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3.63/5 (sur 97 notes)

Nationalité : Grèce
Biographie :

Longus (appelé parfois également Longos) est un auteur grec qui a probablement vécu au IIe ou IIIe siècle de notre ère, connu pour son roman Daphnis et Chloé.

On ne sait pratiquement rien sur Longus. On présume qu'il est né à Lesbos et qu'il a vécu à l'époque d'Hadrien. On lui attribue le roman intitulé Daphnis et Chloé, parfois présenté sous le titre de « Pastorales de Longus ».

Il est manifeste, par les allusions présentes dans le roman, que Longus connaissait bien la poésie grecque archaïque (Sappho) et hellénistique, en particulier la poésie pastorale (Théocrite), le théâtre grec antique et la littérature de l'époque romaine (notamment les Bucoliques de Virgile).

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
« Hélas, mes roses, comme elles ont été détruites, hélas, mes violettes, comme elles ont été piétinées, hélas, mes jacinthes et mes narcisses qu’un scélérat m’a déterrés ! Viendra le printemps, et ces fleurs ne fleuriront pas ; ce sera l’été, et elles ne s’épanouiront pas, un autre automne, et elles ne feront de couronnes pour personne. Et toi, Dionysos, mon maître, tu n’as pas non plus pris en pitié ces malheureuses fleurs, dont tu étais voisin, que tu voyais, et dont j’étais heureux de te couronner si souvent.
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Comme les rossignols chantent tandis que ma syrinx se tait ; comme les chevreaux bondissent tandis que je reste assis ! Comme les fleurs s’épanouissent tandis que je reste sans en tresser des couronnes ! Les violettes et la jacinthe fleurissent et Daphnis se flétrit !
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[…] elle lui demanda ce qu’il y avait de plus fort que de se donner des baisers, de se serrer dans les bras et même de s’étendre. Que pensait-il faire lorsqu’ils seraient l’un contre l’autre tout nus ? « Ce que font, dit-il, les béliers aux brebis et les boucs aux chèvres. Tu vois qu’après cet acte elles ne les fuient plus et qu’eux ne se fatiguent pas à les poursuivre ; comme s’ils avaient enfin assouvi une jouissance commune, ils restent ensemble à paître. Cet acte est agréable, semble-t-il, et il calme l’irritation de l’amour. – Mais alors tu ne vois pas, cher Daphnis, que, lorsqu’il s’agit des chèvres et des boucs, des béliers et des brebis, les mâles font cela debout et que les femelles se laissent faire debout : ils leur ont sauté dessus et elles les ont reçus sur leur dos. Toi, au contraire, tu veux que je me couche conter toi et que je sois toute nue. Or ces bêtes-là portent une toison autrement épaisse que mes habits. » Daphnis se laisse convaincre et, allongé contre elle, il reste là longtemps, puis, ne sachant pas réaliser ce dont il a grande envie, il la fait mettre debout et, en la pressant par-derrière, il imite les boucs. Mais comme il se trouve encore plus dans l’embarras, il s’assied et se met à pleurer, en voyant que, pour faire l’amour, il en sait moins qu’un bélier.
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Désormais l'automne battait son plein et, à l'approche de la vendange, tout le monde à la campagne était à l'ouvrage : l'un mettait en état des pressoirs, l'autre nettoyait des jarres, l'autre tressait des hottes. Il y en avait qui cherchaient une serpette pour la coupe de la grappe, d'autres une pierre assez forte pour exprimer le jus des grappes, d'autres de l'osier sec bien battu pour servir à éclairer pendant la nuit le transport du moût. Daphnis et Chloé ne s'occupaient donc plus des chèvres et des moutons et se prêtaient main-forte. Lui, portait du raisin dans des hottes, le jetait dans les pressoirs où il le foulait, puis transférait le vin dans les jarres. Elle, préparait le repas des vendangeurs, leur versait à boire du vin d'antan et vendangeait les branches les plus basses des vignes. C'est qu'à Lesbos toute la vigne est basse. Elle ne monte point, ne grimpe pas aux arbres ; elle laisse tomber ses pampres et s'étale comme du lierre : un enfant en atteindrait les grappes, sitôt ses mains dégagées des langes.
