Magda

Je n'ai pas tout compris à cette BD, pour tout dire, elle m'a dérangée. J'ai eu le réflexe de surfer sur le web pour avoir des informations et en savoir plus sur les intentions des auteurs, et j'ai été rassurée de voir qu'un site de BD avait eu la même sensation que moi. Je ne suis donc pas encore tout à fait abrutie. Les auteurs ont abordé un thème "sensible", que je ne nommerai pas pour ne pas en dire trop pour les futurs lecteurs, mais le problème est que voulant dénoncer quelque chose, ils brouillent tellement les pistes que l'on ne peut ressentir qu'un profond malaise, quand on sait que dans ce genre de sujet le coeur du problème est justement la clarté et la recherche de la vérité. Concrètement, la confusion vient de plusieurs récits menés simultanément dont on a bien du mal à savoir qui dit quoi et à qui. Il y a la voix de la narratrice, qui s'exprime en son nom mais en même temps en récitant les phrases du livre qu'elle est en train d'écrire sur la vie qu'elle est en train de vivre (vous suivez ?), la voix anonyme de l'appelante au téléphone (l'héroine fait de l'écoute bénévole) qui raconte une autre version de l'histoire... mais, tout au long du récit, on devine que personne n'est vraiment ce qu'il est ... Bonjour les poupées russes ! Personnellement je m'y suis perdue. Par ailleurs, la grande faiblesse du livre, selon moi, est son message outrageusement féministe. Dans ce domaine, le manque de nuance est tout à fait contreproductif. Ici, les deux personnages masculins sont des caricatures, ce qui affadit totalement le propos. Par ailleurs, la progression narrative est molle, décousue. Sur le plan du dessin, avec ma petite expérience de lectrice de BD, j'ai trouvé le tout très classique, pas particulièrement agréable à regarder. Un détail : l'héroïne largement quadragénaire ressemble à une fille de 25 ans maximum. Bref, peu de crédibilité dans cette BD dont le but "dénonciateur" est pour moi raté.

Cette histoire ne m'a absolument pas convaincu car c'est banal dans le traitement un peu contemplatif. Par ailleurs, le sujet un peu tabou est amené de façon maladroite. Que dire d'une conclusion qui nous laisse tout deviner ?



Le mode narratif se veut introspectif mais c'est finalement réellement confus. On ne s'est pas bien ce qui se passe dans la tête de cette femme victime d'une morne vie de couple. le dessin a du mal à nous faire passer des émotions. Il est trop froid sans doute. Aucune ambiance ne s'installe et on s'ennuie ferme.



On oubliera vite alors que le sujet méritait mieux...

Cela faisait longtemps que je n'avais plus lu un nouveau titre de la série des secrets scénarisé par Frank Giroud. Personnellement, j'avais dans ma collection "le serpent sous la glace", "l'écorché", "l'écharde", "Samsara" et "l'angélus". Je m'étais arrêté par la site dans l'acquisition car assez déçu par l'association avec Marianne Duvivier ("Pâques avant les rameaux" ou "la Corde").



Cette histoire est prévue en 3 tomes. C'est un thriller très psychologique qui commence d'ailleurs par un rêve qui doit être analysé pour percer les secrets de naissance d'une adolescente un peu rebelle. Sur la forme, le dessin me convient mieux que celui de Duvivier. Cependant, il y a un véritable manque d'expressivité et de nuance. Est-ce liée à la colorisation assez terne de l'album?



Bref, au niveau de l'intrigue, ce nouvel opus peine à convaincre. Frank Giroud nous a habitué à mieux. Finalement, je reste dans l'expectative. Je lirai bien entendu la suite mais pour l'achat, c'est négatif.

Une "mère-célibataire" d'une quarantaine d'année, aux jupes virevoltantes, à la crinière bouclée et rousse, qui se partage entre job ET bénévolat (?) dans une association d'écoute aux désespérés ou en voie de le devenir. Donneuse de leçons qu'elle ne s'applique pas.

