Xinran

Elle essayait de se réconcilier avec l’idée de laisser le bec pointu et vorace d’un vautour plonger dans la chair d’un être aimé. Après tout ce temps passé au Tibet, elle avait fini par comprendre bien des choses qui, au début, la dégoûtait et lui semblaient horribles. La foi bouddhique faisait maintenant partie de sa vie. Pourquoi, alors, était-ce si difficile de croire, comme Zhuoma et Tienanmen, que ce rite était un acte naturel et sacré, et non un acte de barbarie ? Si Kejun était le menba chinois dont les gens parlaient, pourrait-elle le supporter?