Goliathus

Visiblement inspirée de la saga "Fourmis" de B. Werber, cette courte nouvelle aborde cependant le monde minuscule et fascinant des insectes sous un angle bien différent, vraiment singulier.

L'auteur nous propose de suivre la métamorphose d'un termite appelée à une grande destinée et nous plonge dans un récit aux accents fortement symboliques, entre dystopie, entomologie et allégorie du Futur.

Dans celui qu'imagine l'auteur (dont le nom évoque un coléoptère!), les humains "dégénérés" ont depuis longtemps disparus. Restent les insectes et la littérature...

Qui imaginerait qu'un livre, un artefact humain, en l'occurrence un chef-d'oeuvre de la science-fiction française du XXeS, survive à l'apocalypse et finisse des siècles plus tard par guider le destin d'une colonie de Termites?

Le texte est d'une intelligence rare. L'écriture est élégante et précise. Les références à la littérature sont nombreuses. On croise Werber et Barjavel donc et d'autres plus obscurs.

Toute cette histoire rocambolesque et sa symbolique sont à mon avis concentrées dans l'incipit.

Je vous vous laisse découvrir par vous-mêmes cette première phrase curieuse, inattendue, prophétique qui sort des mandibules d'une Reine!

Goliathus nous immerge au cœur d'une termitière dans un futur d'Apocalypse où nous suivons le destin d'une jeune termite. L'histoire est fascinante, haletante, portée de surcroît par une écriture particulièrement riche.

Ce monde entomologique nous fait egaégalem réfléchir à notre condition d'Homme.

Amateurs de dystopies, n'hésitez plus et plongez dans cette extraordinaire nouvelle.

Sensationnel, fulgurant, fascinant!

Une magnifique histoire qui m’a transporté dans un autre monde (sous sol).