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Citation de Ledraveur


Le lendemain matin, entouré de quelques moines, Darlo et Loteun vinrent présenter une offrande en signe de contrition. Ils apportaient un quartier de viande et comme ils demandaient à rencontrer le Jetsün, Rétchungpa leur répondit : — Les excuses ne sont pas nécessaires, non plus que les discussions. Il n'y a plus à se revoir. Et il s'opposa à l'entrevue. D'autres disciples prévinrent leur maître, qui s'en amusa.
— Il vaut mieux éviter les fautes, mais après celles-ci, il est excellent de présenter des excuses.
Introduisez les Teunpas, dit Milarépa. Et l'audience fût accordée. Offrant à l'ermite le quartier de viande, les religieux lui dirent :
— Hier vous étiez dans le vrai, nous donnons cette viande et reconnaissons nos torts. Quand à ces livres qui nous servent de témoins, ils tiennent lieu d'écharpes de congratulations avant le débat théologique. En plein accord, discutons amicalement de la doctrine.
— Enseignants, leur répondit Milarépa, comme le dit le proverbe : On devine au teint d'un homme s'il a oui ou non mangé. La connaissance de la loi bouddhiste se devine au fait qu'un homme a oui ou non dompté son égoïsme et ses émotions. S'il a dominé son ego et ses passions, on sait qu'il connaît le dharma, et c'est aussi le signe qu'il l'a pratiqué. Telle est la victoire définitive de tous les débats. Celui qui n'a pas avancé d'un pas sur le chemin qui éloigne de l'égoïsme et des émotions est naturellement victorieux dans les disputes creuses farcies de banalités théoriques et par là il renforce son orgueil. Ces arguties imposent cependant de constantes défaites, fournissent le moyen de repousser encore le fond des enfers ...)
p. 214
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