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Citation de Woland


[...] ... LA CHAMBRE DU CHAPELIER, AU CHÂTEAU DE COEUR. (COMME IL EST L'HÔTE DE VIVALDI POUR LE BAL, IL PEUT, EXCEPTIONNELLEMENT, DORMIR SANS SOUCI AU CHATEAU.) LE CHAPELIER EST DE DOS, A DROITE ET AU PREMIER PLAN. ON VOIT ALICE QUI ENTRE DANS LA PIECE.

BLOOD (sarcastique et faisant allusion à la scène précédente où il a vu le Lapin Blanc étreindre follement sa chère Alice) : Quelle surprise ! Tu as délaissé le Premier ministre pour venir me voir ?

ALICE (déjà en colère) : Dites donc ...

GROS PLAN SUR SON VISAGE. ELLE EST VENUE POUR REMETTRE LES AIGUILLES A L'HEURE - ENTREPRISE BIEN HASARDEUSE AU ROYAUME DE COEUR - ET ELLE SENT QU'ELLE DOIT RESTER CALME POUR Y PARVENIR. N'EMPÊCHE, LA PROVOCATION COUVE DEJA EN ELLE. SI LE CHAPELIER AIME JOUER AVEC ELLE, LA CHOSE EST RECIPROQUE.

ALICE (qui tente donc, malgré tout, de rester calme) : Je ne sais pas ce que vous vous imaginez ... Mais j'en ai assez de vos sous-entendus !

RETOUR SUR LE CHAPELIER, QUI L'ECOUTE, LE VISAGE DUR.

ALICE (hors cadre et d'un petit ton définitif) : Que les choses soient claires ! Vous semblez persuadé ... que je cherche à séduire tous les hommes de ce monde, mais c'est faux !

GROS PLAN SUR LE PROFIL DU CHAPELIER.

BLOOD (faussement contrit et avec un sourire ironique) : Oh ...

RETOUR SUR LA JEUNE FILLE CHEZ QUI PERCE L'IMPATIENCE DE L'AFFRONTEMENT QU'ELLE SENT PROCHE.

ALICE (ton toujours aussi définitif) : Alors arrêtez de me provoquer ! Et si vous ne pouvez pas me supporter, faites comme si je n'existais pas !

LE CHAPELIER, DE TROIS-QUARTS, NONCHALAMMENT APPUYE A LA FENÊTRE. IL A LE VISAGE DETOURNE ET NE SOUTIENT PAS LE REGARD D'ALICE.

BLOOD (qui continue lui aussi sur sa lancée) : Tu peux baisser d'un ton ? Vu que tu es venue pour sauver les apparences, la moindre des choses serait que tu te montres aimable !

GROS PLAN SUR LE VISAGE D'ALICE QUI PENSE VISIBLEMENT : "On y arrive enfin !"

ALICE (au Chapelier, toujours près de la fenêtre) : Pourquoi faut-il toujours que vous soyez aussi désagréable ?!

DANS LA CASE SUIVANTE, SILHOUETTE FLOUTEE DU PREMIER AMOUR D'ALICE.

ALICE (hors cadre et ne pouvant s'en empêcher) : Vous n'avez rien à voir avec lui !

GROS PLAN SUR ALICE QUI SE DIT QU'ELLE AURAIT MIEUX FAIT DE SE TAIRE. MAIS IL EST TROP TARD.

BLOOD (hors cadre et saisissant l'aveu au vol) : Lui ? (De profil, les sourcils froncés) : Je vois ... Tu parles du misérable qui t'a abandonnée !

RETOUR SUR ALICE. EST-ELLE CONSCIENTE QUE SON VIS-A-VIS LA POUSSE A BOUT ? ON NE SAURAIT LE DIRE.

ALICE (furieuse) : Il n'a rien d'un misérable ! Il n'est pas cynique comme vous ! C'est quelqu'un de très gentil !

LE LECTEUR VOIT LA MAIN GANTEE DU CHAPELIER S'EMPARER D'UNE MITRAILLETTE.

ALICE (hors cadre et qui tient à avoir le dernier mot) : Et, en dehors de votre ressemblance physique, vous n'avez rien en commun !

LE CHAPELIER TIENT MAINTENANT SOLIDEMENT SA MITRAILLETTE ET LA POINTE SUR ALICE.

PLAN SUR LA JEUNE FILLE ET LE CANON DE L'ARME DIRIGEE SUR ELLE.

