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Citation de colimasson


[…] elle lui demanda ce qu’il y avait de plus fort que de se donner des baisers, de se serrer dans les bras et même de s’étendre. Que pensait-il faire lorsqu’ils seraient l’un contre l’autre tout nus ? « Ce que font, dit-il, les béliers aux brebis et les boucs aux chèvres. Tu vois qu’après cet acte elles ne les fuient plus et qu’eux ne se fatiguent pas à les poursuivre ; comme s’ils avaient enfin assouvi une jouissance commune, ils restent ensemble à paître. Cet acte est agréable, semble-t-il, et il calme l’irritation de l’amour. – Mais alors tu ne vois pas, cher Daphnis, que, lorsqu’il s’agit des chèvres et des boucs, des béliers et des brebis, les mâles font cela debout et que les femelles se laissent faire debout : ils leur ont sauté dessus et elles les ont reçus sur leur dos. Toi, au contraire, tu veux que je me couche conter toi et que je sois toute nue. Or ces bêtes-là portent une toison autrement épaisse que mes habits. » Daphnis se laisse convaincre et, allongé contre elle, il reste là longtemps, puis, ne sachant pas réaliser ce dont il a grande envie, il la fait mettre debout et, en la pressant par-derrière, il imite les boucs. Mais comme il se trouve encore plus dans l’embarras, il s’assied et se met à pleurer, en voyant que, pour faire l’amour, il en sait moins qu’un bélier.
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