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Citation de AuroraeLibri


La décadence romaine fustigée
Connu sous le nom de schisme de Rome pour les Orientaux, le grand schisme d’Orient marque la scission en deux branches du christianisme : l’orthodoxie et le catholicisme. Ce n’est qu’en 1965 que le pape Paul VI et le patriarche Athênagoras lèveront leurs excommunications mutuelles.
Au cours du Moyen-Âge, l’église romaine parvient à surmonter hérésies et schismes, mais entre 1517 et 1570, un clivage se fait jour entre l’Europe méditerranéenne, latine et romaine et celle, protestante, du Nord. Née sous l’impulsion d’un moine augustin allemand, Martin Luther (1483-1546), qui reprend les critiques qui s’expriment déjà depuis plusieurs siècles contre la décadence romaine et son rapport à l’argent, la Réforme va apporter une réponse aux chrétiens déçus par l’église institutionnelle.
C’est à cause de la vente d’indulgences par Rome que Luther, qui juge que celle-ci est incompatible avec l’esprit des écritures, va amorcer un tournant décisif dans l’histoire de la chrétienté. Il publie 95 thèses contre les indulgences (Disputatio pro declaratione virtutis indulgentiarum), qui font grand bruit à travers tout le continent. Largement diffusé, ce texte qui démonte l’exploitation de la crédulité populaire à des fins mercantiles, est soudain tenu comme un manifeste de libération. Violemment attaqué sur la position qu’il adopte ensuite vis-à-vis de l’Eucharistie (et des sacrements en général, dont il réduit drastiquement le nombre), Luther affine sa doctrine et rompt définitivement avec l’église romaine en 1520. Il semble qu’il n’ait pas cherché à provoquer un schisme, ni à fonder une secte, mais plutôt à réformer l’église universelle.
« Je ne puis autrement. Que Dieu me soit en aide » : c’est sur ces mots qu’il termine son propos face à la diète de Worms qui l’a convoqué et devant laquelle il ne renie pas ses œuvres. Entre 1518 et 1525, celles-ci vont se propager dans une Allemagne qui abhorre la civilisation latine et où les plus simples comme les élites vont se reconnaître dans les vertus luthériennes : foi, patience, abandon total à la volonté de Dieu, dans un langage épuré qui s’oppose à celui de la théologie classique.

Grands schismes, le rejet de la papauté
Florence Quentin





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