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Je suis donc malade et je ne sais quel est mon mal ; je souffre et je n’ai pas de blessure ; je m’afflige et n’ai perdu aucun de mes moutons ; je brûle et je me trouve assise sous une ombre si fraîche ! Que de fois j’ai été égratignée par des ronces et je n’ai pas pleuré ; que de fois j’ai été piquée par le dard des abeilles et je mangeais quand même ! Mais ce qui me perce le cœur aujourd’hui est plus poignant que tout cela.
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C’était le début du printemps : toutes les fleurs s’épanouissaient, aussi bien dans les bosquets de chênes et les prés que sur les collines. Déjà bourdonnaient les abeilles, se faisaient entendre les oiseaux chanteurs et bondissaient les jeunes bêtes. Les agneaux sautaient sur les collines, les abeilles bourdonnaient dans les prés et les oiseaux faisaient chanter les buissons. Dans cette joie de toute la nature, naïfs et jeunes qu’ils étaient, ils imitaient ce qu’ils entendaient et voyaient : en entendant les oiseaux chanter ils chantaient, en voyant les agneaux bondir ils sautaient lestement et, voulant imiter les abeilles, ils cueillaient des fleurs, pour les jeter dans le creux de leur vêtement, ou peur s’en tresser des couronnes qu’ils apportaient aux Nymphes.
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Moi-même j’ai été jeune, et j’aimais Amaryllis : j’en oubliais le manger et le boire, je refusais le sommeil. Mon âme souffrait, mon cœur s’agitait, mon corps se glaçait. Je criais comme si on me battait, je restais muet comme si j’étais mort, je me jetais dans les rivières comme si j’avais le feu sur moi. J’appelais Pan à mon secours, puisqu’il avait lui-même aimé Pitys ; je remerciais Echo de crier après moi le nom d’Amaryllis ; je brisais mes syrinx, car elles attiraient mes vaches sans faire venir Amaryllis. En effet contre Eros il n’y a pas de remède qui se prenne en buvant, en mangeant ou en récitant des litanies, sinon s’embrasser, s’enlacer et coucher nus ensemble.
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Chloé fut ravie et convaincue : c’était une jeune pastourelle croyant que les chèvres et les moutons sont des divinités spéciales pour les gardiens de moutons et de chèvres.
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Mytilène est une ville de Lesbos aussi grande que belle, coupée de canaux où s'engage la mer, ornée de ponts en pierre blanche et polie : on croirait voir, non pas une ville, mais une île. A quelque deux cents stades de cette ville de Mytilène se trouvait le domaine d'un homme fortuné. Magnifique propriété : collines giboyeuses, plaines à blé, coteaux pour les vignes, pâturages pour le bétail. Et la mer se brisait sur une vaste plage de sable fin.
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[…] ils se lavent, mangent, boivent, puis font un tour pour chercher des fruits mûrs. Or il y en avait une grande abondance, car c’était le moment de la pleine production : beaucoup de poires sauvages, beaucoup de poires des jardins, beaucoup de pommes, les unes étaient déjà tombées, les autres restaient encore sur l’arbre ; celles qui étaient par terre étaient plus parfumées, celles sur les branches plus fraîches : les unes dégageaient un parfum de vin, les autres brillaient comme de l’or. Un pommier avait déjà été cueilli. Il n’avait plus ni fruit ni feuille ; toutes les branches étaient nues. Tout en haut des plus hautes une seule pomme mûrissait, grosse et belle, dont le parfum l’emportait sur toutes les autres. En les cueillant on n’avait pas osé grimper jusque-là et on ne s’était pas soucié de la prendre. Sans doute une aussi belle pomme était-elle réservée à un berger amoureux.
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