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Critiques de Gwangjo (30)
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Voilà encore un ouvrage bien engagé réédité par les éditions Des ronds dans l'O.

En effet, ce roman graphique a été initialement publié par les éditions Dargaud en 2010.

Cependant le petit format en couverture souple à rabat des éditions Des ronds dans l'O est fort agréable à la lecture pour une bonne prise en main du livre.



A la lecture du livre, j'ai été "rassuré" qu'il ne fût pas écrit par une femme tellement l'image de l'homme (en général) décrite dans ce récit est vilaine voire horrible.

Cela m'a rassuré dans le sens où tous les hommes ne sont probablement pas comme ceux détaillés par la suite, et que certains osent dénoncer les "non-dits" commis par des "abrutis"...

Nous avons donc :

D'une part cet écrivain manqué semblant un poil fainéant, profitant d'un coup de chance pour plagier un carnet intime. Et qui, par la même, viole ainsi l'intimité de cette jeune femme !

En lisant l'histoire cela peut paraître banal, mais en prenant de la distance, cela devient presque abjecte.

Et le vice est poussé au point que ce Monsieur Levasseur va devenir obsédé par cette pauvre jeune femme et vouloir la retrouver sous prétexte de la remercier.

En y repensant, il y a un véritable ego machiste obsessionnel dans cette démarche. Non content d'avoir presque tout volé à cette Léa, il souhaiterait en plus posséder l'être...

D'autre part il y a aussi ce Xavier Auger, ex-mari de Léa, propre sur lui aux allures d'un homme bien.

Lui a commis des méfaits tout autre mais que nous ne découvrirons qu'en deuxième parti d'ouvrage.

Et là encore, l'homme ne brille évidemment pas. Il en devient même totalement condamnable !

Bref ces deux images masculines illustrent une violence ignoble autant morale que physique envers la femme.

Ce récit dénonce admirablement bien ces faits atroces malheureusement encore trop d'actualité, et qui semblent être des banalités pour certains.

Ce prosaïsme est à l'image de l'histoire qui se développe avec cette simplicité d'une trame d'extrait de vie qui cache au lecteur les drames sous-jacents.

C'est du grand art scénaristique qui pousse le spectateur averti à une introspection et à un regard neuf.

Une lecture donc en trois étapes :

- La première partie est la découverte de Léa et de son problème

- La deuxième partie est la découverte de la réalité des faits, pour ainsi dire la version de Léa

- Et enfin la troisième partie non écrite où l'observateur réfléchit et finit par sortir de sa léthargie pour prendre conscience des tous les outrages !!

Ce scénario en devient donc admirable !



Coté dessin, Gwangjo nous offre un superbe graphisme particulièrement réaliste.

C'est de toute beauté et la technique noir et blanc, probablement réalisé au fusain, s'accorde parfaitement avec le thème.

Ce dessin nous conforte dans l'admiration, en restant passif, et nous propose de nous laisser porter par les évènements sans trop réagir.

Il apporte sa petite rengaine comme si ce qui est illustré était normal.

Bref on pourrait dire que ce dessin nous aveugle...

Les émotions, les détails, les perspectives, les nuances de gris, les estompes, les jeux d'ombres, etc.…, tout semble maitrisé presque à la perfection.

Les mises en scène sont évidemment variées mais surtout véritablement bien réfléchies pour ne montrer presque aucune violence, pour que quasiment tout passe par la narration...

Mais on sent évidemment que quelque chose cloche sous la perfection et c'est là tout l'art de la suggestion visuelle.

Ce travail graphique est des plus remarquable. Il est vraiment impressionnant.



Ce livre est une œuvre engagée, un moyen comme un autre de lutter contre les violences faites aux femmes.

Il nous alerte pour nous demander d'ouvrir l'œil et d'être intuitif, car sous des airs de tranquillité peuvent se cacher des tortionnaires et des victimes.
Lien : https://www.7bd.fr/2021/05/l..
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Quelle est l'onomatopée pour exprimer un long sifflet d'admiration ? Parce que je l'aurais bien utilisée pour exprimer combien cette BD m'a laissée admirative et sans voix !

