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3.75/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1997
Biographie :

Marianne est un magazine d'actualité hebdomadaire français, créé en 1997 par Jean-François Kahn et Maurice Szafran.

Le journal se veut « de combat et d’opinion, jamais partisan, toujours militant »3, mais sa ligne éditoriale attire majoritairement un lectorat de gauche4. Sa devise est cette phrase d'Albert Camus : « Le goût de la vérité n’empêche pas de prendre parti ».

Alors que le journal était détenu en majorité par Yves de Chaisemartin, 91 % du capital du journal sont cédés au milliardaire tchèque Daniel Křetínský en juin 2018. Natacha Polony prend la direction de la rédaction dans la foulée.

Source : wikipédia
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
 Marianne
Hier, on nous disait que le masque était inutile. Aujourd’hui, il est devenu quasi obligatoire alors qu’on le trouve toujours aussi difficilement. Retour sur un épisode tragi-comique :

Il y a eu le conseil éclairé : « Il ne faut pas acheter de masque en pharmacie », Agnès Buzyn, ministre de la Santé, rencontre avec la presse, 26 janvier.

Il y a eu la parole de l’expert: « Les masques n’ont aucun intérêt pour le grand public », Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, BFMTV, 4 mars.

Il y a eu le jugement définitif : « Le port de masque, en population générale dans la rue, ça ne sert à rien », Edouard Philippe, Premier ministre, TF1, 13 mars.

Il y a eu le ton faussement interloqué : « Je suis surpris de voir par la fenêtre de mon ministère le nombre de personnes qui sont dans la rue avec des masques (…) alors que cela ne correspond pas à des recommandations », Olivier Véran, ministre de la Santé, déclaration à la presse, 16 mars.

Il y a eu la dame qui prétend tirer les conclusions : « Les Français ne pourront pas acheter de masques dans les pharmacies, car ce n’est pas nécessaire si on n’est pas malade », Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, BFMTV, 17 mars.

Il y a eu la même en remettant une couche : « Moi, je ne sais pas utiliser un masque. Je pourrais dire : 'Je suis ministre, je mets un masque', mais en fait je ne sais pas l’utiliser ! Parce que l’utilisation d’un masque, ce sont des gestes techniques précis », Sibeth Ndiaye, BFMTV, 20 mars.

Il y a eu le mode professeur de collège : « Il n’y a pas de preuve que le port du masque dans la population apportera un bénéfice. Ce serait plutôt le contraire, à cause d’une mauvaise utilisation », Edouard Philippe, Premier ministre, devant la mission d’information parlementaire, 1eravril.

Il y a eu le style jupitérien : « Je refuse de recommander le port du masque pour tous et jamais le gouvernement ne l’a fait », Emmanuel Macron, Le Point, 16 avril.

Il y a maintenant le virage sur l’aile : « Il sera préférable dans de nombreuses circonstances de porter un masque ». Edouard Philippe, discours à l’Assemblée nationale, 28 avril.
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 Marianne
"C'est privilégier l'intérêt politicien sur celui des Français": à Paris, la carte Buzyn ou le cynisme macronien. En catastrophe, le président envoie au front celle qui était sa ministre de la Santé. La mairie de Paris passe avant le coronavirus, le malaise des hospitaliers et la réforme des retraites  !

Agnès Buzyn l’expliquait en petit comité quelques jours avant que l’affaire Griveaux éclate. Sans l’épidémie de coronavirus, venue s’ajouter à une pile de dossiers aussi délicats que les retraites, l’hôpital ou la dépendance, elle se serait volontiers lancée dans la campagne à Paris, pour conduire l’une des listes du candidat macroniste. Mais le virus venu de Chine demande une gestion minutieuse et une attention de tous les instants. Elle passerait donc son tour.

La chute de Benjamin Griveaux a tout bouleversé. Après quarante-huit heures de panique, la République en marche a dégainé son plan B comme Buzyn. A croire que la crise du coronavirus ne serait finalement plus si grave… Les oppositions ont évidemment bondi sur le sujet. Un « abandon de poste », a aussitôt fustigé Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d’Anne Hidalgo. « Elle ne connaît rien aux dossiers parisiens et elle n’a pas l’air très heureuse de se lancer, raille-t-on en écho dans l’entourage de Rachida Dati, la candidate les Républicains. Deux jours avant, elle disait qu’elle ne voulait pas y aller, et elle commence sa campagne en pleurant parce qu’elle doit quitter son ministère ! »
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 Marianne
Publié le 01/05/2020 à 09:10 :
Et pendant ce temps, l'Union européenne conclut un accord de libre-échange avec le Mexique.

