre nos deux corps était la seule chose nous rattachant encore à notre humanité. Pouvoir mourir enveloppé par cette douce chaleur, c'est peut être ça, le "vrai bonheur"...
Seuls ceux prêts à oublier la logique et à s'abandonner au plaisir peuvent aspirer au bonheur. Jusqu'à récemment, je ne pouvais qu'observer avec envie les gens capables de ça. En fait, je devais faire l'effort de devenir stupide pour réellement savourer la vie.
Lorsqu'elle sourit, quelque chose bouillonne en moi. Si c'était une saveur, elle serait à la fois amère, douce et aigre. Une saveur aussi complexe que celle du saké. Et elle est si intense qu'elle emplit tout mon corps.
Mon verre est pas encore brisé en fait. Mais... Même s'il est encore utilisable, il a beau se remplir en un instant, il se vide tout aussi vite... Et je me retrouve à vouloir toujours plus de ce breuvage.
Alors que le ciel se dégageait enfin, les rayons du soleil semblaient désormais particulièrement ardents. On ne pourra sûrement plus jamais revenir dans cette chambre bercée par la pluie.
Ses mains jointes en prière semblaient m'implorer de ne pas lui en demander plus. Cette grotte baignée d'une lumière bleue ressemblait à une abbaye de glace.
Sous cette pluie incessante, on s'est endormis tous les deux, comme plongés dans un marécage dans lequel on s'enfonçait, ni vivants ni morts.