Qui des deux auteurs est à l'initiative de cet ouvrage ? Et de leur collaboration ? Une belle réussite. D'autant plus surprise, que j'ai choisi cette BD sans même consulter les noms des auteurs. Complètement séduite par la beauté de la couverture, l'étrangeté du titre, le feuilletage rapide découvrant un beau graphisme crayonné dans des gris nuageux, brumeux et moelleux, la composition en deux chapitres dont chacun des intitulés aiguisent la curiosité ; "Où Louis Levasseur, écrivain raté trouve l'inspiration dans une poubelle" pour le premier chapitre, auquel répond pour le second "Où Louis Levasseur, écrivain à succès mesure l'inanité de ses rêves à l'aune de la cruauté de la vie". Presque tout est dit sans rien dévoiler mais en titillant sacrément les neurones.

Pas de doute que le scénariste connaît les affres du manque d'inspiration, de la pression de son éditeur et de la superficialité des relations clinquantes du milieu littéraire pour ceux qui "cartonnent au box office".

Et puis ce côté prédateur, de celui qui est à l'affût d'une bonne histoire, sans s'intéresser plus que cela à ce qui donne du corps, du vécu, de l'humain à cette bonne histoire. Louis Levasseur est un personnage qui n'attire pas la sympathie, un peu geignard, beaucoup imbu de sa personne, blasé et de quoi ? D'avoir un talent qui ne l'a pas empêché de passer à côté de sa vie ? Et quand il se retrouve au faîte de sa gloire il n'en tire aucune conséquence.

Léa, dont le beau portrait de la couverture interpelle, à demi cachée derrière une lourde mèche de cheveux noirs, au regard si triste...Atteinte d'un syndrome des plus bizarres, à moins qu'elle ne se soit créer un prétexte, sorte d'asile inexpugnable. Sa fuite ressemble fort à une renaissance, une reconstruction à tout petits pas qui , l'espace d'un instant , d'une rencontre, s'enflammera comme un feu de paille. Et pourtant, elle aura la solidité de continuer.

Il y a de la violence dans ce récit, celle qui se cache, se dissimule derrière un semblant de tendresse, d'empathie. Le romancier met les mains dans les poubelles pour, comme tant d'autres chanter la femme libre, celle qui selon les pubs veut tout !

La fin est un choc de ceux qui font évoluer, même s'il fait prendre la fuite pour mieux se reconstituer, qui perturbe pour mieux faire changer de point de vue. Complètement prise à contre-pied.

Le scénario m'a complètement accrochée par son équilibre, sa lecture à plusieurs niveaux. Et moi aussi, j'ai découvert d'autres talents à M. Corbeyran. Moi qui en été resté à "L'univers des Stryges" !!!

Le dessinateur, Gwangjo, je ne connaissais pas : et lui aussi m'a bien piégée avec ses quelques dessins dignes des mangas dont il parsème quelques pages pour la plus grande perturbation du cours de lecture. Normal : il est auteur de mangas.

Mais cela, je ne l'aurai découvert que le recueil refermé.
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'aspirateur raconte l'histoire de cette jeune femme, mariée depuis peu, qui décide d'écrire un journal. Du jour au lendemain, Léa ne souvient pas du fonctionnement des appareils électroménagers : aspirateur, lave-linge, repasseur, grille-pain, etc. Louis, écrivain en panne d'inspiration, trouve ce journal dans une poubelle. Il décide de s'inspirer pour son prochain roman, qui va enfin devenir un best-seller. Sa vie semble épanouie et Louis est très heureux jusqu'au jour où il rencontre cette mystérieuse Léa... Cette maladie étrange cache en fait un mal plus profond.



Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'aspirateur est une bande dessinée forte en émotions. Les auteurs, Gwangjo (au dessin) et Corbeyran (au scénario) arrivent à se compléter. En effet, la narration est très belle avec un style soignée. Le dessin au crayon à papier est magnifique... Ils arrivent aussi à alterner magnifiquement les retours présent-passé. J'ai seulement une petite appréhension... je m'attendais un peu à l'histoire de Léa mais, cela n'a rien enlève au fait que Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'aspirateur est une belle histoire à découvrir.