ALICE (qui commence à avoir un peu peur car elle connaît le caractère du Chapelier) : Une mitraillette ?!

MAIS ELLE NE RECULE PAS. ET, DES LA CASE SUIVANTE :

ALICE (oui, elle connaît très bien le caractère de Blood et, railleuse) : Tiens ... seriez-vous vexé ?

PLONGEON SUR LES DEUX PERSONNAGES, DANS LA MÊME POSTURE MAIS A BONNE DISTANCE L'UN DE L'AUTRE.

ALICE (qui, de toutes façons, sait bien qu'elle ne peut que foncer) : Pourquoi pointer une arme sur moi ? Vous pensez que ça va m'intimider ?

GROS PLAN SUR LE CANON DE L'ARME.

BLOOD (hors cadre, d'un ton qu'on imagine lent. Il prend son temps, il aime bien jouer) : Tu es bien insolente, jeune fille ... Tu prends la situation trop à la légère ! Comme tu as réussi à survivre dans ce royaume jusqu'à aujourd'hui ...

RETOUR SUR LE VISAGE ASSOMBRI - VOLONTAIREMENT OU NON MAIS LE LECTEUR DOUTE DEJA DE LE VOIR TIRER - DU CHAPELIER.

BLOOD (froidement) : Tu penses peut-être qu'il nous est impossible de tuer quelqu'un qui n'est pas de ce monde ?

RETOUR SUR ALICE.

ALICE (qui, décidément, préférerait mourir sur place que reculer) : Pas du tout ! J'ai déjà été menacée plusieurs fois !

SANS ROMPRE LEUR FACE A FACE, LE DESSINATEUR NOUS MONTRE MAINTENANT LE CHAPELIER DE DOS MAIS C'EST SURTOUT ALICE QUI A LA VEDETTE CAR LE PERSONNAGE EST DESSINE TOUT ENTIER.

ALICE (avec un mélange de hauteur, de candeur et de provocation) : Vous avez même failli m'étrangler, rappelez-vous ! Mais si je meurs ici ... je m'éveillerai simplement de ce rêve. Alors, ça ne me fait pas peur !

LE CHAPELIER, DE FACE, MITRAILLETTE TOUJOURS POINTEE.

BLOOD (provocateur lui aussi) : Finalement, c'est très embarrassant, une étrangère ... J'aurais dû t'éliminer la dernière fois !

ALICE (sarcastique et qui goûte une vraie jouissance à lui donner la réplique) : En êtes-vous si sûr ? Vous qui n'arrêtez pas de m'appeler de la sorte ... vous avez l'air complètement obnubilé par ce statut !

GROS PLAN EN DEUX CASES : L'UN SUR LE VISAGE DE LA JEUNE FILLE ET L'AUTRE SUR L'EXPRESSION, A LA FOIS DURE ET MEFIANTE, DU CHAPELIER.

ALICE (portant le coup de grâce - ou essayant) : En fin de compte, peut-être êtes-vous incapable de me tuer ?

MAGNIFIQUE GROS PLAN D'ALICE SOUS UNE RAFALE DE BALLES DE MITRAILLETTE.

ALICE (qui, trop saisie, ne bouge pas d'un pouce) : ?!

LA JEUNE FILLE, DE PROFIL, QUI SEMBLE TITUBER. GROS PLAN SUR LE CANON FUMANT DE L'ARME. DANS LA DERNIERE CASE DE LA PLANCHE, LE CHAPELIER VOIT LA JEUNE FILLE S'EFFONDRER A GENOUX.

GROS PLAN SUR LE VISAGE DU CHAPELIER.

BLOOD (sérieux mais qui ne semble pas gêné d'avoir visé volontairement à côté de sa cible) : Laisse-moi dissiper un malentendu ...

PLAN SUR DES TRACES DE BALLES DANS LE MUR.

BLOOD (ambigu) : Je ne vois pas pourquoi une étrangère devrait forcément être aimée de tous ... En fait, je suis contre ce principe !

ALICE A GENOUX, SOUS LE CHOC. MAIS ON PEUT DOUTER QU'ELLE AIT FAIT UN SEUL PAS EN ARRIERE.

BLOOD (hors cadre et encore plus ambigu, d'autant que le lecteur sait qu'il ment sur ses sentiments pour Alice) : Et même si je t'appréciais ... j'ai de bonnes raisons de te tuer, alors que je n'en ai aucune de te laisser en vie ... [...]
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