La Commission européenne a annoncé ce 28 avril avoir conclu avec le plus grand pays d'Amérique centrale un accord qui lèvera la quasi-totalité des droits de douane sur les produits échangés avec l'UE. Les agriculteurs français et les défenseurs de l'environnement s'inquiètent des conséquences de cet énième traité de libre-échange.
Peut-être y aura-t-il un "monde d'avant" et un "monde d'après" le coronavirus, mais l'Union européenne semble elle bien décidée à ne pas changer. Alors que l'attention de tous se porte sur la meilleure manière de gérer la pandémie qui frappe la planète, l'UE vient d'annoncer ce 28 avril avoir conclu "les derniers points en suspens" d'un accord de libre-échange avec le Mexique. Le commissaire chargé du Commerce, l'Irlandais Phil Hogan, plastronne : "Ces derniers temps, la lutte que nous menons dans la crise du coronavirus mobilise toute notre énergie, mais nous avons aussi fait progresser notre programme en faveur d'un commerce ouvert et équitable, qui n'a rien perdu en importance."
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 Marianne
En août 2017, le député M’jid El Guerrab assénait deux coups de casque violents à un militant socialiste. Deux ans et demi plus tard, alors qu’il publie un livre, le voilà réintroduit dans le jeu politique, consulté par l’exécutif et même félicité par Emmanuel Macron.
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 Marianne
La réforme des retraites prévoit un minimum de 1.000 euros par mois pour les agriculteurs. Mais il ne s'appliquera qu'à ceux qui partiront à partir de 2022, excluant les retraités actuels. L'exécutif les avait déjà privés d'une revalorisation en 2017, quand il avait bloqué une proposition de loi portant leur retraite à 85% du Smic minimum.

Une mise au point en petit comité. Lors d'une réunion avec des députés de la majorité ce mardi 11 février , Emmanuel Macron a évoqué le nouveau minimum de pension à 1.000 euros prévu par la réforme des retraites. Et s'est arrêté sur le cas des exploitants agricoles : "Il y a la question du stock. Et il ne faut pas se leurrer, on ne pourra pas aller à 1.000 euros pour tous", a-t-il expliqué, selon des propos rapportés par un participant. Un examen du projet de loi permet d'éclairer les propos présidentiels : seuls les agriculteurs ayant liquidé leur pension "à compter du 1er janvier 2022" la verront portée à 1.000 euros, puis 85% du Smic en 2025. Exit donc les 1,3 millions de retraités actuels, le "stock" évoqué par le chef de l'Etat.
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 Marianne
La série TV « En marche », diffusée depuis mai 2017 sur toutes les chaînes tranche sur la médiocrité de trop de productions françaises. Après une saison 1 (« Le séisme ») assez quelconque, la saison 2 (« La jacquerie ») monte en puissance et la saison 3 (« La pandémie »), en cours de diffusion, touche au chef d’œuvre.

Pour mieux entrer dans le personnage, EM, producteur exécutif, scénariste, metteur en scène et acteur principal a donné son propre nom au « président » qu’il incarne. Bref : c’est la série Bibi.

Le coup de théâtre qui inaugure la saison 1 (« Le séisme ») est un peu gros. Dans un paysage politique bouleversé par l’effondrement des partis, un jeune homme venu de nulle part (pas tout à fait…) se qualifie pour le second tour de la présidentielle, malgré un score médiocre, et l’emporte sans difficultés sur une candidate de l’extrême-droite en petite forme.

Cette fiction n’échappe pas aux travers de nos productions nationales : l’approximation (loin du professionnalisme anglo-saxon), la caricature, le côté donneur de leçons et l’auto-célébration (ce jeune président que le monde nous envie !)… Et surtout, le manque de moyens, parfois criant dans le casting et les décors (l’intronisation du président dans un Paris désert…).

Mais il y a de bonnes surprises. Le très discret Philippe Édouard joue sans forcer un Premier ministre détaché – nul doute que ce comédien modeste et talentueux, quand il aura acquis un peu plus de consistance, fera un honorable successeur aux regrettés Marielle et Noiret. Pour le reste, la plupart des « ministres » sont négligeables, mis à part quelques caricatures d’allumé(e)s de service, juste pour le fun. Le président l’Américain, affligé d’un patronyme emprunté à Disney, est too much, et l’acteur en fait des mégatonnes : décidément l’anti-américanisme primaire a de beaux jours dans notre pays.

La French First Lady (on daube sur les Américains, mais on les singe volontiers) est parfaite de retenue – « EM » est en fait l’ancien élève de « Brigitte » qui l’aurait séduit au lycée – ça sent un peu trop le transgressif bourgeois de roman-photo - diront les bourgeois !

Autre cible convenue, nos amis Anglais se couvrent de ridicule dans les péripéties (et les longueurs) d’un interminable « Brexit ». Leur Premier ministre se livre à un coup d’État pas très british, aussi crédible qu’un Pape interprété par Jude Law. Ce ne vole pas haut, mais ça nous venge de l’ignoble Français des séries britanniques. De son côté, « la Merkel » incarne l’intransigeance hébétée…

Discours et dialogues sont des échantillons plausibles de la nouvelle langue de poix politique, médiatique et managériale : indigents donc réalistes. À signaler une petite performance, technique : alors qu’EM (l’acteur) ne parle pas trois mots d’anglais, « EM » (le personnage) s’exprime en globish comme un startuper de Dreuil-les-Amiens expatrié en Californie.

