Ce fut sur ces mots que le chAos avec un grand A se déchaîna – parce qu’après tout et, au point où nous en sommes tous ensemble dans ce récit, faisons fi des mœurs orthographiques. Il est nécessaire, pour bien appréhender l’étendue de ce chAos, de se représenter ce hangar zaloumbanais remplit de quelques milliers d’âmes, qui, en une fraction de seconde, passèrent de l’attente de la conférence de Jimène sur la pertinence d’une approche œdipienne dans l’analyse des schémas d’ambition des écureuils et de discussions sur l’origine des couleurs à la sauvagerie la plus indomptable. On vit, et cela de source sûre bien que je ne puisse pas la nommer – elle a toute ma confiance – des personnes se dévorer des yeux, c’est-à-dire que leurs yeux possédaient désormais des dents, des jambes servir de massue pour écraser des crânes qui avaient poussés sur d’innombrables talons, des cheveux s’enflammer et même, même, certaines personnes se rendre service mutuellement et être solidaires.
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