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Critiques de Rubén del Rincón (37)
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Cachemire

Printemps 1982. Agustin travaille à Ibercolor, une usine d'impression de tissus. Malheureusement, sans préavis et crier gare, celle-ci ferme subitement, les deux patrons ayant quitté les lieux, peut-être même avec la caisse, sans prévenir. Avec des collègues, il espère, sans se faire d'illusions, que le gouvernement interviendra ou que les salaires seront versés. Malheureusement, il n'en sera rien : il est bon pour pointer au chômage et aucune indemnité ne sera versée. Il reste un mois aux salariés avant que l'entreprise ne ferme définitivement ses portes. Aussi, décident-ils de continuer à imprimer les tissus et les vendre tant que le matériel est encore là...



Dans cet album, Rubén del Rincón évoque avec justesse et réalisme l'histoire de son père, Agustin. Se retrouvant sans boulot du jour au lendemain, ce dernier et plusieurs de ses collègues vont relever le défi de créer leur propre coopérative et ce, grâce au matériel de leur usine laissé sur place. L'auteur dépeint le combat mené, les difficultés rencontrées, la solidarité mise en place, la ténacité de ces employés qui ne veulent rien abandonner. Il s'attarde également sur la vie familiale d'Agustin, l'on voit ainsi apparaître l'auteur lui-même et son frère Carlos, mais aussi quelques souvenirs du passé. Un témoignage touchant, terriblement d'actualité malheureusement parfois décousu. Un bel hommage d'un fils envers son père. Graphiquement, le trait dynamique de Rubén del Rincón et sa palette de couleurs vive donnent vie à cet album familial.
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El Boxeador

Club N°29 : BD sélectionnée ❤️

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Très belle découverte hier soir d'une BD au format original, El Boxeador.



Deux scénaristes et dessinateurs, une BD au format paysage en bichromie coupée en deux, qui peut donc se lire de la couverture ou de la 4eme de couverture et qui se retrouve au centre, pour ce dénouement de deux destins de boxeurs.



Manolo Carot s'occupe de Hector alors que Ruben del Rincon s'occupe de Rafa, deux boxeurs aux destins de vie différents qui convergent néanmoins vers un ring.



C'est très original dans le format, très beau visuellement particulièrement la section de Carot, et très dynamique.



Beaucoup aimé.



Ça n'est pas nouveau puisque c'est sortie en 2018, mais si vous êtes en manque d'idée et que vous apercevez ça, c'est clairement un des coups de coeur en retard de cette année pour moi.



Très bel ouvrage paru aux Éditions du Long Bec.



Greg

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Cachemire

Ma qué pasa Agustin ?

Voilà, d'un coup d'un seul, je viens de balancer l'entièreté de mon incommensurable savoir en espagnol. C'est bien de l'espagnol, hein, je le confonds toujours avec l'ibérique...



Bref, le gars bosse en usine.

Pas épanouissant épanouissant mais relativement pratique pour subvenir aux besoins matériels de la petite famille.

Tout semble aller pour le mieux au sein de cette petite tribu jusqu'à ce que le père Noël, jamais avare en couillonnade, ne vienne leur balancer son dernier cadeau surprise sur le coin de la gueule: la fermeture définitive de leur gagne-pain quotidien. Les gars eurent beau arguer que ce n'était pas vraiment ce qu'ils avaient commandé, le gros pépère rouge n'en eût cure. Aide-toi, le ciel t'aidera qu'il leur aurait même rétorqué, le vil salopiot, sûr de son fait et de ses troupes de nains joliment affublés d'une petite salopette verte du plus bel effet, il est vrai.

Le ciel visiblement sourd à toutes leurs récriminations, ils se prirent donc en mains...



Rubén del Rincón (scénario/dessin) assisté de son frangin Carlos à la mise en couleur, savent tout de cette histoire. Elle est celle de leur famille et plus particulièrement de leur père, Agustin, appelé à être lourdé avec moult collègues et amis sans solution de repli.



Un récit qui date et pourtant terriblement d'actualité.

L'auteur aura su décrire les affres du chômage, les petits boulots d'appoint, et la métamorphose de l'entité familiale avec une honnêteté attendrissante.

