Leon de Winter

Lu à sa sortie sans le souvenir du choix de cet écrit et son vecteur. A l'époque véritable coup de coeur à plusieurs entrées, humour, trame noire construite et étayée, le talent d'un auteur méconnu. Parti d'un postulat classique de déchéance, syndrome de glissement, les ressources et échappatoires évidents des protagonistes se tournent naturellement vers une "solution" criminelle.... L'évocation des dessous et des verso d'hollywood pourrait évoquer "Boulevard" de Guttentag mais celle-ci montrait une qualité supérieure. Bref une lecture qui m'avait happé dans ses confins de l'écriture et de son fond.

Il se recroquevilla. Laissant tomber son livre, il se plia en deux sous l'effet de la douleur. Il sentit une lourde masse descendre dans ses entrailles, dilater son anus. C'était une torture, Mais il voulu seconder le mouvement de ses intestins en contractant ses muscles et sentit alors le miracle se produire.
Lui déchirant l'orifice, un étron phénoménal glissa souplement dans la cuvette. Hoffman fut parcouru d'un frisson de souffrance et de plaisir. Il crispa les poings et serra les dents pour en supporter la sensation. Il prit appui contre le mur, cherchant son souffle. Rouvrant les yeux, il fixa l'ampoule nue du plafond jusqu'à faire danser sur sa rétine des taches scintillantes, tandis qu'une sensation de délivrance envahissait son corps, un assouvissement physique qui obnubila quelques instants sa conscience.

A l'Ouest on baptisait un emmerdeur né dans un pays de l'Est "dissident".Un analphabète de première sachant tout juste son ABC,et ayant le bonheur d'être interné dans un camp du goulag, voyait ses oeuvres d"écrivain avant-gardiste et dissident" éditées à Munich ou Paris.