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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Je ressors mitigée de cette lecture.

La couverture m'a séduite avec son effet chiffonné très a-propos, le titre est intrigant et je dois reconnaitre quelques bonnes idées.

Le début du scénario est plutôt bien pensé et même assez amusant : un auteur en mal d'inspiration, Louis Levasseur, découvre dans une poubelle le journal intime d'une voisine qu'il ne connait pas et qui y relate le mal qui est le sien : elle n'arrive plus à utiliser les appareils ménager.

Sentant la bonne idée, Levasseur s'inspire du journal pour écrire son prochain roman.



Mais ensuite je me suis détachée complètement de l'histoire que j'ai trouvée rocambolesque. Je ne veux pas spoiler mais franchement ça part un peu dans la démesure...



Le dessin aussi m'a un peu déstabilisée. C'est un crayonné magnifique de réalisme quasi photographique avec de beaux jeux de textures et d'ombrages, rien à redire. Puis, à quelques reprises, on se retrouve face à des illustrations grotesques dans le style manga que j'ai trouvées déplacées dans cette narration.



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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Waoh ! Enfin un roman graphique qui se distingue des autres par son originalité et sa maturité d'écriture. Et pourtant le titre ne m'avait guère inspiré. A y réfléchir de près, on se demande pourquoi Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'aspirateur ?



Elle vient de se marier et doit s'occuper aussi bien de l'intérieur que de son mari. C'est plutôt génant quand on se rend compte que c'est bien l'ensemble des appareils électro-ménagers qu'elle ne sait plus faire fonctionner. Cela commence par la cafetière électrique le matin et le grille-pain pour les biscottes. Tout ceci va conduire à un futur divorce programmé avec les reproches de son mari...



C'est alors qu'intervient un écrivain en mal d'inspiration. Il va se servir d'un journal intime foutu à la poubelle pour bâtir son idée de nouveau roman qui connaîtra un succès escompté.



Derrière ce titre naïf, se cache un véritable drame psychologique qui va nous tenir en haleine jusqu'au bout. Le dessin réaliste tout en crayonné crée une belle ambiance à travers le regard subjectif de cet écrivain à qui rien ne réussissait. Léa va changer sa vie et lui apporter la notoriété dont il rêvait. Cela va devenir au fil des années son obsession secrète.



Mais quelle est donc cette pathologie psychique ? Cette bd nous entraînera vers un drame intimiste poignant dont la conclusion sera magistrale. Je ne vais pas en dire plus. A vous de découvrir Léa et de percer le mystère de son blocage devant les appareils électro ménagers.



Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Louis Levasseur est un écrivain en panne d'inspiration. En rentrant chez lui, un chien attire son attention sur un sac poubelle éventré: il y trouve une pile de mode d'emplois d'appareils divers, ainsi qu'un vieux journal. Celui de Léa, une jeune femme au foyer en proie à un mal étrange, une amnésie très sélective : elle est incapable de se rappeler le fonctionnement de ses appareils ménagers. Comment faire marcher l'aspirateur? Comment mettre en route la cafetière? Tout cela lui chappe. Louis flaire la bonne intrigue, en tire un roman, qui devient un best-seller: le voilà revenu au rang des écrivains à succès. Mais qui était vraiment cette Léa dont le journal a atteri dans la poubelle de son immeuble et qui a quitté d'un seul coup l'immeuble et son mari?



Ne vous fiez pas à la naïveté du titre: cette histoire est sombre. La tension inattendue qui gagne Léa devant une amnésie aussi absurde, ses tentatives désespérées pour y remédier, tout cela met en place une ambiance qui devient de plus en plus pesante. De plus, devant un personnage que l'on ne connaît que par bribe, le mystère grandit et l'histoire se recompose petit à petit. Intrigante, touchante, destabilisante et poignante, cette histoire m'a vraiment emportée. Un trait vaporeux avec un côté impressionniste m'a beaucoup plu, capable à la fois d'une grande sensibilité et d'une grande froideur.



Une superbe bande-dessinée dont l'issue arrive à être parfaitement bien montée et complètement inattendue.
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Voilà le type d’album pris au hasard dans une médiathèque, une veille de confinement, sur la base de la seule originalité du titre et de la qualité du dessin.