Le sujet est plombant, la présence des deux petits diables à la candeur naïve, rarement avares de bêtises de leur âge, vient ici égayer le propos.



J'ai aimé le cheminement et tout particulièrement le combat ordinaire (tiens, ça me rappelle quelqu'un) d'une poignée d'hommes impérieusement combatifs.

J'ai regretté de nombreuses ellipses et la résolution parfois trop rapidement torchée de problématiques redoutables.



Le trait est épuré et vivant.

Le ton général foncièrement optimiste malgré les seaux de merde généreusement déversés sur une populace qui ne demandait qu'une seule chose, finalement, vivre décemment de son labeur.



Merci à Babelio et aux éditions du Long Bec pour cette leçon de survie en milieu hostile.
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Les trois mousquetaires, tome 2 (BD)

Dans ce deuxième tome de les trois mousquetaires, plusieurs interrogations émergent entre l'autorité du cardinal et de celle de la reine sous le regard confus du roi. Les deux antagonistes s'affrontent malicieusement tout en sachant que le cardinal dispose d'une grande 'influence auprès du roi qu'il exerce avec malignité., et aussi d'un plus grand nombre de gardes qui lui sont favorables. Aussi la reine trouvera-t-elle son compte en ayant recours aux trois mousquetaires et plus particulièrement à D'artagnan...



En effet, de sa mission de Londres, D'artagnan ramène les deux ferrets contrefait à la perfection remplaçant les deux autres qui ont été volés par la Milady, la complice du cardinal. Aussi quand la reine apparaîtra avec tous les ferrets à la fête, le Cardinal a su aussitôt déjouer la colère du roi car tout soupçon porté vers la reine se tourne à présent contre lui. Le cardinal comprit aussi que D'artagnan avait réussit sa mission, et que lui, le Cardinal, la grande Eminence avait à présent un tout petit ennemi mais qui en valait bien plusieurs. Tant que D'artagnan sera bien là, en vie, il est fort probable qu'il compromettra toujours ses ténébreux plans. Il faut le mettre hors d'état de nuire, c'est une tête qui doit tomber à tout prix...



Alors ce deuxième ne compte pas beaucoup de scène d'action ou de combat mais la guerre ici, elle est froide. Chacun dans coin veut répondre à certaines questions, mijoter des plans d'attaque ou de défense...aussi le couple Bonacieux se trouve mêlé dans l'affaire, pendant que le mari se fait agent du cardinal, la femme est malmené par des enlèvements sans cesse, parce qu'elle est la femme de chambre de la reine et surtout parce que D'artagnan est amoureux d'elle....



On voit nos héros, à la place de l'épée, ils ouvrent leur cœur à l'amour,..
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El Boxeador

Magnifique roman graphique, El Boxeador est proposé par les Editions du Long Bec dans un format à l’italienne et dans un maquettage hallucinant de beauté.

L’album compte 206 pages graphiques qui racontent deux histoires.

Rafa le fils d’un toréador est boxeur. Son surnom War Machine. Son défaut, il n’écoute pas son coach l’ancien champion et ami de son père, Laurent Law Duvall : « C’est une question de discipline. Tu ne pourras t’entraîner correctement que si tu gères bien ton temps. » « Alors bordel, n’y vas pas tête baissée et utilise ton jeu de jambes. »

Hélas, Rafa n’écoute pas. Il n’a peur de rien.

Hector, lui, « C’est pas un collègue…c’est un bourge qui n’est pas à sa place dans notre club… ». Jugement péremptoire de Yassif qui entraîne Hector, un fils des beaux quartiers que les circonstances ont amenées aux portes du Delorean Boxing Club.

Deux histoires pour un album qui se lit à l’endroit et à l’envers : Côté pile. 103 pages pour Rafa. On retourne l’album et côté face 103 pages pour Hector. La planche du milieu, une double page, illustre la rencontre Rafa Hector. Ça saigne !

Les planches, comme les combats, sont éclatées par un trait lourd, qui manie habilement le rouge et le noir, et donc aussi le blanc par défaut, utilisant la soufflette pour asperger de rouge en le débordant, un cadre au travers duquel passe la trajectoire d’un poing vengeur.

