Je n'utilise pas les conversations externalisantes dans toutes les consultations. A de nombreuses occasions, je rencontre des gens dont l'identité n'est pas définie par le problème pour lequel ils viennent consulter, et pour qui le point d'entrée d'une histoire riche apparaît immédiatement.
Ces considérations sur quelques autres options permettant de développer une riche histoire soulignent le fait que celles que j'ai choisies n'étaient pas les seules bonnes options, mais simplement celles qui me semblaient les plus accessibles sur le moment.
Le but d'une conversation narrative est d'aider la personne qui consulte à recouvrer sa capacité à agir, à redevenir capable de prendre sa vie en mains, à reconquérir ce sens de l'initiative personnelle dont tout être humain est doté, et qui peut se trouver occulté. La re-négociation des relations avec des personnages significatifs de la vie de la personne fournit des points d'appui sur le chemin, étayant les fines traces d'une "histoire préférée". L'aboutissement du travail est une auto-biographie écrite cette fois, non plus à l'insu du client mais de son plein gré.
[Avant-propos d'Isabelle Laplante et Nicolas De Beer]
Michael White a initié une forme particulière d'accompagnement basée sur les analogies topologiques et textuelles (cartes et récits...) quand d'autres lui préféraient l'analogie mécaniste (outils et techniques pour réparer des systèmes qui dysfonctionnent...) ou l'analogie des sciences sociales (le jeu, déplacements pour élaborer une stratégie...) ou encore l'analogie biologique (un système vivant, les principes d'énaction, d'autopoïèse...).
[Avant-propos d'Isabelle Laplante et Nicolas De Beer]
Les conversations de re-groupement sont basées sur la conception que l'identité est fondée sur un "club de vie" plutôt que sur un moi central.