Le souvenir ne restera pas impérissable mais cet album n’est pas seulement l’histoire d’un écrivain en panne d’écriture. Il nous met en présence de 2 personnages un auteur et son héroïne et nous fait naviguer entre la fiction et la réalité.

À retenir pour le dessin au crayon à papier magnifique.
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Aux premiers abords, c'est le titre du livre qui m'a intriguée. Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'aspirateur. Un titre à rallonge, plutôt sans queue ni tête, comme on en voit beaucoup en ce moment. En feuilletant, je remarque que les dessins sont assez sombres, à voir... Je retourne l'ouvrage, un pitch qui me décide à l'emprunter.



Louis Levasseur est un écrivain paumé qui n'a pas publié depuis des années, il est seul, fauché et en manque d'inspiration. Un jour par (un heureux) hasard, alors qu'il cogitait sur son existence, il découvre dans les poubelles en bas de chez lui, le journal intime de Léa. Touchée par une « maladie » singulière, Léa expose dans ce journal, son incapacité à utiliser les différents appareils électroménagers qui occupent son quotidien, du lave-linge au fer à lisser. Inspiré, Louis s'accapare de cette étrange histoire et tire de ce journal, son futur succès littéraire. Mais Louis ne connait pas toutes les zones d'ombre de la vie de Léa et cette publication ne sera pas sans conséquence...



Avant toute chose, je retiendrai de ce roman graphique, la qualité du dessin. Tout en crayon papier, les planches sont criantes de réalisme, chaque geste, chaque émotion sont transmis à travers les traits. Même si pour ma part, le réalisme des dessins n'est pas une chose absolument nécessaire pour apprécier une lecture et n'est pas forcément ce que je préfère, j'ai été agréablement surprise. D'autant plus que cela correspond bien à la trame de l'histoire. Dès le début, j'ai compris la face cachée de la vie de Léa d'où provenait cette amnésie particulière. Ainsi, le lecteur est empressé de connaître l'issue de toute cette histoire qui s'annoncera nuageuse. Une lecture dont on ressort mélancolique par le sujet traité...
Lien : https://marcelpois.wordpress..
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

A travers des dessins au crayonné tendre, les personnages de Gwangjo et Corbeyran se dessinent, s'épanouissent et se fondent en une histoire troublante et mystérieuse. Un scénario inattendu pour un thème assez peu développé en BD et qui souligne ici le mérite et le talent de ses auteurs. Une belle découverte graphique et scénaristique, fondu en un noir et blanc épanouissant, sublimant des personnages troubles et complexes. Une oeuvre à découvrir !
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Premier album signé Corbeyran (accompagné de Gwangjo) que je lis, après avoir entendu tant de bien sur ces Uchronies (que je dois absolument lire !!!). Je me doute que le style est ici très différent de ce que j'imagine être sa saga.



Cet album est un très beau coup de coeur. Parti de rien, d'un journal intime perdu, cet auteur en mal d'inspiration devine une histoire, invente une histoire, fini par s'y projetter un peu. Difficile d'en dire plus sans dévoiler la trame même du livre.



J'ai beaucoup aimé les dessins. Passé cette très belle couverture (décidemment, c'est le fil conducteur de mes dernières lectures !), les dessins sont noirs et blanc, très sombres, au diapason du texte. Un petit air de roman noir qui n'en est pas un. L'écrit est simple, mais percutant. Les mots sont bien trouvés, et très bien mis en image pour former un ensemble cohérent et prenant.



Cet album m'a laissé un goût amer de tristesse, mais j'en ai vraiment apprécié la lecture.
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Beau/ Poignant/ Dessins magnifiques



« Louis est un auteur qui connaît un passage à vide. Jusqu’à ce que l’inspiration lui revienne grâce à un journal intime trouvé dans une poubelle. Léa et son amnésie ménagère le propulse aux sommets. Louis en a fait une icône et savoure son succès. Mais cette amnésie ne cache-t-elle pas la véritable histoire de Léa? »



A savourer dans un cocon.
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

J’ai pris Léa ne se souvient pas comment fonctionne l’aspirateur totalement au hasard dans les bacs de la bibliothèque, séduite par le visage de cette mystérieuse jeune femme, si belle et si triste. Je n’ai même pas lu le résumé. Et ça a été une très bonne surprise, tant au niveau graphique que scénaristique.



