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Citation de Limousheels


— Je le vois ! lança Sylvie, l’index pointé vers l’avant. Pile devant nous, au ras de l’eau !
Ina plissa les yeux. Sylvie se corrigea :
— Ah non, pardon, je les vois ! Ils sont trois…
— Le point noir ? demanda Ina.
— Oui !
— C’est le Transall de Dodo ?
— Non !
Et puis, d’un seul coup, il fut là, ils furent là. Dans un terrible rugissement, un gigantesque quadrimoteur frôla le voilier, plus bas que le haut de ses mâts. Ina se boucha les oreilles. Sylvie ressentit autant qu’elle entendit le hurlement grave des énormes moteurs. Dans ses tripes, dans sa cage thoracique, dans sa tête. Par tous ses sens. L’odeur du kérosène brûlé remplaça l’iode. Un avion trop gros et trop près pour être vu dans son ensemble par un œil humain.
Deux copies conformes passèrent de part et d’autre de l’Aufrédy. Sylvie leva sa main libre et, le temps d’un infime instant, son regard croisa celui du pilote.
— Rhoooo ! Le pied qu’ils doivent prendre à voler aussi bas ! feula-t-elle de plaisir. Ça doit être génial !
Unique sourire sur le voilier.
— Mais merde ! s’écria Soaz. Ce con m’a foutu les j’tons !
Les trois appareils avaient déjà disparu. Leur son s’étiolait. Seules restaient une vague odeur de brûlé et la sensation de puissance de l’être humain.
— Ils s’amusent bien, ces enfoirés de Canadiens ! grogna Loïck.
— Euhhhh…
Sylvie grimaça. Tous les regards se tournèrent vers elle.
— Ce ne sont pas des Canadiens… Des Russes…
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