J’ai déjà vécu ce « pétrarquisme » une fois, au zoo. J’étais dans la section des singes où un babouin gigantesque se grattait le ventre, dignement affalé sur sa branche. J’ai tapé de toutes mes forces sur la vitre en espérant qu’il se retourne, mais je n’ai pas eu droit à un seul regard. On m’a éloigné manu militari. Je n’oublierai pas le grand primate, superbe, désirable, muet, inatteignable.