La saison 2 (« La Jacquerie ») est plus réussie, avec ce coup de maître des « gilets jaunes », d’autant plus crédible qu’elle est sans doute inspirée des travaux de Christophe Guilluy sur la France périphérique. Dommage qu’après les événements les derniers épisodes s’enlisent dans un « grand débat » soporifique, uniquement destiné à mettre en valeur un « EM » ragaillardi après avoir frôlé la débâcle. Les auteurs ont cru devoir nous émoustiller avec une grotesque pantalonnade de candidat EM à la Mairie de Paris obliger de se retirer à cause d’une vidéo autoérotique révélée par un salaud de Russe (forcément !). Là c’est de trop, coupez ! Une « réforme des retraites » incongrue plombe gravement la fin du récit. Bref : la saison s’achève poussivement

On craignait donc en guise de saison 3 une mauvaise suite de la 2, congédiant le jeune prodige après un référendum perdu et permettant à son épouse de jouer les femmes providentielles face à une pasionaria nationaliste… Pas du tout ! La 3 (« La pandémie », en cours de diffusion) est tout simplement époustouflante. Le message politique est fort et sans nuances : là ou une révolte massive (saison 2) échoue à faire reculer la normalisation du pays par la caste (saison 1), c’est un virus venu de loin par la disgrâce de la mondialisation (saison 3) qui met à bas son projet.

D’accord, cette histoire de virus est un peu tirée par les cheveux, mais elle révèle aux rayons X l’inanité de nos institutions et de ceux qui les dirigent, de manière tellement saisissante qu’on est soulagé de se retrouver devant son écran, scotché mais pas confiné… Comme quand on se réveille d’un cauchemar, tout heureux de se retrouver dans le monde normal.

On veut croire, par exemple, qu’aucun de nos hauts fonctionnaires (réels), découvrant l’irrémédiable pénurie de masques de protection, ne conseillerait au (vrai) gouvernement de faire savoir qu’ils ne servent à rien, ou même d’en interdire l’usage pour ne pas affoler les populations, avec cet argument béton : « et en plus on est sûr que ça sera respecté, puisqu’il n’y en a pas ! »

Il reste que le discours de « EM » à la fin de l’épisode 3, tout en cabotinage maîtrisé, est un vrai morceau de bravoure. On a juste un peu de mal à croire aux larmes (!) de la téléspectatrice-témoin, saisie en gros plan à la Sergio Leone. Mais on ne peut s’empêcher de penser que si le comédien se présentait à la présidentielle, il pourrait créer le surprise !

Attendons la suite pour un jugement définitif mais déjà à ce stade, on constate que, face à cette French fiction débridée, les meilleurs séries politiques étrangères font figure de chroniques platement réalistes et sans imagination. Reste à savoir si la saison 4 (« Le Retournement » ?) sera à la hauteur…

« EM » peut-il être l’homme, non pas du virage à gauche ou à droite, mais du demi-tour ?

https://www.marianne.net/debattons/les-mediologues/la-pandemie-troisieme-saison-de-la-serie-tele-en-marche-est-un-chef-d
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 Marianne
Du mépris au zizi : Benjamin Griveaux, la politique comme on la déteste.
Immoral, Griveaux ? Là n’est pas la question. Déjà considéré comme arriviste et arrogant, l’ex-candidat parisien à la mairie de Paris s’est révélé en plus inconséquent. Une concentration de tares qui va alimenter encore un peu plus le grand ras-le-bol contre la classe politique.
« Si les professionnels, ce sont ceux qu’on a virés il y a deux ans et demi, et que les amateurs, c’est vous, alors soyez fiers d’être amateurs. » Emmanuel Macron prend des accents d’entraîneur sportif, ce soir du 11 février, dans la salle des fêtes de l’Elysée. Debout et micro en main, le président a convoqué les députés de sa majorité pour ce qui ressemble à une séance de remise en forme. Mais est-ce vraiment une bonne intuition que d’exalter ainsi l’amateurisme en politique ? Trois jours plus tard, le candidat macroniste à la Mairie de Paris, Benjamin Griveaux, annonce son retrait après la diffusion d’images intimes. Et la Macronie, ballottée par les tempêtes depuis des mois, entre dans une nouvelle tourmente.
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 Marianne
■ MASQUES : DE BONS PROFITS POUR LA GRANDE DISTRIBUTION.
[ un commercial ]
- Attention, car si les gens portent trop de masques : fin de l'épidémie ! Et fin des profits !... Il nous faut trouver un moyen pour qu'ils achètent des masques sans les porter !

• dessin de Lacombe dans 'Marianne', 24 au 30/07/2020
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 Marianne
---Il faut acheter des voitures pour sauver l’économie
----J'ai pas les moyens, je viens d’être licencié de chez Renault
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 Marianne
Les mecs
de La Mecque
La parole des femmes musulmanes
se libère sur les réseaux sociaux.
Elles sont nombreuses à se plaindre
du harcèlement sexuel subi au cours
du pèlerinage de La Mecque. Quand
il y a une concentration de mâles
en un même lieu, il ne faut pas attendre
de miracle. Même sur un lieu saint.
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