ET entre deux mecs, ET entre rêves angoissants et rêves d'écrivaine-amateur. Ah oui, j'oubliais un détail : sa fille !



Scénario dans l'air du temps, genre touche-à-tout en évoquant, survolant des réalités qui mériteraient plus de respect. C'est flou et pourtant "cousu de fil blanc".



Magda, aux dessins a été à l'école de Monsieur Hergé. La ligne claire avec de charmantes couleurs.

Quel ennui !

[ pour la saga]

Allez, un autre souvenir de gamin. Charly fait partie des séries que je dévorais au rayon jeunesse de ma bibliothèque étant minot.

Les souvenirs sont toujours là tellement j'ai lu et relu ces BD. J'ai grandi en même temps Charly en fait puisqu'il est mioche dans le tome 1 avec son jouet d'avion spatial vivant et ado quasi adulte dans le tome 11.

Du fantastique dans les nouvelles technologies des années 90. Il n'y a pas bcp d’œuvres qui se sont emparés du thème.

Le dessin se voulait réaliste et essayait de montrer des images d'horreur suggestives. J'ai toujours quelques planches en tête.

Si par hasard je retombe dessus, je relirai ces tomes avec plaisir et un autre regard plus adulte. Peut-être mon avis changera alors .

Nadia et Léa, deux copines de lycée, se racontent leurs petits secrets : Léa est enceinte, tout porte à croire que son copain la bat, quant à Nadia, elle a découvert que sa tante l'a élevée pendant les cinq premières années de sa vie. Un album distrayant, qui éveille la curiosité. On a envie de connaitre le passé des parents de Nadia. J'ai trouvé que Nadia avait des réactions, vis à vis de sa mère, qui ne sont pas en rapport avec son âge, elle se comporte comme une adolescente.

Dans ce dernier tome du triptyque, Nadia va se lancer dans une course éperdue pour aider son père en cavale. La police à ses trousses. On ne sait pas très bien si cela va virer au drame, ou pas …

Certes la tension n'est pas à son comble, mais le scénario est très bien construit.

De plus, les auteurs nous relatent très bien l’histoire familiale, avec les liens qui les unissent, les mêmes traits d’amour, et les erreurs qui se perpétuent….. ! On leur pardonne leurs erreurs, car elles sont faites justement par amour. La conclusion est finalement très belle.

C’est une série qui mérite d’être découverte.

Point commun à toute la collection et à nombre d'albums de Giroud, la psychologie des personnages y est finement travaillée. On mesure ici, rétrospectivement, combien le moteur de cette Cavale est constitué par la relation entre Nadia et sa mère, au passé tumultueux. Les scénaristes ne nous transmettent pas les frissons ou le suspense d'un thriller sous haute tension, mais signent une bonne histoire bien racontée.
Lien : http://www.auracan.com/album..

Rico et Luis sont en cavale et demandent l'aide de la mère de Nadia. Cette dernière intercepte le message et décide de se rendre à la planque toute seule. J'ai bien aimé ce tome car il y a plus d'actions et de sentiments. La mère de Nadia se dévoile enfin.

Ce second tome était mieux que le premier, plus intense, moins naïf. Dès les premières pages l'auteur nous plonge dans l'histoire romanesque du couple de braqueurs. Nadia ne se comporte plus comme une adolescente et prend les choses en main. Les évènements l'ont fait grandir et sortir de son cocon.

Une série que je trouve intéressante.



Après s'être rendu-compte dans le premier tome que sa mère lui cachait pas mal de choses sur sa tendre enfance, Nadia découvre dans ce second tome qu'elle est la fille d'anciens gangsters...

Le père était un dur, sa maman l'était moins et y a participé par amour.

Et a quitté ce milieu pour élever sa fille....



La question qui émerge en fin de tome est la suivante : vont elles maintenant aider le père de Nadia a s'extraire des griffes de la police ?



A l'image du dessin, cette bd est claire. Et l'histoire est intéressante. C'est un 3+ que j'y associe.