Dans cette histoire il est question d’ascenseur social, de lutte des classes, de dealers cherchant à s’en sortir, de femmes faciles et fatales, de drames familiaux, de pères tyranniques, de mères exploitées, d’honneur perdu, de trahison et d’abandon.

Histoires parallèles de deux enfants qui ont vécu à l’ombre de pères auréolés de gloire qui n’ont vu dans leurs fils qu’un moyen de poursuivre leurs rêves de gloire.

Un beau cadeau des éditions Le Long Bec et de Babelio suite à la dernière masse critique.

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Les trois mousquetaires, tome 1 (BD)

Nous sommes au premier tome de les Trois mousquetaires donc au début, nous voyons comment D'artagnan, sous la recommandation de son père quitte le pays des Gascons pour Paris. Sa recommandation est une lettre que son père adresse à M. Tréville le capitaine des mousquetaires qui sont fidèlement au service du roi.



Sur sa route vers la ville, il rencontre l'homme à la cicatrice à la trempe qui le provoque. Un homme a susciter une grande crainte mais cela n'empêche pas à D'artagnan de se mesurer au combat avec lui. C'est alors qu'on découvre que D'artagnan n'est pas n'importe qui, on voit déjà s'éveiller sa bravoure, surtout quand il crie haut et fort qu'il se rend à Paris rencontrer M. Tréville le capitaine des mousquetaire, voilà un autre homme craint...



Une fois à Paris c'est toujours grâce sa bravoure, en acceptant à la fois trois duels avec trois mousquetaires Athos, Porthos et Aramisn, en se mêlant au combat qui oppose les trois mousquetaires aux gardes du Cardinal, combat au cours duquel il afflige un sérieux coup d'épée au grand Jussac, que D'artagnan occupera une place de choix auprès des trois mousquetaires qui n'hésiteront à se soumettre à ses pertinents points de vue, aux yeux de Tréville qui n'hésitera pas à le proposer même dans les missions les plus dangereuses et même aux yeux du roi qui n'a sans cesse besoin des braves autour de lui...



C'est alors qu'on confiera, de la part de la reine, une mission dangereuse. Celle-ci consiste à se rendre à Londres et récupérer les deux ferrets qui manquent au ruban de la reine et que le roi aimera la voir avec lors de la fête qu'il organisera d'ici là...



C'est dans l'exécution de cette mission que prend fin le premier tome...
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Insoumises

Insoumises - Javier Cosnava - Ruben Del Rincon



L'histoire de trois femmes "Insoumises" qui se rencontrent pendant la révolution des Asturies, en Espagne, en 1934 et que l'on va suivre jusqu'en mai 68 en France.



C'est une très belle histoire, où l'on voit trois jeunes femmes se battre pour leur liberté, leurs idéaux et les droits des femmes. Elles se battent comme des hommes, avec et contre des hommes mais à aucun moment elles n'oublient qu'elles sont des femmes et en sont fières. Elles traversent des moments terribles du Xx ème siècle (guerre d'Espagne, Seconde guerre mondiale) avec courage et obstination. Et tout cela avec un Albert Camus plus ou moins imaginaire à leurs côtés. Et malgré le coté tragique du sujet de cette BD l'humour n'en est pas absent.



J'ai beaucoup aimé le graphisme du noir et blanc et un marron très clair, je trouve que ces trois couleurs vont très bien avec la révolte et la révolution. Les émotions sont bien rendus sur les visages des personnages, il n'y a pas trop de détails ce sont surtout les personnages et leurs émotions qui sont mis en valeur.



Une Bd à lire et à relire pour nous les femmes et un petit peu pour les hommes.



Je remercie beaucoup Babelio masse critique et les éditions du Long bec pour cette superbe découverte.
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Insoumises

Cette histoire retrace le récit de trois femmes au fort tempérament pendant la guerre d'Espagne et après, comme une saga historique. C'est mouvementé, émouvant, le graphisme est dynamique, avec un travail efficace sur la bichromie, comme quand la lumière vient surexposer une partie du décors, le jaune qui jusqu'alors se contentant de marquer les reliefs prend alors la place du trait, le coup de crayon est assez classique. Il y a beaucoup de bonnes choses, mais je reste assez dubitatif après coup.



