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Citation de MegGomar


Depuis les lointaines sociétés matriarcales, les Chinoises ont toujours eu
un statut inférieur. Elles étaient considérées comme des marchandises, elles
faisaient partie des biens qu’on se partageait comme la nourriture, les
ustensiles et les armes. Par la suite, on leur a permis de pénétrer dans le
monde des hommes, mais elles ne pouvaient exister qu’à leurs pieds –
entièrement dépendantes de la bonne ou mauvaise humeur des hommes. Si
vous étudiez l’architecture chinoise, vous vous apercevez qu’une longue
période s’est écoulée avant qu’une petite minorité de femmes parvienne à
quitter les appartements adossés à la cour familiale (où l’on gardait les
outils et où dormaient les serviteurs) pour s’installer près des pièces
principales (où résidaient le maître de maison et ses fils).
La Chine a une très longue histoire derrière elle, mais cela fait très peu de
temps que les femmes ont pu devenir elles-mêmes et que les hommes ont
commencé à les connaître vraiment.
Dans les années 1930, tandis que les femmes en Europe réclamaient déjà
l’égalité entre les sexes, les Chinoises commençaient à peine à défier une
société dominée par les hommes, refusaient qu’on leur bande les pieds ou
que leurs aînés arrangent des mariages pour elles. Mais elles ne savaient pas
encore en quoi consistaient les responsabilités et les droits des femmes ;
elles ne savaient pas comment s’y prendre pour se forger un monde à elles.
Elles cherchaient à tâtons des réponses dans l’espace confiné qui leur était
réservé, et dans un pays où toute éducation était proscrite par le Parti.
L’effet que cela a produit sur la jeune génération est inquiétant. Pour
survivre dans un monde hostile, de nombreuses jeunes femmes ont dû
adopter la carapace endurcie de Jin Shuai et réprimer leurs émotions.
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