Les titres des deux chapitres sont à la fois intrigants et séduisants : « Où Louis Levasseur, écrivain raté, trouve l’inspiration dans une poubelle… » et « Où Louis Levasseur, écrivain à succès, mesure l’inanité de ses rêves à l’aune de la cruauté de la vie… ». Après lecture, on peut se dire que tout était annoncé dès les intitulés.



C’est une histoire très touchante, très sensible. Je ne veux pas trop en dire pour ne pas gâcher la surprise à d’éventuels futurs lecteurs. Simplement, les apparences ne sont pas toujours ce qu’elles sont (comme on peut facilement le pressentir).

Louis Levasseur ne m’a pas été sympathique dès le moment où il s’approprie l’histoire de Léa sans la connaître, sans imaginer – puisqu’elle lui a inconsciemment offert tant de bienfaits (célébrité, succès en librairie, richesse…) – qu’il pourrait la blesser. Il m’a semblé très égoïste malgré la douche froide qu’il connaît à la fin du récit et des remords qui commencent à le ronger.

Léa, quant à elle, est mystérieuse pour le lecteur comme pour Louis pendant la moitié du roman et j’ai trouvé très intéressante cette idée de l’amnésie qui cache en réalité bien autre chose. Sa véritable histoire était peut-être quelque peu prévisible, mais elle est si bien contée que cela n’enlève rien à l’émotion.



J’ai beaucoup aimé les crayonnés de Gwangjo également. Ceux-ci sont très réalistes, les visages très expressifs.



Une belle surprise. Ne vous fiez pas à ce titre un peu saugrenu, il dissimule une histoire très émouvante.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Louis Levasseur est écrivain ; par hasard il découvre dans une poubelle un journal intime.



Le journal appartient à Léa, une jeune femme mariée, elle y explique comment au fil des jours, elle perd la mémoire des objets : elle ne sait plus se servir des appareils ménagers.



Quelle aubaine pour cet écrivain en mal d’inspiration ! Il décide d’utiliser ce journal et de le publier.



Le livre connaît un grand succès.



Malgré la reconnaissance, Louis n’aura de cesse de tenter de retrouver Léa et d’enfin percer le mystère de cette soudaine perte de mémoire.



Un sujet grave traité avec beaucoup de finesse grâce notamment aux magnifiques dessins au crayon de papier très réalistes.
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Un récit intime autour de deux êtres perdus, un écrivain en panne d'inspiration et une jeune femme souffrant d'amnésie ménagère... Le dessin ultra réaliste ajoute une dimension cinématographique à cette histoire au final poignant.

Les personnages sont profonds, attachants, imparfaits. On lit l'album comme enfermé dans une bulle, fragile, délicate.
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Louis, écrivain en manque d'inspiration, vivote depuis un petit moment. Les impayés se multiplient et absolument aucune phrase ne sort de son imagination pour entamer ne serait ce qu' une nouvelle. Par un heureux hasard il tombe dans la rue sur un journal intime qui semble lui apporter du matériel à ces futurs écrits.

La narration de Corbeyran tient en haleine et l histoire est très bien amenée. Elle est sublimée par l aspect graphique, tout aux crayons graphites avec des planches réellement très bien réussies.
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Après avoir lu les séries plus commerciales d’Eric Corbeyran, j’avais découvert son côté plus intimiste en lisant Elle ne pleure pas elle chante. Convaincu par cette dernière lecture, je décide donc de m’attaquer à cet album au titre particulièrement intriguant.