L'histoire veut englober beaucoup trop d'éléments, il est question de guerre civile, de fascisme, d'homosexualité féminine, de féminisme, de collavoration, d'avortement, d'érotisme, d'adoption... beaucoup de choses m'ont gêné :

- Pourquoi, quand on veut parler d'homosexualité féminine faut-il montrer des scènes toride avec des femmes super excitantes, ne tombe-t-on pas dans la caricature du fantasme pour hommes.

- La présentation des idées politiques est très manichéenne et sans la moindre finesse.

- L'histoire d'adoption vient rajouter une couche sur les émotions éclipsant lourdement les autres thèmes, alors que là aussi, on tombe sur les clichés éculés.

- Les visions de l'homosexualité féminine et du féminisme semblent totalement décalées avec le contexte et présentées d'une façon anachronique. Tout ces ingrédients sont pensés à la manière d'aujourd'hui, cet anachronisme rend cette histoire très artificielle.

- On parle de féminisme et d'homosexualité féminine et pourtant c'est c'est un récit du genre héroïsme viril et testostéronné, c'est les pétroleuses, mais sans second degré.

- Les émotions, très présentes, sont très appuyées et empêchent toute lecture au second degré, la caricature ne semble pas volontaire et on ne rit jamais.



Au final, j'ai trouvé cette bande dessinée très caricaturale et tarte à la crème, il y beaucoup de surenchère et les problèmes évoqués ne sont au final qu'effleurés avec beaucoup de lourdeur, de poncifs et l'émotion n'est provoquée que par des effets déjà vus. Cette lecture fait de l'effet au premier abord, mais après coup, le soufflet se dégonfle vite.

-Très artificiel et finalement superficiel.
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Nassao, tome 2 : Souvenirs de voyage

Presque tout va pour le meilleur des mondes sur l’île devenue paradisiaque de Nassao. Si ce n’est que le rituel de fécondation n’a produit aucune naissance depuis quatre lunes. Nassao, femme médecin, est donc en danger. Elle fréquente toujours en secret Rick, le blond et le plus costaud des entomologistes. Auguste, le roux, file le parfait amour avec Anata, la meilleure amie de Nassao et Gérard s’épanouit avec les Hul-Lay car il vient de découvrir les joies de la bisexualité. La vielle sorcière du village, disparue dans la jungle, asperge de potion le sol de l’île pour la faire croire stérile à des étrangers qui cherchent à exploiter le phosphate. Ils sont en bateau et dirigés par une jeune femme blonde très ambitieuse. Malheureusement, si la potion donne aux étrangers l’impression qu’il n'y a rien à exploiter sur l’île, elle rend aussi le rituel de fécondation inefficace. Le choc entre la culture locale et l’appât du gain des étrangers est inéluctable. Le bonheur dépend du fragile équilibre écologique de l’endroit…

Le deuxième tome est aussi une réussite du genre. Les dessins sont de qualité, l’érotisme ne fait aucune concession à la pudibonderie. Le scénario est rythmé, il ne laisse pas le temps au lecteur de s’ennuyer. L’auteur en profite pour faire passer un léger message écologique et aussi contre le colonialisme qui détruit les cultures locales pour imposer la sienne et aussi l’exploitation à outrance des ressources qui ne nous appartiennent pas au détriment de la faune, la flore et les populations locales qui s’épanouissaient heureuses sans notre intervention. Il y a aussi de l’humour, de l’amour. Un joli scénario qui ne se contente pas de faire la part belle à la gaudriole. Cette bande dessinée est vraiment agréable à lire. Je l’ai apprécié jusqu’à lui mettre pour les deux tomes quatre étoiles. Je dois aussi vous dire que comme toujours, les éditions Dynamite nous offre en formant PDF de somptueuses versions numériques que je lis sur un iPad Pro.

