e clique sur la petite bulle dans laquelle apparaît la frimousse de mon amie et remonte jusqu’au premier message qu’elle m’a envoyé il y a une heure.
Merde, Émilie, tu vas capoter… sur ton Instagram… Sais-tu sur quoi on t’a taguée ?
Je baisse les yeux vers son deuxième message envoyé une demi-heure plus tard :
Tu s’ras vraiment pas contente… OK, fille, t’as vraiment exagéré sur l’alcool hier… Je me sens mal, j’aurais pas dû t’abandonner avec cet imbécile de Kev ! J’aurais dû te forcer à rentrer avec moi. Quand t’es avec lui, tu fais toujours des conneries !
Je lis le texto suivant, envoyé dix minutes plus tard.
J’capote solide pour toi ! T’as vu ? C’est viral ! Le nombre de vues n’arrête pas de monter en flèche, ma pauvre chérie . Pis les commentaires cheaps qui pleuvent… Ouin les « pas de vie » s’en donnent à cœur joie !
Entre le sommeil et l’éveil, je songe à mon passé. Plus particulièrement à mes relations avec les filles. Assez sereines en général. L’amour, ou ce que j’en connaissais à l’époque, ne m’était pas trop compliqué. D’abord, je dois avouer que je fantasmais souvent sur des filles inaccessibles avec lesquelles je ne m’essayais jamais. Sinon, les quelques copines que j’ai eues étaient des filles sympas, jolies, mais simples, qui avaient pas mal toutes été en premier lieu de bonnes amies, avant que je ne décide que ça évolue… Avec ces filles, c’était, dans la majorité des cas, agréable, et ça finissait comme ça avait commencé : sans raison particulière et sans trop de drame.
« -Je pense que tu manques d’expérience. Il faudrait que quelqu’un t’apprenne.
Je sursaute.
-Pardon ?
Manu. Il est là et examine les dégâts…ou ma poitrine ? Il relève finalement les yeux pour les ancrer au miens une fois de plus. Gratuitement, cette fois-ci. Mon dieu ! Ces yeux-là, quelle merveille !
-Tu n’as pas la bonne technique avec les shooters, mais c’était amusant de te regarder faire.
– J’imagine qu’avoir des spectateurs m’a déconcentrée.
-C’est moi qui t’ai déconcentrée ?
Je baisse les yeux. Je ne lui mentirai pas.
-Oui, c’est bien possible.
-Content de l’apprendre.
Il me sourit avant d’ajouter :
-Tu dois m’excuser, on m’attend là-bas.
Il me montre une banquette où des femmes dansent, hyper excitées.
Et juste avant de me laisser, il s’approche, comme tout à l’heure, pendant ma danse, et me souffle à l’oreille :
-Je ne devrais pas te dire cela, je ne me le permets pas habituellement quand c’est sincère, mais je te trouve vraiment adorable, Céleste. Prends soin de toi, petite étoile.
Ouf ! Quelle chance, j’ai ! »
En effet, entre les arbres, étaient disposées les ruines d’un ancien temple où se déroulaient jadis, au temps de l’ancienne religion, de mystérieuses cérémonies dont sa mère lui avait tant parlé. Autour d’elle : des statues de pierre, de vieilles colonnes gravées de motifs de feuillage et de grosses roches alignées d’une manière plutôt mystérieuse. Aurélia s’amusait souvent à rêver à ses ancêtres, à leur culture merveilleuse remplie de magies, à leurs sanctuaires et à tous ces lieux de prières et de contemplations que la civilisation romaine avait réussi, avec les années, à faire oublier à la majorité du peuple. Dans ce coin isolé de la forêt, régnait une simplicité irrésistible. Aucune voix ne se faisait entendre pour la critiquer ou pour lui donner des ordres. À l’abri des gens, elle n’avait aucune décision importante à prendre. De plus, les détails superficiels ne comptaient plus.
Pourtant, elle n’était pas la première à voir sa destinée se sceller à celle d’un inconnu. Elle était d’ailleurs née pour ça, non ? Pour se marier à un homme de sa condition, régner à ses côtés, s’offrir pour la prospérité de son royaume. Pour tous ces chers habitants sous leur responsabilité. Aider son époux à prendre des décisions éclairées. Ainsi, son rôle était écrit dans le ciel. Elle savait ce qui l’attendait. Au fond, rien d’imprévisible à ce dénouement… Malgré tout, elle ressentait une crainte profonde. Elle s’imaginait le pire : voir son intimité brimée par un homme qui ne l’attirait pas du tout. Comment allait-elle alors pouvoir vivre heureuse et comblée, comme le lui avait prédit sa mère ? Alors, pourquoi ne pas plutôt choisir le couvent ?
Pourquoi ?
« -Tu sembles impressionnée, je trouve ça vraiment irrésistible. Je suis privilégié d’être ta première expérience. Ne t’inquiète pas j’irai doucement.
Clin d’oeil, encore…Il me rend folle ! Vraiment !
Une chanson débute. C’est Chains de Nick Jonas.
-Sur ce, profite du moment, ma belle.
Il se redresse. Et commence à danser pour moi.
Son regard soutient le mien. Son corps ondule délicieusement. Une main se pose sur le dossier de ma chaise et je le sens se rapprocher à une proximité alarmante, comme si nous étions des intimes. Des amoureux. Ou des amants. Son souffle dans mon cou m’achève. Le coup de grâce. Des frissons me parcourent le corps. Le contact est dangereux… »
Tout comme les bols chantants, les carillons feng shui, les cloches et les cymbales, que vous voudriez et etre aussi apprendre a utiliser éventuellement sont des objets utilisés traditionnellement en Asie pour l apaisement, l harmonie du corps et de l esprit, et également pour purifier les pièces. Offrant des tintements, ces instruments sont un appel à la joie et à la richesse intérieure comme extérieure. N hésitez pas à ajouter les mantras à votre pratique meditative avec bols tibétains,
Elle voulait demeurer dans le thème des noces, sans doute ! Se créer un entre-deux idéal, qui aurait quelque chose de chaste entre la journée du mariage et… la lune de miel.
À quoi bon angoisser quand on ne connaît pas l’avenir ? Demeurer positif, oui. Même pendant les périodes plus arides… comme celle que je traverse en ce moment, la plus folle et la plus insensée de toute ma vie.