Ce one-shot raconte tout d’abord l’histoire d’un écrivain en panne d’inspiration, un sujet qui ne déborde donc pas d’originalité. Lorsque Louis Levasseur, l’auteur à court d’idées, découvre le journal intime de son ancienne voisine dans un sac poubelle, le récit devient déjà beaucoup plus intéressant et la raison est toute simple : Léa, l’ex-voisine, est apparemment victime d’une étrange pathologie psychique. C’est l’envie de découvrir l’origine du traumatisme de Léa qui incite le lecteur à tourner les pages de cet album, espérant enfin découvrir pourquoi elle est victime d’une amnésie ménagère qui ne l’empêche pas seulement d’utiliser l’aspirateur, mais également le grille-pain ou la machine à laver.



Entretenant savamment le mystère à l’aide d’une narration particulièrement efficace qui effectue des allers-retours sans jamais perdre le lecteur, Corbeyran parvient également à prendre le lecteur à contre-pied, le temps d’un final habile qui donne une autre tournure au récit, tout en soulevant un problème de société grave.



Si Léa ne se souvient pas comment fonctionne l’aspirateur, l’auteur sud-coréen Gwangjo n’a par contre pas oublié comment dessiner. Même s’il trahit ses origines au niveau de mimiques parfois exagérées et d’insertions humoristiques assez inutiles, son crayonné distille parfaitement les émotions de personnages particulièrement expressifs, tout en insufflant beaucoup de mélancolie à l’ensemble.



Un très bon one-shot !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

EXTRAIT "Après plusieurs critiques alléchantes sur les blogs, et une apparition au sein du top bd des blogueurs, j'ai réussi à me procurer cet album, que j'avais grande envie de lire.

Pour son dessin, d'abord. Car Gwangjo est une belle découverte, un auteur qui mérite de connaître le succès. Il travaille en nuances de gris, au crayon à papier sans doute, et adopte un trait résolument réaliste."
Lien : http://www.chroniquesdelinvi..
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

(...)

Si la manière dont les violences conjugales sont traitées ici est intéressante, c’est peut-être qu’une nouvelle fois l’auteur évite l’écueil du pathos et du jugement de valeur. Son personnage illustre parfaitement la manière dont la société se positionne à l’égard de ce genre d’actes. Croire dans les bobards que les femmes battues déversent pour excuser un hématome ou une rougeur est bien plus facile que de tenter de comprendre la situation. Il me semble également que l’état d’esprit de la victime est juste (honte, sentiment de culpabilité…). Ce genre d’ouvrages m’intéresse pour le sujet engagé qu’il traite et celui-ci tout particulièrement a soigné la psychologie des personnages mais ce n’est pas cet aspect de l’album qui me marque le plus…

(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Une histoire qui monte crescendo, d’un sujet banal passe à quelque chose de plus grave mais le mieux c’est de ne rien savoir. Lire cette BD sans rien savoir est le meilleur conseil que je puisse vous donner.

Je suis contente de n’avoir lu aucune critique avant parce que la plupart des critiques divulgâchent la fin.

Le dessin est magnifique. Bravo.

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Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'a..

Disons le tout net : je ne suis pas fan du dessin et surtout de la tête du personnage principal. Il y a quelque chose qui me bloque là dedans, et je n'arrive pas trop à savoir quoi. Peut-être une image un peu trop surfaite parfois (expression exagérée qui collent mal avec le reste) et un trait de playboy qui m'agace. Mais bref, ça c'est l'opinion personnelle.



Pour ce qui est du reste, je dois admettre que je ne m'attendais pas trop à ça, bien que ce soit quelque peu prévisible. Le récit est bien construit, laissant planer le doute assez longtemps, avec ce qu'il faut de hasard pour que tout colle. C'est bien imaginé niveau psychologie des personnages, et il faut admettre que c'est tout de même assez dur comme lecture. Mais j'ai apprécié la façon dont l'auteur arrive à transmettre son message. Ce qui n'est pas sans rappeler d'autres lectures récentes que j'ai faites.



Curieusement, et c'est drôle au niveau de la mise en abîme, je verrais bien cette BD adaptée en film. Il y aurait moyen de faire quelque chose de pas mal du tout, et ça effacerait les défauts que je lui trouve.



En clair, la note est à 3.5/5, mais j'arrondi à 3 parce que le dessin, c'est vraiment une affaire personnelle, même si malgré lui j'ai quand même été sensible au message qu'il passe. Une découverte pas mal.
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