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Nassao, tome 1 : Bienvenue à Nassao

Un groupe d’entomologistes s’est échoué sur une île avec leur hydravion. Les trois hommes installent un camp de fortune et continue malgré tout leurs recherches d’insectes endémiques à l’île mystérieuse. Le plus difficile pour les trois hommes est l’abstinence sexuelle qu’ils vivent sur cette île qu’ils croient déserte. Or, Nassao est l’île aux femmes. Elle est occupée par une tribu de belles indigènes qui, tous les huit mois, retrouvent les hommes pour le rituel de la fécondité. La femme médecin, chargée des traditions s’appelle aussi Nassao. Un autre groupe vit sur l’île. Les Hul-Lay, groupe d’hommes et de femmes qui se sont rebellés contre les traditions et sont libres de mœurs. Homo ou bisexuels, ils s’éclatent gaiement sans attendre la huitième lune et vivent en parias sur le morceau de terre. La rencontre entre les femmes indigènes et les explorateurs n’est qu’une question de temps…

Nassao vient d’être publié en version numérique. La version PDF sur le site de La Musardine est de grande qualité. Les dessins et la mise en couleur de cette bande dessinée érotique sont magnifiques. Les paysages luxuriants illustrent bien le fait que nous sommes sous les tropiques. Les femmes et les hommes de cette aventure sont tous plus ou moins frustrés sur le plan sexuel. Le scénario est joyeusement coquin. Les textes et l’histoire sont cohérents et bien qu’il fait la part belle à l’érotisme, le scénario n’est pas une coquille vide comme c’est hélas souvent le cas dans ce genre bandes dessinées.

Il y a de la magie, sur le plan ethnique, c’est bien pensé et les caractères des personnages principaux sont assez marqués et influencent le comportement de chacun. Bref, j’ai pris du plaisir à lire cette histoire érotique jalonnée d’humour et de situations cocasses.

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L'ombre de l'Aigle (BD)

J’avoue avoir eu beaucoup de mal avec ce récit au dessin assez enfantin mais au propos plus tragique car typiquement récit de guerre et notamment d’une grande bataille napoléonienne se situant en Russie en 1812. Ce récit affuble Napoléon de gros connard ce qui a le mérite d’être plutôt clair. Je ne sais si le lectorat français appréciera cette vision de ce personnage historique.



Il faut dire que les espagnols ont plutôt été maltraités par l’Empereur comme nous le verrons dans cette histoire véridique. Cela nous apprend une grosse anecdote tombé dans l’oubli mais qui est assez révélatrice.



Ainsi un bataillon de soldat asservi va tenter une manœuvre de fuite en Russie mais qui sera interprété comme un acte de bravoure car ayant inversé le cours d’une bataille perdue. C’est assez ironique quand on y pense. L’histoire a bien des secrets qui peuvent se révéler intéressant lorsqu’ils sont dévoilés.
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Insoumises

Voici un bel hommage aux combats des femmes, dans l'Histoire, mais aussi leur combat de femmes pour les femmes.

Ces trois là, traversent la révolution des Asturies, la guerre d'Espagne et affrontent la seconde guerre mondiale. Elles ont des convictions, elles ont des idéaux, mais elles sont aussi des femmes.

Et je trouve cette histoire très belle, peut-être un peu mélo sur la fin....

Les hommes : ils en a très peu finalement dans ces pages..... ou alors ils ne m'ont pas marquée
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El Boxeador

La vie est un combat, accepte-le

Rafa, le taureau espagnol, the warmachine, gros bourrin originaire des bas quartiers contre Hector, le Dieu grec, l'esthète du ring, issu d'un milieu bourgeois. Ces deux boxeurs s'affrontent dans un combat mémorable.

Chacun des auteurs a dessiné la moitié de ce roman graphique ultra puissant.

Face --> Ruben del Rincon se charge de Rafa.

Pile --> Manolo Carot dessine la vie d'Hector.



Leurs luttes personnelles se rejoignent au centre du livre pour le combat final.

Le Rouge et le noir éclatent à chaque page. Cette bd c'est un uppercut de beauté.

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Insoumises



Nous ne sommes pas dans un roman à l'eau de rose à propos de femmes insoumises mais plutôt autour de la Guerre d'Espagne et ses prémices. Elles veulent exprimer leur féminité à travers la guerre et en faisant la Révolution. L'accent est mis sur leur révolte armée afin de faire bouger les lignes pour plus de libertés.



