LES BACCHIS
PISTOCLÈRE : [...] en guise de sabre je prendrais... ma colombe [ phallus], où on me mettrait dans la main, en guise de ceste [gant de combat], l'anse d'un canthare [grande coupe à boire], sur la tête, en guise de casque, une cuvette [bidet antique], pour aigrette une couronne de fleurs, comme lance, des osselets [jeu pratiqué durant les beuveries], où je prendrais en guise de cuirasse, un manteau douillet, où l'on me donnerait, en guise de cheval, un lit, où, au lieu d'un bouclier, une fille s'allongerait sur mon flanc ? Arrière, arrière, loin de moi !
BACCHIS II : Ah, tu es trop sérieux !
PISTOCLÈRE : C'est mon affaire.
BACCHIS II : Il faut que l'on t'apprivoise. C'est un service que je veux te rendre moi-même.
PISTOCLÈRE : Non, tes services coûtent trop chers.
ACTE I, SCÈNE I