Nadia se lance dans une folle épopée pour essayer de retrouver son père et de le soustraire à la police française. Ce sera un vrai fiasco... et Nadia va se brouiller avec sa mère pour de longues années, jusqu'à ce qu'elle comprenne son point de vue...

Grâce à cette collection de bande dessinée on peut comprendre que la vérité est toujours meilleure que le mensonge. Cette aventure nous le prouve une fois encore.

Les langues se délient, Nadia apprend petit a petit le passé de sa mère, avec encore quelques zones d'ombre. Elle s'en accommode, mais comme son père est recherché par la police elle se demande si le passé ne va pas rattraper ses parents et leur faire prendre à nouveau le chemin de la prison. Suite dans le tome 3 ...

La série mérite vraiment d'être redécouverte comme le confirme ce volume. Le dessin réaliste classique de Magda s'affirme au cours des trois albums qu'il rassemble et on y retrouve l'humanité, la sensibilité et l'efficacité qui caractérisent les scénarios de Denis Lapière.
Lien : http://www.auracan.com/album..

Un peu plus de vie que dans le premier tome : après la révolte, Nadia trouve un peu d'apaisement et soutient sa copine enceint et battue par son petit ami. Ca reste assez monotone et on a du mal à adhérer au scénario.

Un premier tome agréable et bien construit.



Le début du tome permet de mettre en place les interlocuteurs.

Nadia, une jeune fille bien sous tous rapports, découvre petit à petit , la véritable histoire de sa famille.....Sa mère ne l'a pas élevée, son père a été mêlé à de sales histoires, la police s'intéresse à eux....

La pression monte crescendo durant le tome....!

Entre le décryptage des rêves, les angoisses et le passé trouble de La mère de Nadia, ce premier tome pose les jalons de l'intrigue. Quelle personnalité se cache derrière le père de Nadia ? Pourquoi sa mère ne lui raconte pas ce qu'il s'est passé pendant les cinq premières années de sa vie ? Suite au prochain épisode...

Une jeune fille apprend une part de vérité sur son père dont elle sait peu de choses. Pour ado, plutôt. C'est un peu plat et manque de rythme.

Fausses pistes ou pas, Charly démontrera le talent du scénariste dans une de ses premières séries au long cours et imposera le beau dessin classique de Magda, amenée, de plus, à faire grandir et vieillir le héros au cours de ses aventures.
Lien : http://www.auracan.com/album..

Gilles Roux et Marie Meuse, série des années 80 parue durant le dernier souffle du Journal Tintin, un environnement qui n'a pas dû être facile à vivre. La BD avait grandi durant les années 70 et la BD Rock de Métal Hurlant menait la danse. Tintin se modernise donc, le manichéisme à la Greg (Bruno Brazil, Bernard Prince) ne passe plus très bien, l'heroic fantasy balbutie (Thorgal commence son ascension), que faire pour attirer le lecteur ? Un néo-baba environnementaliste vaguement reporter (on est dans Tintin que diable), une femme forte et une dose de fantastique (on ne sait jamais). Le programme est un peu étrange mais au final les quatre albums sont plutôt réussis. Le trait de Magda est classique mais précis, il peut rappeler celui de Francq mais avec en plus une légèreté très agréable. Les histoires de Lamquet sont bien ficelées, le côté fantastique reste le plus souvent latent et documenté à la Jacobs avec de la pseudo-science "presque" possible.



Le meilleur album est pour moi le tome 4 "La sève du maïs", histoire de manipulations génétiques sur le maïs qui tournent mal et dont la multinationale propriétaire essaye de cacher les conséquences à tout prix. A l'heure de la prolifération des OGM, cette histoire de 1988 prend des allures de prémonitions inquiétantes...



Sans être la série du siècle, les aventures de Gilles Roux et Marie Meuse se lisent encore très bien. Une série parue à une "charnière" de l'histoire de la BD, coincée entre la fin des hebdomadaires classiques et le début de la BD en albums "à cycle".