J'avoue aisément que je ne suis pas trop fan de cette idéologie. C'est vrai qu'au nom de l'égalité entre les sexes, je ne devrais pas dire que les femmes ne doivent pas faire la guerre avec la mitrailleuse à la main. En même temps, la guerre est une horreur sans nom. Je préfère leur épargner cela et garder ainsi une autre image de la femme. Ceci n'engage que moi bien entendu.



J'ai compris que cette œuvre se veut comme un hymne à la résistance à l'oppression. D'ailleurs, il y a un pont direct avec les événements de Mai 68 en France. A noter l'intervention d'Albert Camus dans un rôle de spectateur plutôt imaginaire.



Au final, je n'ai pas adhéré à ce récit révolutionnaire et un brin anarchiste au nom d'une certaine indépendance.

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Nassao, tome 1 : Bienvenue à Nassao

Cela se passe dans un archipel de l'océan Pacifique et plus précisément la Micronésie qui est composée de 4500 îles de petite taille. La plupart d'entre elles sont inhabitées. Sur d'autres, on peut rencontrer de magnifiques créatures qui vont assouvir tous les fantasmes de trois entomologistes échoués là par accident.



C'est traité sur un mode humoristique avec une vraie histoire à la clé, ce qui est plutôt rare pour le genre. Cela va d'ailleurs plus loin que l'érotisme avec des séquences vraiment hot qui s'enchaînent sous les tropiques. Je ne suis pas vraiment fan de ces séries qui manquent cruellement de romantisme. C'est clair que je ne suis pas la cible visée par ces publications.
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El Boxeador

La boxe a inspiré beaucoup d'écrivains, de réalisateurs de films ou d'auteurs de BD. Pourtant il est difficile d'en capter l'essence, le mouvement ou l'esprit. Cette BD réussit parfaitement tout cela avec une beauté inégalée ! Le format à l'italienne et la double entrée recto/verso, une partie pour chaque combattant, se prête parfaitement à un combat de boxe. Le graphisme épuré noir/blanc/rouge est magnifique ! La double histoire permet de développer la vie de chacun des combattants et de saisir les enjeux très différents pour l'un et l'autre. Cela donne au combat une intensité et une émotion qui ne pourraient pas apparaître autrement. Selon moi, c'est l'un des tous meilleurs livres jamais fait sur la boxe !
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El Boxeador

Rafa et Hector vont s'affronter sur le ring : le premier est fils de torero, une véritable tête brulée, l'autre est le fils d'un champion olympique, venu à la boxe par hasard. Pour l'un et l'autre, le défi qu'ils s'apprêtent à relever va bien au-delà des cordes.



Avant même de l'ouvrir, ce roman graphique marque par sa présentation soignée : jeu des couleurs tout en opposition, format à l'italienne, découpage original... L'album, en plus d'opposer deux boxeurs, se présente en deux parties et met en scène, selon le côté où l'ouvre, un de ces boxeurs sous le crayon d'un des dessinateurs: Rubén del Rincón pour Rafa et Manolo Carot pour Hector. Un trait bon enfant pour le premier, l'autre plus marqué et nerveux pour le second mais toujours ce jeu entre rouge et noir, une ambiance qui fascine.



Le trait est puissant, nerveux : les couleurs éclatent, tout en opposition, rappelant le sang et la violence. Les cases s'emboîtent, changent de sens de lecture, alternent les techniques, une couleur cède le pas à l'autre.



Le résultat est captivant, tout oppose Rafa et Hector, si ce n'est leur envie d'en découdre et le poids qu'occupe le père dans leurs choix. Origine sociale, choix de vie, préparation...



Une superbe bande dessinée autour de la boxe et de rêves perdus!


Lien : https://nahe-lit.blogspot.be..
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Cachemire

Rubén de Rincon s’inspire de son histoire personnelle et rend hommage à son père dans ce récit plein de vie. Un hommage tendre mais sans complaisance dans lequel il se met lui-même en scène à une époque où il n’était qu’un enfant. Loin de tout militantisme, le récit montre des prises de position bien plus pragmatiques que politiques. Et force est de constater qu’ils sont touchants ces hommes prêts à tout pour garder leur emploi et défendre leur savoir-faire. Touchants de naïveté, de maladresse et de volonté à toute épreuve.

Le dessin souple et le découpage dynamique donnent un rythme sans temps mort à cette histoire pétillante qui ne sombre jamais dans la déprime. Une plongée joyeuse et ensoleillée dans l’Espagne des années 80.


Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Insoumises

De la guerre d'Espagne à mai 68 (mais c'est surtout la guerre d'Espagne qui est traitée), Javier Cosnava (au scénario) et Ruben del Rincon (au dessin) nous proposent de suivre trois femmes fortes, aux caractères différents mais liées par les épreuves et luttes qu'elles partagent. Après un prologue les faisant surgir telles trois déesses guerrières au milieu des explosions d'une bataille, chaque chapitre propose le point de vue de l'une d'entre elles sur les évènements qui les rapprochent, les éloignent puis les font se retrouver à nouveau. La réussite des auteurs est d'aller au-delà d'un simple jeu de point de vue et de faire avancer le récit grâce à cette narration croisée, chaque partie reprenant peu ou prou là où la précédente s'arrête. C'est par un jeu de flash-back bien dosé que l'on redécouvre certaines scènes, mais sans s'y attarder outre mesure. Il s'agit juste de souligner un aspect qui complète un peu plus le tableau des relations entre les trois femmes. Ainsi se mêlent engagement politique, amour et déception, regrets et espoir, choix exaltants ou douloureux, mais au final c'est bien une soif de vie qui l'emporte. Les dessins sont très vivants justement, dynamiques, avec une teinte à mi-chemin entre sépia et noir et blanc. Ils rendent très agréable à suivre les destins de ces trois jeunes femmes insoumises, ou plutôt libres et engagées.
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El Boxeador

Un grand merci à MASSE CRITIQUE et aux Editions du Long Bec pour cet ouvrage : Ce Boxeador nous envoie un Jab direct sur la pommette, on se retrouve dans les cordes et on jette l'éponge de l'à priori négatif sur la boxe !



POUR KI : Aficionado de la boxe, mais pas que. Toi qui n'y connais rien et même si tu es allergique à ce monde là, crois moi tu seras ravi de connaître "The Jab, The Cross and The Position" dans les gants de 2 boxeurs divergents



POUR KOI : Pour l'esthétisme percutant de la BD en rouge/noir/blanc et pour le format mi-album/mi-ring, d'un côté du livre HECTOR beau gosse bourgeois, et de l'autre côté RAFA, ex taulard fauché.



POUR KAN : Chez soi exclusivement pour ne pas abîmer l'objet cra l'ultra sophistication de la BD mérite toutes les attentions.



C'est l'histoire d'un combat entre deux boxeurs radicalement opposés mais qui se rejoignent sur un point : l'image du père et son rôle bénéfique ou destructeur.

C'est l'histoire de celui qui affronte sa peur et toutes ses autres peurs pour monter sur le ring et en prendre (ou pas) plein la gueule.

C'est aussi une histoire sur la masculinité, sur ce qui fait l'homme bien loin des poncifs sur la virilité.



Que le match commence :

D'un côté, le jeune et stylé Hector, avec une coiffure improbable, sous influence d'un père trop puissant, qui doit se faire cogner pour arriver à se comprendre et de l'autre, the Warmachine, le baraqué Rafa à la vie dissolue qui cherche sa propre limite dans les coups.

Et tout autour le monde de la boxe, avec des entraîneurs bien abîmés, des personnages secondaires, Yassif, Béa, Vicky, tout en nuances et en révélation et de l'argent et des intérêts bien éloignés du sport qu'est la boxe.



Grace à un dessin un peu vintage, un peu realiste, on entend clairement crier les spectateurs avides dans les gradins, on entend les coups qui claquent, sans résonnance, qui déchirent les arcades sourcillières et font jaillir le sang, bien rouge sur les visages déformés des boxeurs.



Enfin pour comprendre le titre, il faut connaître l'histoire de RAFA. Je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de le découvrir par soi même.

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